29/09/17 - J'aime pas les réseaux
Quand on est dans ces réseaux,
apparemment, le secret ça n'existe pas. Tout doit être su de tout
le monde. Pire que tout, la mauvaise nouvelle des uns fait le bonheur
des autres. Car, dans ces réseaux, on est pas là pour s'aider
mutuellement de manière inconditionnelle, ce ne sont pas des
friteries. Les gens se côtoient avec de grands sourires de face et un
désir d'écraser les autres. Ils se délectent d'un échec qui n'est
pas le leur. Ils s'extasient devant le minable ragot que peuvent
faire circuler les uns et les autres au sujet d'un pauvre bougre.
Dans ces "contextes", comme
je les appelles, la seule façon de contrer une rumeur indésirable
c'est d'aller, à plein temps, rencontrer le réseau, individu après
individu, pour rectifier la rumeur et aussi pour répandre des
ragots sur les autres. Le contexte est donc naturellement hostile à
celui qui ne maitrise pas la communication, qui n'a pas de facilité
à aller vers les autres et qui laisse aller les pires bassesses à
son sujet.
J'ai déjà observé le phénomène
1000 fois, je le connais parfaitement. A chaque fois que j'entre dans
un groupe, vu que je n'ai pas la force d'aller vers tout le monde,
finissent par se rependre les pires rumeurs à mon compte. Pour
éviter ce problème, j'ai pris l'habitude de ne côtoyer que des
pestiférés, en petit nombre. Guillaume était le dernier pouilleux
que j'ai réussis à avoir comme ami.
Guillaume fonctionne comme toute
personne membre d'un réseau. Il a cette méchanceté en lui. Il
n'hésite pas à dire du mal de tout le monde pour se redonner de
l'importance aux yeux des autres. Seulement, j'ai réussis, pendant
quelques années à en faire un docile et gentil garçon qui ne
faisait que vivre sa vie calmement, sans éprouver le besoin de mener
un combat perdu d'avance.
Alors, puisque que Guillaume n'est
plus, je pense qu'il est plus raisonnable de choisir la solitude.
Mais comment faire si le contexte s'autorise le droit de violer les
droits fondamentaux de tout être humain ? Comment faire si ce
contexte va puiser des informations compromettantes dans les secrets
des gens pour les répandre, de telle sorte que tout le monde puisse
se mobiliser pour haïr en chœur la même victime, comme si elle
avait décidé de faire parti du cercle ?
Si j'avais voulu vous connaitre. Si
j'avais voulu vous fréquenter. Si j'avais voulu me faire une image
respectable, que j'avais voulu vous faire la nique à tous, gravir
les échelons, gagner un statut, devenir important ... si ça avait
été le cas, ne pensez vous pas que je m'y serais pris autrement ?
"L'enfer c'est l'autre", je
le ressors à chaque fois. Dans huit clos, on a un personnage enfermé
avec d'autres dans une pièce. Et je ne sais plus trop ce qui se
passe mais en gros ça devient invivable. Et bien vous, vous me
faites le même coup. Vous voulez m'enfermer avec vous et vous vous
foutez de ma gueule comme si j'avais fait l'effort de posséder vos
joujou et que je m'y étais mal pris. Mais vos joujou j'en veux pas !
Justement parce que ça implique de devoir vous lécher les boules à
tous, un par un, et aussi parce que ça implique de trouver une
victime apte à s'en prendre plein la gueule.
Guillaume n'a jamais été une victime.
Je ne l'ai jamais utilisé comme moyen de gagner en importance en
société. Il avait ses défauts, mais je ne les aurais jamais
utilisé pour gagner une aura magnifique, devenir le bourreau des
cœurs qui va tous les conquérir. Tous qui viendront me lécher les
boules pour puiser de ma superbe.
J'ai pas envie de faire partie d'un
cercle. Parce que je vous ai testé maintes et maintes fois. Vous
êtes mauvais dans vos actes. Vous êtes des mormons qui s'ignorent.
Vous pensez que le paradis est accessible pour un nombre limité de
personnes. Devront dégager les plus faibles, coups de coudes dans
les yeux, arrachage de cheveux, "c'est à moi !".
C'est ça que je veux pas. C'est ça
que je voyais venir en 2014 et qui m'a rendu très triste. Je savais
que ça allait me tomber dessus. Je le voyais venir. Les rumeurs, les
on-dit, les documents numériques ineffaçables qui ré-alimentent
éternellement les rumeurs, font qu'aujourd'hui un maudit l'est pour
la vie. J'en ai toujours eu conscience.
Et bien si vous m'avez foutu en l'air
ma vie, comptez pas sur moi pour en prendre une seconde. Je garderai
mon nom, prénom, et mon lieu d'habitation. Vous êtes responsables
et coupables. Tout ce qui est arrivé était prévisible de longue
date. Tout arrive toujours de la même façon.
La solitude est un choix raisonnable
pour celui qui sait qu'il n'aura jamais que des baffes à prendre où
qu'il aille. Il s'agirait pour vous d'éviter d'aller le chercher où
il est pour lui en donner malgré lui. Si vous êtes adultes, en
principe, vous ne devriez pas avoir de mal à vous retenir, non ? Ou
alors, vraiment vous êtes tellement accros aux joujou que vous savez
même plus vous faire violence ?
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