20/09/17 - Le roi est nu
C'est au collège que j'on nous a fait lire l'histoire du roi nu qui défilait devant une foule l'acclamant (je crois). Et c'est un enfant qui à rit parce qu'il était nu. Tout le monde le savait ridicule sans oser le dire.
"La vérité sort toujours de la
bouche des enfants".
On m'a souvent dit que j'étais
innocent. Justement parce que je disais à haute voix le fond de ma
pensée, et que j'étais suffisamment con pour pas envisager la portée
que ça pouvait avoir.
J'aimerais rectifier un peu le
jugement que l'on porte sur ma personne. S'il est vrai que je dit à
haute voix des vérités et que cela nuit à des gens qui pourraient
vouloir me boucher toute issue sociale heureuse, il ne faut pas voir
ça comme le signe d'une intelligence sociale faible et subit.
Je dis ça parce que j'ai conscience
d'avoir une intelligence sociale faible. J'ai conscience que mes
propos peuvent nuire, et donc je les utilises dans un but précis.
Comme au judo, la faiblesse devient une force. Puisque la
socialisation est difficile, autant frapper à coups de vérités
toute personne qui s'approche. Frapper et frapper encore. Parler sans
s'arrêter.
J'ai intérêt à être mal vu, pas à
être calomnié.
La mauvaise réputation est l'habit du
marginal satisfait qui vit sa vie dans son coin sans rien demander à
personne. Mais la calomnie c'est la guerre que fait la société au
marginal pour le forcer à se suicider (parce qu'on ne lui propose
jamais de réintégrer le collectif). A la même situation deux
rapports : l'un satisfait, l'autre agressif.
On a voulu faire de moi un roi pour
cette raison, pour se moquer de moi dans mon dos. On me filme et on
m'écoute en toute situations intimes et on me donne un pouvoir en
espérant que je bombe le torse, me sente fier, prenne de haut tout
le monde. Mais je n'ai pas voulu de cela.
On avait pourtant planifié la
revanche. Elle devait prendre des allures de vengeance. Mais je n'en
veux pas parce que je ne pardonne pas. Ma situation me convient, je
vous demanderais juste de faire un effort et d'arrêter la calomnie.
Des vérités j'en dirai tout le temps, sans arrêt, toute la vie. Il
y aura rien à faire pour l'empêcher.
Je veux échouer. Merci bien.
Même si ... c'est vrai que c'est
dommage de même pas avoir fait semblant. Il y a qu'avec AVR que j'ai
fait semblant. Semblant de croire je veux dire, pour ne pas faire
semblant d'éprouver des sentiments. J'aurais pû faire semblant de
créer quelque chose : des films, de la musique, des histoires, ...
mais mon orgueil me poussait à la fausseté de celui qui ne veut pas
faire semblant. Les rires sont in-su-ppor-tables. Non pas parce
qu'ils me jugent anormal, mais parce qu'ils transforment cette
anormalité en vacarme de chaque instant. Des hurlements, des doigts
pointés, de la bave, des airs sadiques, justement pour infliger des
qualificatifs dans la douleur.
Pourquoi je n'ai pas été un imbécile
heureux ? Peut-être avait-on un sort supportable à me proposer ?
Allez savoir ? Peut-être qu'on ne voulait pas juste me torturer et
balancer mon cadavre dans une décharge ?
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