16/09/17 - Fin de l'assistanat
Hier je disais ne plus ressentir de stimulis agressifs et douloureux. Du genre de ceux qu'utilisent les adeptes du martinet. Je ne réagissais plus aux pics. Je me trouvais immobile, satisfait, sans besoins, juste un peu tracassé par le constat de ne vouloir rien faire et de risquer de perdre ce qui m'occupait depuis un moment et qui était meilleur que tout ce que j'avais vécu depuis des années. Je m'interrogeais sur la possiblité de me prendre en main, de décider de marcher sans prétexte. Je me disais que la douleur du martinet permettait d'éxpliquer la peur et le désordre d'une pensée chaotique dès lors qu'elle tenait de la réaction. Je disais que celà faisait de moi un "réactionnaire", sans être sûr que la définition du terme convienne. Et je cherchais ce que pouvait être la vie post-réactionnaire.
Depuis 3 ans, entre des séances
d'éléctrochocs, je suis pris par la douleur d'une machine à
claques, du genre des sous-doués. Je cherche affection au sein des
chemins de la philosophie. Mais pour ressentir ce qui y est dit, je
dois faire un effort de concentration permettant l'accès à la
compensation.
Sans claques, je peux me passer des
chemins, malgré la tracasserie de le faire. C'est étrange, mais
c'est possible. Hier soir, twitter a lancé un "non", de
nouveau. J'ai senti ma poitrine se remplir de stresse. Je me suis dit
: "Ah! Cette sensation ! Ça reprend donc !", et j'ai pensé
aux chemins.
Twitter et les Chemins sont liés.
Twitter frappe, les chemins consolent. Sans douleur, pas de besoin
urgent d'aller vers les chemins. Et pas de prétexte à entretenir
une production chaotique qui se fait en réaction aux agressions.
J'ai pensé que, seul, sans prétextes,
je devais construire quelque chose d'ordonné. Quelque chose qui ait
à voir avec un projet, avec un calendrier, avec des impératifs.
Mais ça, c'est une fabrication claire. Et si c'est clair c'est
pillable. Et si c'est pillable, c'est une angoisse à crédit qui
m'amènera forcément à revenir vers les chemins parce que j'aurais
tout perdu. On m'aura volé tout ce que j'aurais fait.
J'ai pas le choix ! Soit on m'agresse
et je fais n'importe quoi auprès d'AVR. Soit on me laisse tranquille
et on me condamne à retourner pigner auprès d'AVR. Aucune issue !
Il y a rien à faire ! A cause du viol, justement. Sans viol, je peux
construire quelques choses d'ordonné sans aller chialer dans les
jupons de dieu.
La liberté n'éxiste pas dans notre
société, j'en ai fait l'éxperience. Le contexte est impossible.
C'est invivable. Je suis fatigué de ce qu'on ne me laisse jamais
faire quoi que ce soit.
On a nul part où se cacher pour
construire un tout petit château de carte, ridicule, modeste, pour
se dire qu'on l'a fait, que c'était possible.
Thoreau, contrairement à ce que son
nom indique, me semble être le genre d'individut qui échappe aux
baffes de la société. Il n'a pas besoin de consolation. Il n'a pas
le soucis qu'on veut lui associer. Il est tranquille, détendu, il
n'a que la tracasserie de sa propre survie vis à vis de la nature.
Du matin au soir, personne n'est sur son dos. Il a fait le meilleur
choix de vie qu'un homme puisse faire. Il est loin du centre
bouillonant du contexte humain.
Je n'ai donc pas 36 solutions : AVR ou
Thoreau. LA consolation ou la fuite. Et je n'ai pas le choix. On veut
à tout prix me foutre des baffes, partout, tout le temps, sans
échappatoire. On m'oblige à choisir AVR. Alors qu'avant 2014
c'était Thoreau qui me convenait.
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