13/09/17 - Fait froid


En ce moment il fait froid. Nous sommes en Septembre, il pleut, il y a du vent, les feuilles mortent commencent à tomber. C'est étonnant mais j'ai l'impression que grace à la nuit je me suis mis à aimer l'été. La nuit, en été, on a la chaleur, les odeurs, on peut en profiter et personne ne peut témoigner.

Hier j'ai vu que l'hiver revenait, j'ai dit : "vivement l'hiver" mais j'y croyais pas vraiment. Dans le fond j'aurais préféré une nuit d'été, ou une journée d'hiver. Une nuit d'hiver c'est un peu trop à la fois. On a froid ET on ne voit rien. On marche sans profiter. On se plonge dans notre pensée et on a rien d'autre. Même les sons d'ambiance disparissent, gommés par le souffle du vent.

Hier je suis tombé nez à museau avec des vaches. Je suis resté devant elles 2 minutes. Quand je suis arrivé elles m'ont fixé, dans la nuit. Elles avaient l'air d'y voir. Quand je m'en suis allé elles me fixaient encore.

On dirait bien que leurs champs isolés des vents vont pas tarder à siffler et geler. Je me demande comment elles font pour tenir, pour dormir sur une pelouse glacée, au dessus d'une terre durcie par le froid. Ca doit être éxtrèmement pénible.

Je me suis demandé si un animal de 400kilos dégageait pas plus de chaleur et donc était d'avantage capable de supporter le froid. Comme ce qu'on observe sous une couette. Un gros bonhomme ça n'a pas froid, mais une frêle lopette ça caille. Je me disais que la vache elle devait peut-être miser sur sa masse pour affronter les températures extrêmes. Sauf qu'elle elle est à poile, sans couette.

Puis j'ai pas sû dire si c'était vrai. Ce qui m'a posé problème c'est de savoir si on pouvait comparer un corps humain à une quantité de liquide. 1 litre d'eau chaude refroidit à une vitesse que l'ont peut calculer. Si le litre est en boule, il refroidira moins vite que s'il est posé en une flaque d'1 milimètre de hauteur. L'eau chaude qui peut, sous certaines formes, garder plus longtemps la chaleur. Intuitivement c'est ce qu'on peut penser. Parce que ça réduit la surface de contact entre eau chaude et atmosphère froide.

Si on part de se postulat contestable, on pense que la chaleur d'un corps vivant volumineux est plus difficile à évacuer en son centre. Ca s'explique par la surface de contact avec l'air glacée. Et de la distance qui sépare le centre des côtés (on parle pas des flux de sang et de leur transfert de température).

Comparaison : Un écureuil, il a une surface de contact avec l'atmosphère qui est moins importante qu'une vache. La taille de ses poumons est plus petite. L'air glacée qui s'y faufile est moins volumineuse. Alors un écureuil est-ce que ça souffre plus du froid qu'une vache ou pareil ? Si on juge juste l'aspect exterieur de ces animaux. La vache semble indifférente alors que l'écureuil tremble. Donc la différence doit se jouer au niveau de la vitesse de fonctionnement du métabolisme. La vache étant lente, elle préserve mieux sa chaleur.

Alors, à mon avis, bouger lentement, respirer lentement, par temps froid, est la stratégie utilisée par la vache pour garder autour d'elle un air chaud dans les poumons et éviter les courants d'airs inutils qui viendraient lui voler de la température. Ca paret dingue mais apparemment quand il fait froid il faut ralentir. Ca expliquerait pourquoi les rongeur se cache en hiver. Étant trop rapides ils ne supportent pas le froid qui vient les agresser directement au plus profond de leurs entrailles.

On peut aussi souligner que pour garder sa masse solidaire la vache a une peau particulièrement épaisse. Mais est-ce que c'est à prendre en compte ? Je ne saurais pas dire à quel point sa peau conduit la température. Si elle est une frontière libérale entre chaleur interne et froid externe ou si elle est du genre d'avantage protectionniste à mesure qu'elle gagne en épaisseur. Puisqu'en été la vache doit évacuer le trop plein de chaleur, je me dis que la peau doit pas être si isolante que ça.

Pour finir l'idée de vitesse me semblait plus sérieuse que l'idée de volume ou de peau pour expliquer que la vache tienne l'hiver plus qu'un petit animal. Une vitesse qui s'explique par le volume bien-sûr.


Nous, humains, on est des animaux pas vraiment lents, pas vraiment rapides. Je me demande si on est fait pour supporter l'hiver. Manifestement, on est fait pour souffrir d'avantage qu'une vache. Mais on pourrait penser qu'on est plus résistants qu'un rongeur. Je pense qu'on doit être le genre d'espèce à vivre blottis les uns contre les autres lorsqu'il fait froid, dans une sorte de nid fait de bric et de broc (feuilles, branches, terres, pierres, etc.), avec des réserves alimentaires chassées ou cueillies. A mi-chemin entre les deux extrêmes : les tous petits et les très gros.

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