13/09/17 - Froid + Vitesse = suicide
Ce qui me fait tourner dingue, désorganise ma pensée, me fait éprouver des angoisses et du stresse c'est la cumulation de la vitesse et du froid, je crois. Je pense que je fonctionne comme tout être humain.
Etre autiste c'est être seul, à l'air
libre, en hiver. Les autres sont là mais ils pourraient ne pas être
là que ça ne changerait pas grand chose. On a soit le choix de
ralentir pour économiser sa chaleur, soit de rejoindre un nid chaud
pour aller vite. Ainsi, on garde une température supportable. On est
dans le même environnement que les autres et on évite la
souffrance.
Moi ce que j'ai tendance à faire c'est
à vouloir aller vite, seul, dans des domaines désertiques et glacés.
Le froid me ronge de l'intérieur, précipite toutes sortes de
douleurs, et m'amène à un seuil de souffrance intenable. C'est là
que la panique arrive.
On est comme aveugles. Soit on
s'immobilise le temps de regagner un peu de chaleur et retrouver la
vue, soit on force malgré tout, et les gens nous font s'avoir qu'on
a l'air fou.
La musique c'est ça chez moi. Je me
force à en faire jusqu'à la perte du sens du monde. Je deviens fou
mais je le fais parce que je crois qu'il est possible de trouver un
résultat qui en aura valu la peine.
Puisqu'il fait si froid ici, qu'est-ce
qui me dit qu'il n'y aura pas un foyer de chaleur plus loin ? Une
bulle douillette où l'on peut vivre sans craindre de mourir de faim
? L'espoir fait vivre et l'impatience tue. Il faut se dépêcher, les
places sont rares.
Mon rapport au monde est naturellement
porté vers le suicide, à la suite d'atroces souffrances. Est-ce le
mien ou celui de tout le monde ?
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