25/10/17 - Je n'ai rien, je n'aurai rien
Si on fait le bilan, je n'ai rien de
naissance, ou d'après naissance, qui aurait pu me donner des chances de réussir
socialement. Tout ce que j'ai réussis ou été sur le point de
réussir (2014) je ne le devais qu'à moi. Je n'ai hérité de rien
qui ne soit pas passé par la télévision ou par mes recherches
acharnées sur ordinateur. Tout le reste je n'y ai jamais eu accès :
culture, sorties, réseau, fêtes, etc.
J'ai grandi dans un milieu extrêmement
pauvre à tous les niveaux. Un milieu dans lequel on comptait les
piécettes, et dans lequel tout ce qui n'était pas alimentaire était
considéré comme superflu.
Donc, on peut pas dire que je sois
vraiment un privilégié. Même mes études, je pouvais pas les
réussir puisqu'il fallait un pré-requis social, culturel et
financier que je n'avais pas. On devait pouvoir s'acheter beaucoup de
choses pour être socialement intégré et capable de prendre du
plaisir dans le milieu social de tel sorte que le temps passé aux
études ne soit pas qu'un calvaire.
Donc, mon échec n'est pas un problème
personnel. Il est fabriqué de toute pièce. Et mes harceleurs ne
font que ruiner les efforts que j'aurais pu fournir pour réussir ma
vie, malgré tout ce qui fait que cela soit en théorie impossible.
Ils sont là pour veiller à ce que je n'ai aucune change de faire
quoi que ce soit dans la vie qui puisse me convenir.
Leur méthode je l'ai déjà donnée :
fabrication de contextes à fort commérage (appuyés par les
technologie de la communication) et déblocage d'une seule formation
sur des centaines dans des centaines de domaines.
On nous donne un destin, il nous est
demandé de le suivre de force sous menace de mort et d'humiliations.
Sur quoi repose l'attribution de ce destin ? Je vous le demande !
Toujours est-il qu'on ne nous laisse pas le choix. Pour un même
destin, différents élus, différents rapports à la chose. On peut
aimer le rapport qu'on entretient avec les collègues acteurs, ou on
peut souffrir le martyre d'avoir à stresser de voir leus gueules
tous les jours. Je dirais donc qu'on aura une injustice à situation
égale entre individus.
Je pense que nous ne sommes pas tous
faits pour les mêmes choses. Moi je ne suis pas fait pour
l'esclavage sous surveillance. Je suis fait pour l'esclavage anonyme,
sans témoins, à l'abri des rumeurs. Je suis pas fait pour être
chef non plus. J'ai trop horreur des gens pour être chef. C'est mon
rapport agonisant à la sociabilisation qui fait que de toutes
façons, au sommet comme à la base, je ne suis nul-part à ma place.
Me rabaisser pour vous donner de l'importance, c'est absurde parce
qu'une personne comme moi n'est adapté à rien quoi qu'il arrive.
Je supporte très bien la solitude.
D'autres, qu'on aurait destinés à cette même solitude ne
l'auraient pas toléré une seule journée. Il faut arrêter de voir
les gens comme des copies conformes des uns par rapport aux autres
qui seraient interchangeables.
J'ai toujours été trop pauvre pour
être éboueur. Je n'ai même pas le niveau de vie nécessaire pour
faire ce métier. J'ai grandi dans rien, j'ai l'habitude de ne rien
avoir. J'ai rien en commun avec un éboueur de base qui possède
gosses, enfants, compagne, belle famille, emprunts, etc. Si je lui
dis : j'ai regardé Xéna, j'ai adoré la saison 2 différemment par
rapport à la 1. Il va me regarder avec des yeux ronds, des yeux de
riche éboueur. On va pas pouvoir échanger, à propose d'aucun
sujet.
Je suis pas adapté à un seul milieur
de riches de toutes façons, d'éboueur à PDG du CAC40, ou
milliardaire capitaliste.
C'est de ce rien que viennent tous mes
problèmes : échec, phobie sociale, horreur des gens, fabrication
d'un bonheur alternatif, menaces de mort, humiliations, insultes,
etc.
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