17/10/17 - "Plus tard", que ça dit


On ne dit pas "plus tard" à un homme qui n'a plus qu'à mourir. On lui dit : "voilà tout ce que je peux vous donner maintenant". Pas de promesses. Ca ne sert à rien de faire des promesses, de remettre à demain. Les promesses sont faites pour ne jamais être tenues.

Le branleur sait qu'il va mourir, il veut maintenant le peu. Le beaucoup à venir ça n'est pas intéressant.

On ne spécule pas quand on sait qu'on est mortel, et je ne crois pas au lendemain qui chante. Il aurait pu chanter si on m'avait laissé les rênes de ma propre vie. Mais puisqu'on a décidé qu'on allait pas me laisser choisir quoi que ce soit, je ne vois pas l'intérêt d'attendre le plus tard. Je ne veux pas du plus-tard. Je veux tout, tout de suite.

De toutes façons, si un accident ne m'emporte pas, il y a de fortes chances pour que je me suicide d'ici une vingtaine d'années. Donc, je vois ces années restantes comme du temps à occuper. C'est le moment de réaliser la liste de mes souhaits, ceux que j'ai toujours voulu réaliser. J'essaye d'être au maximum disponible à tout, en espérant tout voir, tout sentir, tout entendre.

J'ai pas fini, j'ai encore de l'animation à faire, de la musique, du dessin, de la rédaction, de modestes voyages, quelques marches, quelques choses.

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