15/10/17 - Solitude relative
Être le seul à réaliser son œuvre ou bien déléguer ? Solitude ou travail d'équipe ? Non mais, disons les choses.
Si je suis protégé des regards, que
je suis seul, vraiment seul, tout puissant en moi-même, je peux
confier une part de mon rêve à des gens. Je peux leur dire : "voici
ce que je veux, voilà ce que je voudrais".
Si je suis soumis aux regards. Je suis
au milieu de tout le monde réunit. Impuissant en moi-même car
scruté, analysé, je ne peux plus m'abaisser. Déléguer son rêve
c'est s'abaisser. C'est avouer son impuissance, voir participer à la
puissance d'autrui. Je deviens alors le seul qui puisse faire les
choses.
Je ne tolérais pas qu'on réalise MES
idées sans jamais m'en accorder la paternité.
Voyez-vous, un peu, en quoi il est
indispensable pour moi de NE PAS être OBSERVÉ ?
Voudriez vous que je sois idiot ?
Voudriez vous me retirer mon statut de chef ? Ne serait-ce pas ça
que vous voudriez ? Mais bien-sûr que c'est ça !
Ce que je vous reproche c'est de ne pas
avoir de rêves originaux. Et ce que je vous reproche encore c'est de
ne savoir que voler les rêves des autres.
Vous vous voulez chefs sans les
qualités du chef. Au lieu de faire du chef un esclave, comme vous le
faites, soumettez vous à son besoin de ne pas être observé. Parce
qu'un jour plus personne n'aura jamais plus de rêves, ils seront
tous morts dans l'œuf.
Ne me parlez jamais de revendications
syndicales ! Jamais ! Ne me parlez pas d'entreprises non plus ! Tout
ce qui est collectif me répugne. Rendez moi ma tête, je ne demande
que ça.
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