22/10/17 - Stratégie du porc et politique

La stratégie du porc est très utile en politique parce qu'elle permet de dresser autour de soi un espace incommodant qui a de nombreux avantages. Tout d'abord il permet de vérifier si les gens qui vous approchent le font parce qu'ils ont un véritable intérêt à le faire. On se dit qu'une sale odeur va permettre d'éliminer les nuisibles, qui sont de passage, qui ne sont là que par curiosité, pour saouler pour je ne sais pas quoi d'autre. En suite, toute personne qui vous approche est immergé dans l'odeur et ne peut plus socialiser qu'avec les gens qui entre, eux aussi, dans l'odeur (comme dans le rap). On s'assure ainsi que toute personne qui s'approche de nous fera partie d'un cercle exclusivement constitué de gens qui supportent l'odeur et qui puent.

L'odeur devient une forme de pouvoir et de preuve de ce pouvoir. Combien de concourt de prout entre mecs ? Combien de concours de vroumvroum ? Combien de concours de ... qui sont toujours des façons de marquer son territoire, pour conquérir parfois, mais surtout pour se défendre.

J'ai pris l'exemple du RAP parce que le rappeur impose du bruit moche pour vérifier que les gens qui le suivent le font en supportant le vacarme des leader. Ceux qui ne le supportent pas s'excluent de la communauté bruyante et se libèrent du pouvoir de vacarme de ses leader.

Le rappeur, l'ado., même combat. L'un pue, l'autre fait du bruit. C'est toujours la stratégie du porc dont il est question.

En suite, le pouvoir obtenu par l'usage de moyens animaux, basiques, est utilisé pour exploiter les moutons qui restent dans la mauvaise odeur, ou le bruit. Parce qu'il devient évident que le puant, ou bruyant n'a rien à faire pour être suivi, on vient vers lui, malgré le bruit, malgré l'odeur. On peut donc commencer à faire des affaires sans séduire, jamais. On essaye pas de plaire. On est pas dans l'intelligence. On est juste dans l'animalité.

Le petit propret, bien peigné, c'est une victime sociale. Le type est parfaitement apte à se faire exploiter pour un oui ou pour un non, se faire aborder, se voir réclamer toute sortes de faveurs. Je n'en suis pas.

Si je vois un rappeur, je préfère qu'il supporte mon odeur que de supporter son son. Vous voyez ? Question de territoire. Mais moi j'ai la politesse de rester chez moi. Je vais pas répendre ma daube dans l'espace public.