23/10/17 - La première impression

On dit tout le temps en entreprise que la première impression qu'on fait reste, qu'elle est décisive pour qu'on se fasse un idée de vous. Si c'est vrai, ça veut dire que moi, avec Guillaume, qui tâtonnons pour essayer de nous filmer et de trouver une façon de nous occuper à deux dans mon studio doit laisser une impression très particulière. Mes monologues face PC pour essayer de comprendre que j'ai fasse à moi, pour occuper les esprits pendant que je me débat avec ma peur de me faire poignarder, qu'on entre de force chez moi pour me tuer, et autres, ça doit aussi participer à l'image qu'on se fait de moi.

Mais est-ce que ce moment là, Le moment des duos avec Guillaume dans mon studio, et de mes monologues face à mon PC sont des moments qu'on peut considérer comme des premières impressions ? Je sais pas. J'ai entendu parler de 5 années récemment. Ce qui voudrait dire, comme je le pensais, que mon histoire remonte à 2012.

A quoi ressemblait le moi de 2012 ? Obèse, faisant du VTT, cherchant à suivre la voie de la programmation informatique pour m'acheter une esclave sexuelle dans un pays pauvre (façon plaisante de dire : pondeuse de gosses qui auront des qualités esthétiques qui les aideront dans la vie). J'avais une voix de psychopathe, j'étais dépressif, accros à la presse, et capable de suivre à peu prêt tout ce qui se faisait sur le web. J'avais raison, comme toujours, et tout ce que je pensais était juste.

En 2014, intervient l'injustice. On empêche de réussir mon travail en informatique, on me dit que je suis un looser, que je suis un gros nul, que je devrais me suicider, etc. C'est seulement à ce moment que je change pour devenir un souffrant dépressif, anxieux, qui craint chaque jour pour sa vie.

Donc, en principe, la première impression que j'aurais du donner c'est celle d'un dépressif psychopathe. Mais mon physique de petit gros sévère et mutin aurait en principe du influencer la perception qu'on se faisait de moi.

Tout laisse penser qu'on a imaginé pouvoir faire quelque chose contre ma dépression, mais pas contre le côté petit gros. On m'a catalogué petit moche à petites moches, et on a essayé d'immortaliser la soumission du fou à la norme du spectacle.

J'aurais donc été victime d'un crime contre ma réalité. Un crime contre mon humanité. On aurait choisit la première impression que j'aurais donné, à ma place ? On m'aurait volé ma liberté en choisissant à ma place ce qui se trouverait dans la tête des gens me concernant. On a prit leur tête sous contrôle pour y mettre des informations subjectives me concernant.


Ca vaut bien : un million, un château, et AVR. Non ? (c'est fait exprès la répétition. C'est pour plomber, arrimer et souder l'idée).

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