18/10/17 - Ma vie fantastique idéale
Une vie idéale, pour moi, c'aurait
été une vie de fantôme. J'aurais aimé être un spectre, sans
corps, qui n'a pas d'esthétique particulière. Le genre qui glisse
partout, où il veut, quand il veut, et qui passe son temps à
étudier la race humaine. J'aurais aussi aimé pouvoir m'incarner en
BG à volonté pour pouvoir approcher les filles dans le réel sans
avoir à forcer leur sensibilité.
Mais, plus que tout, être un fantôme
c'est quelque chose qui m'aurait convenu. C'est pour ça qu'on ne me
voit pas sur mes photos. Ce qui m'intéresse c'est l'environnement,
pas moi dans l'environnement. Si je n'y suis pas, dans
l'environnement, c'est tant mieux.
Je pense que ma tête, son esthétique,
ne convient pas au cadre que je vois depuis mon point de vue. Elle
correspond pas à mes gouts et à ce que j'ai l'habitude de voir.
Elle me ramène à une atmosphère qui ne m'est pas familière.
Puisque je ne drague jamais, et que mes
histoires avec les filles ne vont jamais bien loin, je n'ai jamais
pris le temps de m'intéresser à ma tête. Je ne la connais que
depuis quelques mois. J'ai enfin réalisé comment elle pouvait être
faite. J'ai aussi compris comment était proportionné mon corps, et
je sais à quoi on peut l'associer comme type de corps.
Malheureusement pour moi, je pense que
ma place n'est pas dans l'univers qui me plait. Je me sens comme un
canard, qui aurait vécu au milieu de cygnes, qui aurait pensé,
mangé en cygne. On me dit : vas rejoindre les canards FDP ! Par peur
que je ne prenne de la place, je pense. Mais je ne suis pas du tout
dans cette approche. Pour moi, la seule vie possible est une vie de
cygne, caché, au milieu des cygnes. C'est à dire un fantôme, un
témoin non acteur qui développe une passion de son environnement au
point de vouloir tout connaitre de celui-ci.
Ma conception des choses, m'amène à
mettre mon orgueil de côté pour préserver un écosystème fragile,
qui, comparativement à tous les autres, me plait d'avantage, bien
que voué à disparaitre si on en croit les apocalyptiques lanceurs
d'alertes.
Les environnements urbains, qui servent
à parquer des immigrés me font mal aux sens. Tout y est fatiguant,
bête et chaotique. On ne peut rien comprendre à rien. Se font et se
défont toutes sortes d'organisations, qui se suivent, et tentent de
se voler mutuellement l'espace par le bruit et l'image. C'est un
vacarme sans nom dans un espace bouillonnant, une horreur.
Les tours, je n'en veux pas. Les
villes, très peu pour moi. Je me souhaite ermite non surveillé, qui
fait sa vie comme ça lui chante, en y mettant le maximum de fiction
pour compenser son manque de réalité. Parce que l'important pour
être heureux c'est pas de changer sa vie, c'est de faire travailler
son imagination. Et si on est maitre de son imagination, on est
maitre du monde (d'où le besoin de solitude). Moi, au moins,
j'aurais pas participé au viol de la réalité, et de ça je peux
m'enorgueillir.
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