18/10/17 - Supprimer mes traces
A quoi bon supprimer mes traces ? Ils
les supprimes leurs traces les autres ? Elles disparaissent de ma
mémoire peut-être ? Tout ce que j'ai à montrer de pathétiquement
lamentable, à tous les niveaux, est une réalité qu'il ne sert à
rien de cacher. Je n'ai pas la dignité d'un homme qui est
propriétaire de sa propre vie, je n'ai donc pas le choix de la
dévoiler ou non.
Mes tweets, ne donnent pas l'image
marketing d'un moi artificiel, ils donnent simplement l'image d'un
moi dépossédé de lui-même, dans tout ce qu'il a de plus intime.
A quoi ça sert de laisser aux
capitalisto-politicaro-anarchistes le droit de décider quand mon
intimité sera exposé au grand jour pour me nuire ? A quoi ça sert
de leur laisser ce pouvoir ? Pour moi ça ne sert qu'à vivre dans un
rêve éveillé qui menace de s'effondrer à tout moment pour
subitement basculer dans un cauchemar. L'effondrement je l'ai déjà
vécu en 2014, plus jamais ça.
La destruction de ma dignité ne peut
pas aboutir à la construction d'une dignité nouvelle. C'est
impossible que ça se passe ainsi. Je préfère l'absence de dignité,
à vie. La misère est solide, elle repose sur le sol lui-même. Elle
n'est pas haut perchée dans des tours et autres bâtiments
socialement artificiels qui attendent le jour de leur écroulement.
La grande différence entre moi et une
personne publique violée, c'est que la personne publique a un statut
et des avantages liés à ce statut. Moi je n'ai rien. Mon capital
est toujours à zéro, ma voiture d'occasion est la même depuis 7 ou
8 ans, je n'ai pas une habitat qui soit convenable au niveau sonore
et voisinages (je ne parle même pas d'électroménager et des m²),
je ne connais personne qui puisse m'aider à obtenir un poste
nul-part, je ne connais personne qui puisse m'aider à monter un
projet dans quoi que ce soit, je suis seul, et je n'ai rien gagné du
tout. Donc, une personne publique a des avantages que je n'ai pas,
c'est une évidence. Malgré tout, je dois subir les désavantages de
ce que peut supporter la personne publique : vol d'idées qui
deviennent tendances, harcèlement, insultes, interpellations, et
moqueries.
La pénibilité, dans ma situation, est
manifeste. Je souffre, sans rien posséder, sans rien obtenir, et l'on
semble me dire que cette souffrance est naturelle, ou divine, ou
faute à pas de chance. Qu'on est tous en train de l'entretenir
activement mais que c'est comme ça que les choses doivent se passer,
parce que c'est la vie, parce qu'on est pas bien capables d'imaginer
autre chose. Ma souffrance elle est là comme le soleil qui se lève
le matin. Le rapport avec eux, ils le font même pas. Ils sont juste
dans une sorte de fatalisme pour autrui justifiant leur
irresponsabilité. Ce sont des enfants, sans grande intelligence, qui
comprennent rien à rien, qui sont juste basiquement dans le présent
et qui cherchent pas à changer quoi que ce soit. C'est des débiles
en fait. Ils arriveront jamais à admettre, un jour, la relation
entre violeur et violé. Pour eux, il y a des violeurs, il y a des
violés, c'est la vie. Après, n'allez pas leur demander de mettre en
scène ces violeurs et ces violés pour déterminer ce qui leurs
donnent ces rôles. Ils s'en foutent totalement de tout ça.
Laisser des traces sur internet, c'est
refuser de mettre à la poubelle quoi que ce soit. Je ne supprimerai
pas mon compte twitter pour que reste la saloperie que vous avez
provoqué par la destruction de ma dignité. On a qu'une vie. Et si
mon blog et mon Ttitter me vaut du harcèlement, ou un refus de
m'embaucher dans des travaux d'esclaves, ce sont ceux qui ont
participé à la destruction de ma dignité qui l'auront voulu ainsi.
Je ne supprimerai donc JAMAIS quoi que
ce soit, à moins qu'on m'interpèle pour un contenu spécifique.
Je ne suis pas de la civilisation de la
poubelle. RESPONSABLITE, CONSEQUENCE, MODESTIE.
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