17/10/17 - Mes projets pour 2015


Parce que je suis un garçon bien organisé, et que j'ai prévu ma vie à l'avance, j'avais en 2014 prévu à quoi allait ressembler ma vie. Et puisque je ne suis pas plus bête qu'un autre, je m'étais dit que j'aurais tout à fait été capable de le faire sans que cela pose de problème.

J'avais prévu de sortir avec mon diplôme en poche pour trouver un travail, un vrai, pas un stage payé 300 euros. J'avais prévu qu'avec ce travail j'allais utiliser mes collègues comme punching-ball ball social, pour apprendre à lancer des répliques et apprendre à redécouvrir l'étendu de ce que peut être la communication. Je m'étais dit que pour réussir à créer un cercle de relations il fallait que je retrouve mes réflexes passés. Je me disais que la relation sociale n'est pas hors de porté, elle est facile à mettre en œuvre. Je ne part pas de zéro.

Ensuite, j'avais prévu de retrouver une vie à peu prêt normale, et d'essayer, comme ça, de créer un centre stable autour duquel j'aurais construit mes projets de films, jeux vidéo, musiques, et créations plastiques.

Malheureusement, j'ai été agressé par un cercle social déjà existant, qui non seulement s'autorisait le droit à m'observer, mais en plus à m'inscrire dans ses registres comme : rémis, obèse, victime, raté, etc.

Donc, moi, j'avais mon plan pour être un mec sociable, avec un métier, avec des passions, avec une vie "normale". Mais eux, ils ont décidé que non, je devais être officiellement et définitivement tagué : rémis, obèse, victime, raté.

Ne pensez vous pas qu'il y a de quoi avec les boules ? C'est pas ce que vous vous dites ? Que c'est injuste et que ça nous tombe sur le coin de la gueule parce qu'on a eu le malheur d'être confronté à des gens orgueilleux dégueulasses ?

Moi, je suis résigné. Mes plans pour regagner ma vie de parfait citoyen sociable j'y ai renoncé. C'est pour cette raison que je ne peux tolérer personne comme ami, ni même pote du moment. Je peux pas parce que je veux pas avoir à supporter les conséquences de VOS actes, alors que j'avais tout parfaitement en main pour réussir mon insertion, vous m'avez fait louper ma seule chance.

Je trouve ça injuste. J'ai plus d'espoir à vrai dire. Je vis comme un type qu'est déjà mort. Là, quand je fais des choses, je les faits comme un mourant sur son lit de mort qui se dit : "ça au moins je l'aurais fait avant de crever". Je suis pas du tout un carriériste ou quelqu'un qui va vouloir faire les choses pour en tirer un avantage social. Et puis, puisque j'ai pas d'enfants, j'ai aucune responsabilité pour autrui. Je suis pas obligé de penser social. Je peux m'isoler.



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