Rédaction 90



On va essayer de résumer la partie de mon livre sur les théories économiques réservée au courant de Keynes. Elle se décompose ainsi :

PREMIÈRE PARTIE
L'économie selon les fils de Keynes 

Qui était John Maynard Keynes ?
1. Le fonctionnement de l'économie et l'éxplication du chômage par les fils de Keynes
1. Le "circuit keynésien"
2. La fixation de l'emploi et les difficultés actuelles de la lutte contre le chômage
3. Les prescription des fils de Keynes pour lutter contre le chômage
2. Les clés de la lecure keynésienne de l'économie
1. L'analyse économique keynésienne est d'abord macro-économique
2. Le cadre de l'analyse est l'économie nationale
3. La monnaie est directement intégrée au fonctionnement de l'économie
4. L'économie est décrite en heurts de pouvoirs
2. Le marché n'est pas le régulateur de la vie économique
ANNEXE
3. Le déploiement des keynésiens
1. Les précurseurs du système keynésien antérieurs à Adam Smith
2. Les classiques et les néo-classiques dissidents
3. L'expansion keynésienne
ANNEXE



Qui était Lord John Maynard Keynes ? (1883-1946)


Lord Keynes est né roturier (non noble) , passé par les Public Schools de la haute société Britannique, heureux, brillant, et omniprésent dans la société Britannique de la première moitié du sciècle. Il est le premier économiste de son temps. Il passe des concours pour devenir haut fonctionnaire, est reçu second, et affecté à l'Indian Office. Après avoir été élève au King's Collège, il revient en Grande Bretagne pour y devenir professeur. En 1911 il est directeur de l'Economic Journal. Il est un des principaux résponsables du financement de la guerre, et en 1919, il participe à la conférence de la Paix. Il publie "les Conséquences économiques de la paix", texte dans lequel il annonce qu'appauvrir l'Europe centrale engendredrait une nouvelle guerre. En 1923, "Tract sur le réforme monétaire" est une critique du retour à l'étalon-or. En 1936, c'est "Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie" qui fondera le système keynésien. En 1939, il est conseillé du Chancelier de l'Echiquier (ministre des finances). Keynes combat les théories américaines et veut créer une banque centrale mondiale à laquelle chaque état abandonnerait ses prérogatives.

1.Le fonctionnement de l'économie et l'éxplication du chômage par les fils de Keynes.

Ceux qui créent la première comptabilité nationale se réfèrent à la "Théorie générale" de Keynes. Certaines écoles et personnalités de la théorie économique américaine se base sur les travaux de Keynes pour fonder leur vision de la macro-économie. J.K. Galbraith est le plus radical des Keynesiens, il fut aussi un proche de J.F. Kennedy. rt poussa très loin l'étude des rapports de force au sein du capitalisme. En France, "Théorie générale" a largement inspiré Pierre Mendès France. Les plans de relance du gouvernement Chirac de 1974 et du 1er gouvernement Mauroy en 1981 sont très largement rattachés à l'analyse de J. M. Keynes. (deux échecs qui ne prirent pas en compte les conditions d'une relance keynésienne).

    1. Le "circuit keynésien"

Pour les keynésiens, les chefs d'entreprises fixent le montant de la production à réaliser, pour ce faire, il déterminent la demande effective et commandent l'emploi.

Pour déterminer la demande effective à satisfaire, les entrepreneurs doivent prévoir :
    la demande des ménages
    la demande des entreprises, ou l'investissement des entreprises
    la demande des administrations et de l'étranger, ou demande autonome

Dans le circuit keynésien, il éxiste des liens entre production et consommation des ménages et production et investissement des entreprises.

Le niveau des prix quant à lui est déterminé par la volonté des entreprises à réaliser une production disposant d'une marge plus ou moins importante. Les entreprises font varier leurs prix en fonction des salaires fixés par les conventions collectives. Ce qui influence la demande effective est principalement le pouvoir public en faisant varier ses dépenses propres. Ce sont donc les politiques fiscales, monétaires et budgétaires qui influencent la consommation des ménages et l'investissement des entreprises.

    2. Comment se fixe l'investissement ?


Pour une entreprise, la différence entre le coup d'un investissement et ses profits excomptés est appelée : "efficacité marginale du capital", c'est le taux de profit maximum d'une unité de capital. L'entrepreneur va calculer le taux d'intérêt réel (taux d'intérêt norminal – inflation) et plus il sera inférieur à l'efficacité marginale du capital plus il y aura un intérêt à investir.

Pour Keynes, le taux d'intérêt est fixé par la demande et l'offre de monnaie. C'est la quantité de monnaie mise à disposition par la Banque Centrale qui constitut l'élement essentiel de l'offre. La demande quant à elle dépend du désir des agents économiques de ses procurer des liquidités pour faire face aux consommations courantes ou par précaution (défaillances de débiteurs).

Si les taux d'intérêts sont faibles, la soif de liquidité est forte, la deamnde de monnaie augmente et le taux d'intérêt ne peut plus baisser.

    Comment se fixe la consommation ?

Généralement la consommation est inférieure au revenu, les pauvres n'épargnent presque pas, et les riches épargnent beaucoup. D'après Keynes, plus les salaires augmentent, moins grande est la part de ce salaire qui est réservée à la consommation et plus grande est celle réservée à l'épargne.

C = consommation
R = revenu

C/R = propension moyenne à consommer (rapport entre consommation et revenu)
^C/^R = propension marginale à consommer (rapport entre variation de la consommation et du revenu)

La propension marginale à consommer est relativement stable dans le système keynésien, de plus, elle est est inférieur à la propension moyenne à consommer. Si les revenus croissent trop vite, la part de la consommation va diminuer et l'optimisme des entreprises risque d'en souffrir, risquant d'entrainer un ralentissement de la croissance. Ce risque a poussé certains Keynesiens à promouvoir une répartition des richesses vers les plus bas salaires. Le système de sécurité sociale entraine un dégonflement des encaisses de précaution, ce qui engendre une baisse de la demande de monnaie et et une baisse des taux d'intérêts.

Pour combattre l'inflation, Keynes propose d'encourager l'épargne. Là où celà devient difficile, c'est lorsque inflation et chômage se combinent. A l'époque de Keynes, la consommation était suppérieure à la production, l'inflation était donc provoquée par un éxcès de demande par rapport à la production.

Les politiques inflationnistes keynésiennes ne sont pas adaptées au type d'inflation que nous connaissons actuellement.

    La fixation des prix chez Keynes

En fonction de la demande effective, les entrepreneurs déterminent la production à mettre en oeuvre, les prix, et donc le niveau d'activité de l'entreprise. Les prix sont déterminés par rapport aux prix précédents, à la volonté d'obtenir un profit, et à la hausse des salaires nominaux (résultat des rapports de force entre syndicat et patronat). La hausse des salaires nominaux, les frais financiers, et le cout des variations de production vont aussi entrer en compte pour déterminer le prix.

En situation de production importante, on verra apparaitre des économies d'échelles et des couts nouveaux tel que l'usure du matériel.


La prévision de la demande effective porte donc sur les prix et les quantités. Une fois la production à mettre en oeuvre fixée, les revenus sont distribués, et si tout se passe bien la demande globale sera égale à la demande effective, et les prix effectifs aux prix anticipés.

Si les agents économiques dépensent plus, les prix vont monter (sauf s'il y a du stock, de l'importation ou une hausse de la production), si les agents économiques dépensent moins, les entreprises chercheront à augmenter les prix en faisant du stock ou en diminuant la production.

Pour Keynes, c'est l'entrepreneur qui fixe les prix en fonction de son rapport à l'offre et à la demande.

    La fixation de l'emploi et les difficultés actuelles de la lutte contre le chômage

La fixation de l'emploi dépend du niveau de production capable de satisfaire la demande. SI les prévisions des entrepeneurs sont optimistes, la production augmentera, l'emploi avec, ils achèteront de nouvelles machines, ... et donc créeront des emplois directs ou indirects.


Le point d'équilibre des courbes d'offre et de demande globale

Les entrepreneurs tentent de satisfaire la demande effective par la mise en oeuvre de la production. Au point de demande effective, il y aura identité entre : les prévisions des entrepreneurs, l'offre globale et la demande globale. On peut schématiser celà par un graphique x:emploi y:recettes.

A mesure que le revenu augmente, la demande augmente, mais :
  • La demande globale tend à croitre moins vite que l'offre globale, c'est le résultat de la propension marginale à consommer.
  • A chaque niveau de production, l'offre globale a un prix qui intègre le profit minimum que les entreprises désirent pour mettre en oeuvre la production, ainsi que le cout des facteurs.
  • La courbe de demande monte plus haut et d'accroit moins vite que la courde de l'offre (à cause des 2 points précédents)
Lorsque la demande est supérieure à l'offre, les recettes ont de fortes chances de dépasser les recettes minimales éxigées. Lorsque la demande est inférieure à l'offre, les entrepreneurs ont intérêt à diminuer la production à mettre en oeuvre. Il n'y a qu'un seul point stable, celui de la demande effective, mais rien ne garantie qu'il coïncide avec le plein emploi.

Pour lutter contre le chômage, il faut relancer la demande. Malheureusement, les keynésiens actuels constatent des obstacles à cette politique :
  • la contrainte extérieure compromet les politiques nationales de relance
  • la contrainte inflationniste fait déraper dans l'inflation les politiques de relance
  • La contrainte qui pèse sur l'investissement qui fait perdre aux politiques de relance une partie de leur efficacité.


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