27/08/17 - Le design du blog

Le design de mon blog est plus pensé qu'il n'en a l'air. Même s'il semble être le produit d'un croisement entre gothique, jeux vidéo d'une ou deux générations de consoles en arrière, et magasin de prêt à porter, il est pen-sé. Ce sur quoi je n'ai pas de prise, en revanche, c'est la disposition spatiale des éléments constitutifs de ce design. J'aurais bien trifouillé le code pour changer ça, mais j'ai peur de pas retrouver l'aspect d'origine.

Tout d'abord, l'idée de base c'était de mettre en avant l'inutilité de la débauche de moyens techniques utilisés pour me casser les couilles. Je me disais qu'une médiocrité qui s'assume serait une parfaite rébellion contre la technique. A l'air du Full HD, du 4K, voir du 8K, une bonne image crado juste assez visible pour qu'on arrive à voir ce qui y est représenté, ça me semblait être une bonne idée. Et cette image là est tellement horrible que personne ne voudra jamais surenchérir sa médiocrité. On ne surenchérit pas la médiocrité. La médiocrité ne rapporte pas d'argent.

Chaque illustration est volontairement sombre, un choix qui vise à rendre dépressif toute personne qui tenterait d'approcher trop attentivement et trop longuement mon blog. Une illustration déprimante, sale, sombre, ne peut qu'influencer négativement la lecture de mes textes. Je me protège ainsi de toutes les tentations qui pourraient encourager autrui à porter un intérêt, même médical, même sociologique, à ouvrir et consulter mon blog.

L'ensemble des articles est disposé de manière désordonnée et aléatoire, en fonction de mes états émotionnels et de mes pensées du moment. Cela n'est pas un choix, mais ça a l'intérêt de rebuter le lecteur (moi inclus). Je me dis que si je n'arrive pas à me relire moi-même 20 jours après, c'est bon signe. J'ai donc protégé mes textes par l'ennuie qu'ils pourraient susciter, et les sujets plaintifs et vaniteux qu'ils seraient amenés à soulever.

Enfin, la pauvreté du média semblait suffisamment insolente pour cracher à la gueule des millionnaires et des revendicateurs syndicaux. J'avais face à moi une foule virtuelle de copieurs qui tentaient de me boucher les voies de la réussite. Ils colonisaient toute issue financièrement fructueuse. Alors que faire ? Et bien empruntons les voies de l'échec. Allons, gaiement, en direction de la médiocrité.

Personne ne veut être médiocre ! Personne ne veut être un nul qui échoue ! Et bien moi si. Être seul, échouer, c'est la garantie d'une certaine forme de tranquillité. C'est ainsi que j'ai toujours fait. Je n'ai jamais pu tolérer qu'on me tienne tête sous prétexte que je serais bon, doué, ou autre chose. C'est pour ça que je n'ai pas fait d'études et que je n'ai jamais vraiment essayé d'être bon à l'école.

C'est mes choix qui m'ont amené à être en marge de la société. Ils sont très pensés. Seul, en échec, je trouvais la tranquillité suffisante pour me cultiver, apprendre, faire des efforts pour comprendre le monde ... et sont arrivés des salopards qui ont voulu me forcer à ne pas le faire.

Pourquoi ils font ça ? En quoi je les déranges ? Je vous ai laissé gagner quand on était à l'école, vous vous souvenez ? Je vous laisse gagner quand on est aux affaires. En quoi ça vous pète le cul que je me cultive ? Je croyais que j'en avais une petite. C'est dingue ça ...

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