23/08/17 - Incompréhensible


Philosopher avec Capra, émission qui évoque un film où un personnage passe un temps fou à monologuer devant un parlement ou un tribunal, je ne sais plus. Il y a un épisode de cette série, que je n'aime pas du tout, qui m'évoque un de mes cauchemards, et qui remet en scène une émission "percutante" (je cite l'invité). Pour cet épisode, on avait une illustration qui mettait en scène quelque chose d'intolérable, puisqu'utilisé pour représenter une réalité.

Aujourd'hui, dans la même émission : "Certains l'aiment chaud" de Billy Wilder. On nous parle d'un travlo qui se fait passer pour une femme, qui se fait passer pour un homme, ... Il est question d'impuissance (pour cause de flou, ou de demeuré).

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Sans chercher à analyser plus que ça ces émissions, ce qui me vient à l'esprit, maintenant, c'est que je ne suis pas plus fou qu'un autre. Ils ont la folie, et moi les symptomes. Ils devraient arrêter de me pourrir, mais ils ne le font pas.

De toutes façons, moi, j'en ai marre.

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Et puis, je me demandais pourquoi ils me disaient tous que j'étais PD. Je me suis écouté parlant sincèrement, franchement, sans retenue : ce que j'ai entendu c'est un PD. Lorsque tout le monde (la famille) s'en est allée, j'ai reparlé sincèrement, franchement, sans retenue : et là ce que j'ai entendu c'était un bonhomme. Je ne choisis donc pas comment je me comporte, c'est une construction inconsciente de ma personnalité qui varie comme suit :

Si je suis épuisé et tendu -> Psychopathe/Muet
Si je suis épuisé et détendu -> Muet/Dodo
Si je suis en forme et tendu -> PD
Si je suis en forme et détendu -> Bonhomme

Ce qui me tend et m'épuise : La presse, la famille, la société, l'avenir, le temps qui passe, les échecs qui s'accumulent, l'écart entre ma réalité et celle des autres, ...
Ce qui me détend et me repose : Un programme débile, un travail solitaire, la contemplation de la nature, l'absence d'obligations, un lit douillet, ...

Jouer des personnages avec différents backgrounds, je pouvais le faire à une époque pendant laquelle je n'étais pas surveillé. Aujourd'hui ça n'est plus le cas. Ce qu'on a sous les yeux c'est une palette de personnalités qui disposent de moi par défaut. On pourrait nommer ça "humeurs". Lorsque je laisse mes "humeurs" choisir à ma place la façon dont je vais me comporter, j'ai très clairement une sensation de devenir fou. Je n'ai pas de direction, je me contente d'éxister sans but, les regards se fixent sur moi, et pour terminer je me dis que tout celà va très mal finir. Il convient donc de mettre un arrêt ferme à ces humeurs, pour devenir "psychopathe", reprendre le contrôle de ce que je fais et dis, limiter ma voix à une seule tonalité, et à de très légères variations.

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Tout celà c'est de la forme, mais dans le fond, dans notre société, pour survivre il faut exercer un métier. Si on est pas adapté dans la forme, pour accéder au fond, on ne peut pas travailler. Je crois donc que ce qui me cause du soucis c'est de chercher à ne pas donner l'impression d'être une folle. Celà me tend, m'épuise, et je termine muet ou en ayant une voix de sérial killer. Celà me rend inadapté aux relations sociales, et donc au travail. Ce soucis de forme m'éloigne du fond.

Dans la vie, les gens que j'aime, éxclusivement, sont : les victimes et les femmes (non hystériques). Ces deux catégories tolèrent de ma part un relachement, une forme de "fiotisation", sans que celà ne soit condamné, ou alors en me laissant les moyens de formuler d'aussi graves, voir plus graves, contre-condamnations. Avec ces gens, j'ai la garantie de pouvoir me détendre.

Donc, le Hip-Hop, jamais de la vie !
Les youtubeurs, jamais de la vie !
Les communautés de gamers, jamais de la vie !
Les membres d'un clubs sportifs collectifs, jamais de la vie !
La compétition économique, jamais de la vie !
La téléréalité, jamais de la vie !
La partouze face caméra, jamais de la vie !

Je ne suis pas adapté à quoi que ce soit dans lequel on trouverait des mâles en pleine forme qui s'adonnent à la mesure pénienne. Moi, les coups de coudes je les prends dans les dents.

Ne me parlez pas de vengeance, jamais de la vie !



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