27/11/17 - Peur d'accepter


Je voulais faire de l'informatique, ça n'a pas été possible, il m'est donc resté une seule voie ouverte : le métier de routier.

Ce que je me demande c'est ce que l'engagement dans cette voie prépare dans mon dos. Je n'ai pas décidé en quoi je pouvais m'engager. La décision était entre les mains de gens qui se sont accordé ce droit à ma place.

Ces gens, si on s'en fait une idée par l'analyse de leurs effets globaux sur ma personne, on pourrait penser qu'ils sont néfastes. Dans les faits, ils sont agressifs, mauvais pour la santé, et ruinent tout ce qu'ils voient de moi. Ma situation s'est dégradée jours après jours, pendant 3 ans, par leur faute. Crises d'angoisse, interruption du bon fonctionnement de ma pensée, fatigue physique, ruine des liens sociaux établis entre moi et mes tiers, ...

L'engagement dans une voie professionnelle est la soumission d'un corps et d'un esprit à une autorité, et on imagine que cette autorité est constituée de ces gens qui me nuisent. On peut alors penser qu'ILS (les contraignants) vont profiter de cette soumission pour abuser de leur pouvoir. Je me dis donc que devenir routier c'est s'éxposer à la vindicte de gens qui s'inventent des raisons de faire le mal (j' ai pas entendu une seule raison de bonne).

Ce que je crains, en devenant routier, c'est le collectif de gens qui, pour des raisons que j'ignore, voudraient me nuire et rendre plus difficile ma tâche. Exercer un travail n'est déjà pas simple, si en plus on a à supporter les ragots, piques, sous entendus, etc. c'est pire que tout.

Les gens peuvent-ils s'imaginer ce que c'est que le harcèlement généralisé ? Ont-ils une idée de ce que peut-être la confrontation à un contexte commère disposant de moyens de surveillance éxcessifs et illégaux ? Peuvent-ils juste s'imaginer à quel point ce peut-être insoutenable et mortifère à partir de l'instant où notre avenir dépend de ce collectif haineux ?

Pourquoi moi ? C'est ça la question. Qu'ils surveillent n'importe qui, fassent courir les pires bruits dans son dos, tout ça me va très bien. Mais moi, j'ai jamais agis, j'ai jamais pris du plaisir dans la réalisation d'actes nuisibles, j'ai jamais satisfait mes pulsions, j'ai toujours été frustré et me suis interdit d'entrer en contact avec le monde des autres. C'est donc la preuve que je suis innocent de tout ce qu'on pourrait mettre en avant pour me condamner. Je suis puceau, donc impossible de condamner ma séxualité. Je n'ai jamais été employé, donc impossible de condamner mon comportement comme salarié. Je n'ai jamais participé à une manifestation, donc impossible de condamner mes actions politiques. Je n'ai jamais réalisé de films, de musiques, ou de livres qui fassent la critique d'une politique, d'un rapport au travail, ou d'un sexualité. Je n'en ai pas fait pour promouvoir non plus. Tout ce que je dis se veut parfaitement neutre, et sans désir d'aboutir à des actions condamnables.

Alors puisque je suis agressé et épuisé, je crains ce qui pourrait arriver le jour où je me serais engagé comme routier. Je me demande bien ce qu'ils pourront inventer pour me pousser à bout. Je sens que je n'ai déjà plus autant de ressources qu'avant, alors j'imagine que me retrouver avec tous ces problèmes sur le dos, d'un coup, pourraient m'épuiser de façon définitive.



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