15/11/17 - Les odeurs de Laval


Après avoir quitté le vieux Laval, je me suis rendu au centre-centre. Je suis passé devant l'Hôtel de ville, devant la fontaine, j'ai pris la direction du cinéma, et là il y a eu une violente odeur d'égouts. Ca sentait très mauvais. C'était là où je passais tous les jours, matin et soir, avec mon sac très lourd, quand j'étais à l'internat.

Cette mauvaise odeur m'a projeté des années en arrière, avant Gui. Je me suis remmémoré la fatigue, le froid, le bruit, les odeurs de crachats, de crottes de chiens, de glaces fondues, de vomis sur les trottoires. J'avais l'impression d'avoir un rendez-vous urgent dans quelques heures, de devoir y aller à pied, à 45 min de marche dans la foule et la circulation. Je sentais la fatigue physique que provoquait cette sale odeur d'égoux.

Je pense que je ne pourrai plus passer à pied du côté de l'immaculée conception sans subir. Ce lieu a gardé la crasse des années agonie dans les coins et recoins. Ca pue la torture, l'implacable planning d'un mourrant surchargé.

A bien y réfléchir, entre le vieux Château-Gontier et l'internat de l'immaculée conception, je préfère peut-être le vieux Château-Gontier.

Sur le gif, c'est l'Hôtel de ville. Il y avait une photo dans la presse des éxotiques de l'équipe de football de Laval, qui ont été réuni là-bas. On voyait qu'à l'intérieur, sur les murs, il y avait des ornements dorés. Ca m'a fait penser à mon blog.

J'aimerais bien qu'il y ait des architectes qui s'engagent pour construire des bâtiments dans l'esprit noblesse. Des adeptes de la pré-révolution républicaine, qui, dans un esprit monarchique, feraient en sorte de quitter les fonctions simplement utiles du bâtiment pour lui restituer l'aspect ésthétique ostentatoire d'un pouvoir qui se moque des limites de la concurrence du marché, pour chercher les limites d'une discipline. En l'occurence, l'architecture.

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