02/11/17 - Marcher à côté de la circulation

Depuis que j'ai adopté les bouchons quies la question du bruit se pose moins. Mais malgré ça on entend encore des véhicules un peu partout.

Moi ça me dérange bien plus que les autres parce que j'ai grandi dans une maison collée au bord d'une route sur laquelle ne passait qu'une dizaine de véhicules par jour en période de forte circulation.

Depuis tout petit, chez moi, un véhicule était un évènement. Son fonctionnement était lourd de sens. Il symbolisait un départ ou une arrivée de natures diverses, professionnelle le plus souvent.

On avait même prit l'habitude de reconnaître les différents véhicules par le son de leur moteur.

Mais depuis que je suis à Laval, plus rien n'a de sens. La route est un flux assourdissant, sans signification, de moteurs et de pneus non identifiés, qui frôlent les habitations sans raisons particulières.

Je supporte pas ce désordre microscopique, partout, sur le réseau routier français.

Marcher à côté de la circulation, c'est supporter que tout ce bordel assourdissant se déroule à côté, et partout, sans raisons. J'aimerais bien une appli pour cibler un véhicule qui passe avec une sorte de laser, pour obtenir son point de départ et son point d'arrivée. Avec ses habitudes de déplacement, ça pourrait être intéressant. Histoire qu'on n'ait pas à souffrir de maux sans connaître leurs raisons.

Et puis connaitre les déplacements des gens ça permet aussi de mesurer leur taux de nuisance sonore et circulatoire. Pour se faire une idée de leur pollution automobile. Et éventuellement, si elle est importante, savoir Pourquoi elle l'est. Si les destinations vendent du rêve ou sont tout ce qu'il y a de plus banales.

En ce qui me concerne, en 306, je roule très peu et je fais beaucoup de bruit. C'est comme pour me venger du vacarme des autres par la surenchère. Mes itinéraires durent tout au plus 10 minutes et évitent le centre ville. Je passe sur des axes prévus pour la circulation de masse, en anonyme, mais en sachant très bien que je nuis à la qualité de vie des non automobilistes. On peut alors dire que je fais le mal en toute connaissance de causes. Parce-que je prends du plaisir à me défouler par le bruit, je le fais sur un très court temps, pour minimiser la quantité de nuisance qui m'est attribuable.

Mais les autres ... ils ont conscience d'être des enflures ? Qu'on me donne les moyens de les juger !