22/11/17 - Perte de dignité = Victime


Je dirais que l'on est jamais, même dans les pires situations de sa vie, une victime, tant qu'on a pas perdu sa dignité.

Regarder un porno, par exemple, dans lequel les réalisateurs vont chercher des sosies des gens qu'on a pu connaitre dans la vie pour se les taper à notre place ne pose pas problème tant qu'on est en pleine pocessession de sa dignité. Le non violé a de manière naturelle, une position de surplomb vis à vis de toutes les richesses, les titres, les reconnaissances du monde. Il est au dessus de tous les autres et regarde avec mépris leurs faiblesses : sexe, compétition, travail salarié, associations politiques, etc.

Mais dès qu'on a été violé dans son intimité, on est sur le même plan que les autres et le porno inoffenssif du début devient criminel. Il est insoutenable, cruel, violent, arrogant, sale, brute, odorant, infecte, les qualificatifs manquent pour dire tout ce que celà peut-être vis à vis du violé.

On peut considérer qu'en société tout le monde est plus ou moins violé. Mais violer celui qui est tout en bas de la société c'est le condamner à une mort certaine, c'est transformer son monde de surdomination pour le remplacer par son viol brutal, sale, dégueulasse, infecte, sous les yeux impassibles de gens qui vendraient la vie d'un misérable pour une hausse de 10 centimes sur leur salaire.

Si les femmes sont violées, elles disposent d'un pouvoir et de droits sur la société qui en font de riches, de très riches personnes qui peuvent compter sur maris, ex, enfants, et réseaux féminins. Elles sont le centre autour duquel tout le monde social famillial gravite (monde social stricte, reconnu et défendu par le droit, qui leur donne tout pouvoir sur leur famille). Elles sont le contexte. Leur viol est largement compensé par une surpuissance et une capacité de nuisance.

Si les hommes sont violés, ils disposent d'emplois, de salaires, de carrières, de connaissances femmes, et d'un gout de la compétition, pour compenser leur viol. Ils trouveront toujours, en principe, un lieu où ils seront nourrits, logés, blanchits, en profitant de leur appartenance à un groupe social.

Mais moi, mon viol s'accompagne de techniques ciblées d'assassinat par la force. On vient m'imposer le luxe que peut représenter la compensation dont disposent tous les autres à leur viol. Alors que j'étais à zéro jusque là, je suis en négatif désormait. Et les autres, positifs, en éxcès, qui prennent, et prennent, et prennent encore, trouvent un facheux plaisir à rabaisser celui qui n'a déjà plus rien, qui a déjà perdu sa dignité, et n'a rien pour compenser.

Ce creusement de la dette vis à vis de moi, par humiliation et surenchère, vise en principe à me pousser soit à commettre des crimes (c'est tout à fait crédible), soit à me poussr au suicide (c'est l'idée qui me trotte dans la tête parfois). Donc, je me demande quand est-ce que ça va finir. Quand est-ce qu'ils vont se décider à arrêter de remettre de nouvelles couches ? Mais si on concidère ce que je viens de dire, en principe ça n'arrêtera pas tant que je serai en vie.

Pourquoi on me doit des choses ? Et bien parce que qu'on me fait payer chaque seconde par : des craintes budgétaires alors même que je n'ai pas d'emprunt et que je ne suis propriétaire de rien. On me fait supporter des critiques sur mon mode de vie comme si j'abusais du droit de vivre. On met en scène des situations de pression dans la réalité en collectionnant des symboles et des références à ma personne, pour attirer mon attention et me faire sentir que je suis pris par le collectif. On essaye de me faire souffrir plus que n'importe quel riche éboueur qui a payé à mon âge la moitié de sa maison qui vaut 250 000 euros, qui a une voiture neuve, et qui a déjà 3 gosses, en me faisant stresser d'être sans liberté à chaque instant de la vie.

Pour l'instant, je suis pour le suicide. Je pense qu'on y va de toutes façons. Mais j'espère que les choses évolueront.

Si on m'oublit, je pourrai vivre à nouveau avec joie. Je disposerai de ce petit espace vital, et je me sentirais inviolé par les nouveaux assauts de la société.

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