17/11/17 - On me dit que je ne retiens rien des Hommes


On me dit que je ne retiens rien des gens. C'est faux. J'ai juste enfouïe ma mémoire des gens depuis 2014, de peur que cette mémoire nuise aux gens et qu'on me tienne responsable. Il faut se dire que je ne suis plus aussi Proustien qu'avant, parce que j'ai quitté la nostalgie du solitaire misérable qui pense au passé en soupirant.

Aujourd'hui, je suis plutôt un homme qui souffre de problèmes de harcèlement et qui cherche présentement un moyen de s'en débarasser. Je ne suis pas honnêtement, pleinement, les bras ouverts, le corps et l'âme déployés pour regarder le passer. Je regarde ce qui n'est plus avec l'inquiétude de ce qu'on pourra en faire.

Je pense que je ne suis plus libre de piocher dans mes souvenirs. Si je me sentais libre de dire les choses sans qu'on saute dessus avec des dents aiguisées pour mordre et boire tout, je pourrais prendre le temps de dire longtemps ce que j'ai vécu à chaque instant de ma vie.

Quand on est dans ma situation, on peut pas faire ce qu'on veut à fond, de peur d'être dépassé. Disons le, je suis un faux cul. Parce que je sais qu'on hésitera pas à m'enc à chaque fois que l'occasion se présentera.

Je supporte la frustration de ne pas pouvoir être à fond, en toute sincérité, dans ce que je fais. Je suis comme privé de plaisir. Impuissant, non pas par manque, mais par la menace de gens qui veulent à tout prix m'empêcher de faire quoi que ce soit chez moi.

Sans les gens tout aurait été différent.

Je comprends pas pourquoi on m'empêche, mais j'observe qu'on le fait.

Depuis longtemps, je me lance dans des projets, en faux cul, en échouant, et je constate qu'on essaye de m'enc. A chaque fois je suis mal à l'aise en observant ce qu'ils disent ou font, et je me demande pourquoi ils ne se lassent pas.

Intuitivement, on pourrait se dire qu'ils finiraient par en avoir marre de commenter un échec pour s'en moquer. Mais non. On dirait, comme des simples d'esprit, qu'ils retrouvent une joie nouvelle, chaque jour, à se moquer des mêmes gens, dans les mêmes situations, pour les mêmes raisons. Comme si ils étaient esclaves de leurs conditions de tortionaires.

Visiblement le mal donne un sens à leur vie.

S'ils ne sont pas dépressifs, qu'ils trouvent en eux l'énergie vitale quotidienne, c'est parce qu'ils boivent les larmes de leurs victimes, et y puisent tout ce dont ils ont besoin. Ils se droguent au sacrifice, à l'humiliation, à l'épuisement, au vol, etc. parce qu'ils ne savent fondamentalement rien. Ils font entièrement confiance au réseau, c'est à dire aux autres, pour leur donner leur pain quotidien. Ce sont des enfants et des débiles.

Ils ouvrent la tête et la bouche en attendant qu'on y transvase de quoi calmer leur pulsions criminelles.


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