23/07/17 - Pour le racisme

Le racisme, je suis pour. Faut dire que j'ai été élevé aux jeux vidéos américains, ou plus largement anglophones, à l'intérieur desquels on choisit une classe ET une RACE. Notre statut, dans le jeu, est pour beaucoup déterminé par ce choix.

Dans la vie réelle, je ne veux pas me réclamer d'une race. Je me vois comme un esprit préférant vivre dans une infinité d'univers fictionnels. Je me vois pas comme un être humain de chaire et d'os qui vit SA vie.

Maintenant, puisque j'aime la beauté des choses, corps compris, je n'ai aucun problème à positionner sur le spectre des races l'excroissance disgracieuse qui me sert de corps. Parce que, ainsi, je permets au système discriminatoire de perdurer et protéger la diversité.

Si, en plus de mon corps, mon caractère psychologique est conséquence de ma race, alors, pour le coup, je n'en ai pas du tout conscience et je ne saurais me positionner sur aucun spectre de psychologie raciale. J'éxpliquerais celà par l'idée que je me fais de l'esprit et de sa capacité à évoluer en fonction de facteurs que j'aurais bien du mal à lister.

Une fois mon rapport au réel certifié par approbation des catégories physiques, je peux aisément divaguer, ça et là, dans les tréfonds de l'imagination en fabriquant parfois des ponts qui me relient à d'autres imaginaires issus de corps venus d'autres catégories physiques.
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En tant que "mi-marocain mi-français" sur le plan physique, suis-je passible de la peine de mort lorsque je sers la soupe aux "français" ? Une bonne soupe épaisse et riche qui les nourrissent tous en abondance.

Mon côté marocain et mon côté pauvre, feraient de moi un suspect. Même pas un sous être, un non être en devenir.
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Apparemment, dans notre société, un mi-marocain ne peut pas créer positivement. Il doit créer négativement. Il doit réagir aux ordre de rébellion qu'on lui donne sans arrêt. Il ne peut pas être heureux. Il doit avoir la rage, doit revendiquer, se battre contre les "inégalités" dont la rumeur lui fait part. Il doit porter le drapeau de l'étranger et vouloir imposer sa sale face aux caméras.

Excusez moi mais, tout ça c'est pas un projet pour moi. Mon pays c'est la France. Je ne pense pas que ma gueule mérite un film. Mon drapeau c'est bleu blanc rouge. Je veux créer positivement. Et je réclame le salaire d'un travailleur de l'ombre qui n'a rien à faire de la lumière.

Depuis 2014, à ce niveau, rien n'a changé.