11/07/17 - Orphelin égaré dans ses pensées

Quand mes pensées s'agittents​ excessivement autour de thématiques, les épuises jusqu'à leur mort, et l'idée de la mienne, je me sens seul.

C'est un peu comme si j'explorais toutes les idées pensables du moment, qu'elles n'avait aucune consolation à m'offrir, que de la souffrance, et me faisaient revivre ma mort (celle d'octobre 2015) par leur incapacité à durer indéfiniment. Je me retrouve seul face à l'absurdité ultime d'une idée. J'ai envie de me mettre en position fœtale et de pigner comme une lopette.

Ce dont j'ai besoin c'est moins d'idées que d'affection.

En décembre 2016 j'ai compris que ce que je cherchais au niveau spirituel c'était l'affection que je n'avais plus dans la vie réelle.

Aujourd'hui, puisque l'affection et la consolation se sont de nouveau rarefiés, je me retrouve en quête obcessionelle​ de consolation, dans une abstraction que la pauvreté de ma pensée ne peut pas offrir.

Pourquoi dois-je souffrir ?

Si je ne peux pas accéder à l'affection, ma dépression chronique vient de mon inculture. Si l'étendue de mon savoir était plus importante, j'épuiserais moins rapidement le potentiel d'une idée, la conclusion de sa mort et de la mienne viendraient à fréquence plus basse.

Pour être moins malheureux, on pourrait penser qu'il faudrait que je travaille durement à me cultiver. Mais la dureté de l'effort m'amènerait à une fatigue qui engendrerait un relâchement, une pensée, et enfin une idée de mort.

Je vois pas de solutions. Soit on m'aime, soit je deviens passif, soit je souffre.

Il y a sûrement une discipline à adopter pour se cultiver sans se voir mourir, mais je la connais pas. Une sorte d'hygiène de vie mentale. Un art du bien penser. Une façon de poursuivre sa croissance sans affection humaine. Une auto suffisence intérieure, qui comprend un remède contre la fatalité de la pensée.

Il y a bien dieu, mais je n'arrive pas à supporter cette idée.

Pour l'instant je n'ai rien trouvé dans ma propre pensée qui puisse se substituer à l'affection.

On dit qu'il est bon de penser par soit-même. Mais parfois, faire sous traiter sa pensée par des programmes abrutissants est la seule solution pour survivre à un désert affectif. Car de nos jours, on peut confier ses expériences à des simulateurs de pensée infini normative.

L'affection par la pensée ne marche qu'à la condition qu'elle ait une forte probabilité de se traduire par une réalisation. Ce que la fiction ne peut pas faire. Je ne vois donc pas d'affection purement administrative possible. L'affection doit être incarné dans une perception sensible agréable : voix, odeur, aspect, touché ou autre. destiné exclusivement à sa cible.

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