09/07/17 - À quoi ça sert une sœur ?

J'ai envie de me poser la question. À quoi ça sert une sœur si tu peux pas compter sur son aide ? Si elle serait prête à te tuer pour avoir une vie meilleure ? Si elle te considère comme un boulet pour le monde, et non le monde un boulet pour toi ?

Un jour je me suiciderai pour de bon et ça soulagera tout le monde, à mon grand désespoir.

C'est dommage.

Quelle tristesse.

La haine, dans les familles, on la voie pas venir.

Je dis pas que je suis un saint. Je sais nommer mes manquements. Je suis pas le fils ou le frère parfait. Mais alors cette histoire ... c'est dur quand-même.

Je trouve que ça se fait pas. Jamais il me serait venu l'idée d'en faire autant. C'est inadmissible. C'était pire que tout ce qu'on peut imaginer.

Moi j'ai toujours considéré la famille comme LE truc le plus important. Comme la mère. On dirait que j'ai eu tort de le penser. C'est plus que triste, il y a pas de mots. C'est nul. C'est criminel. C'est honteux. C'est immoral. C'est horrible. C'est infâme.

De toutes façons, je vois pas pire chose sur terre.

Déception et désespoir.

Tout s'effondre et rien n'emerge plus. C'est triste. Si ta propre sœur t'enfonce, il y a plus d'espoirs.
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Je pense qu'elle me prend réellement pour un taré serial Killer. C'est pas possible. Elle me parle des assurances des parents. Quel est l'intérêt ? Quel est le message ?
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Le pire c'est que l'aime bien la sœur, moi. J'adore lui parler, l'écouter. Si je pouvais on passerait H24 ensemble.

Mais c'est elle qui veut pas. Parce que je suis lourdingue.
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Elle a décidé de me flinguer avec cette histoire.

Je comprends pas, j'aurais bien aimé qu'elle m'explique, mais elle le fera jamais. Elle considère peut-être que je suis pas digne de comprendre.
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C'est pas pour la démonter mais elle a toujours été élèvé comme une reine et depuis toute petite c'était la plus belle, la plus intelligente.

Moi j'ai été élèvé comme celui qui devait la protéger, accepter qu'elle dise que la tapais alors que ça n'est jamais arrivé, et comme le raté des études.
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Après ma première dépression. Ce n'est plus moi qui devait la ménager,mais l'inverse. Et depuis, elle fait sa vie comme si ça avait toujours été ainsi.

Je conteste.

Je ne suis pas l'handicapé trop protégé par sa mère qu'on veut bien voir.

J'ai toujours surmonté seul les épreuves de la vie, et je ne me suis jamais plein, et n'ai jamais demandé d'aide.
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Le soir quand je rentrais​ à la maison, personne ne savait rien de ce que j'avais vécu. Ça ne veut pas dire que j'ai passé mon temps à me tourner les pousses.
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Je suis pas jaloux, ça faut en avoir conscience (je raconte même ses exploits comme source de ventardise personnelle), mais je suis attristé qu'une telle chose soit possible. Je ne l'explique que par une forme d'arrogance et de méconnaissance de qui je suis vraiment.
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Notre mère a toujours voulu avoir une fille. Elle a sû encourager le développement de ma sœur, depuis le plus jeune âge, avec tout le nécessaire de la féminité pour réussir dans la vie sociale. Moi, elle a pas sû comme gme donner le nécessaire de la masculinité. Elle m'a élèvé à coup de nourriture et d'investissements financiers, en espérant que j'apprenne tout seul ce qu'est un homme ( pour ce faire il aurait fallut trouver un père de substitution je crois).

Mon développement s'est pas fait dans les bonnes conditions, j'ai pas réussi à devenir un homme. Mais c'est pas ma faute. J'ai pas réussi à affronter la violence du monde des hommes et je me suis retrouvé sur ma marge, abandonné, avec personne à qui me confier, complètement perdu, grand frère, sans père, avec une mère qui ne sait pas quoi faire de moi. J'étais obligé de mal tourner. Même avec toute la volonté du monde. Tout seul, c'est pas possible. Et puis on prend un retard social de plus en plus grand et de plus en plus irratrapable, qui nous plonge dans l'isolement, et c'est la catastrophe.

Aujourd'hui, j'arrive pas à trouver un milieu social qui correspond à mon développement particulier. Les femmes veulent pas de moi parce qu'homme et je veux pas des hommes parce que trop en compétition.
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Je veux juste qu'on réalise que, ma situation, c'est pas moi qui l'ai choisis. Ma mère m'a toujours donné des responsabilités par rapport à la sœur. Elle m'a toujours dit qu'un homme ça se plein pas, mais elle a oublié de me dire comment ça vivait un homme.

J'ai donc, toute ma vie, souffert en silence. Développé tous les dénis imaginables pour faire correspondre ma réalité à l'idée que je me faisais de l'homme. Et pour finir, mon esprit s'est segmenté en personnalités et couches de consciences superposés afin d'avoir une vie par contexte et préserver les apparences.

Pour résumer, je suis une victime, et en même temps je coche les cases de la check liste du bonhomme.

Je le dis jamais, mais là, franchement, c'est pas ma faute.
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Me tenir responsable ou irresponsable, de ce qui m'arrive, c'est insupportable. Pasde mise sous tutelle ou curatelle envisageable. Ni prison, ni HP.
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Dis moi, sœur, si tu à tant réussi que ça, protège moi comme l'ai fait avec toi. Ne sois pas ingrate. Fais preuve d'indulgence et ne me manque pas de respect.

Du respect, j'en ai grand besoin.

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