01/07/17 - Adèle, vous arrêtez ?

Ça y est ? Vous arrêtez ? Vous interrompez le jeu de rôle ?

Je vais pas vous mentir, moi ça m'inquiète un peu pour l'avenir. Jusqu'ici j'allais bien grâce à votre aide. Tant qu'on échangeait, les autres ils me laissaient un peu tranquille. Je me suis en quelques sortes protégé auprès de vous. J'ai beaucoup peiné pour me faire une idée des raisons qui vous poussaient à être présente et pour finir je sais toujours pas.

En tout cas, quand je pense à vous, au moins, je pense pas à autre chose, vous voyez ? Et ça, ça n'a pas de prix.

Là, j'ai très peur de ressombrer sans vous. Parceque vous vous êtes pas n'importe qui, vous êtes en même temps dans la confidence, et en première ligne pour sentir la violence et en témoigner. Tout seul, j'arriverai jamais à dire à quel point je souffre du mal qu'on me fait. Vous le voyez bien. Je ne m'exprime pas assez en détail, je survole tout, "à la manière" d'un parano effrayé à l'idée qu'on lui subtilise l'or qu'il pourrait trouver.

Je vous demande pas de m'aimer, ce serait trop vous demander. Mais si vous pouviez rester joignable encore longtemps, bah ça m'aiderait pas mal.

Si vous officialisez l'arrêt de cette relation, qu'on peut pas vraiment qualifier, je sais vraiment pas ce que je vais devenir.

J'ai pas du tout envie que mon coeur glace de nouveau. Ce serait trop dur.

Si c'est mes lourdeurs qui vous dérangent je peux faire un effort. Si c'est l'esthétique "dark Anonymous/dylane petit" qui vous incommode, je peux essayer d'y remédier. Mais si c'est mon rapport à la discipline philosophique qui vous déplait, malheureusement j'ai bien peur de ne pas pouvoir faire grand chose (mon attention est trop sollicité à cette période de ma vie). Si c'est politique, alors il y a de grandes chances pour que je ne puisse rien faire non plus.

Il y a pas longtemps vous demandiez à quoi pouvait bien servir la philosophie et si les auteurs que vous évoquiez avait une réponse valable. Parce que, pour une raison que j'ignore, mon rapport à je ne sais pas trop quoi mettait en question l'intérêt de philosopher.

La philosophie je sais pas à quoi ça sert, mais vous vous servez à mettre les bons mots sur les phénomènes pour leur permettre d'exister à égalité avec ce qui les oppresse. Vous permettez à l'inommé d'entrer dans le language et ainsi de réclamer justice, malheureusement sans garantie de l'obtenir.

Je vous dois quand-même d'avoir fait tout ce travail, qui aura permis d'écarter les salopards le temps que j'aille mieux.

La philosophie, au travers de votre personne, a prit l'aspect d'une discipline martiale du débat. Donc, vous êtes un peu ma garde du corps.

J'ai pas vraiment l'énergie pour me défendre seul. Si vous me laissez tomber dans leurs gueules affamés, ça va mal se passer pour moi.