06/06/17 - Mais quel pouvoir ?

Associer mon actualité à la préservation du pouvoir, fallait oser !

J'ai pas de pouvoir, d'une, et j'ai rien à garder, de deux. Je possède que dalle, mais alors rien de rien.

Je suis complètement subordonné à l'insistance que les autres peuvent mettre à faire fructifier mon viol, et vol, pour leur bénéfice.

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J'ai même pas les avantages de la pute ou de l'esclave. Je dois me débrouiller seul pour vivre, pour manger, m'habiller et me loger.

Un esclave est enviable j'ai l'impression, vraiment. Il bosse gratuitement mais sa vie a un sens. On s'occupe de ce qu'il fait, on a besoin de lui, il est soumis à un système de récompenses et de punitions, ses amis sont égaux dans l'esclavage, il n'a pas à s'inquiéter de l'avenir puisqu'il est déterminé par son maître, il n'a pas à se battre pour échapper à sa réalité.

J'ai envie de dire que tout autour de lui est parfaitement stable.

L'esclave, il a la belle vie point de vue stresse.

Moi, non seulement je bosse gratuitement, mais je bosse pour moi, je décide pour moi, mon avenir dépend de ma capacité à bien le planifier, je suis en compétition avec les autres, je ne fais jamais assez, je peux finir sous les ponts, à crever de faim, sans habits pour l'hiver.

Ah, si seulement j'avais été esclave ! Ma vie serait belle, facile !

Il est beaucoup trop difficile d'être travailleur non rémunéré disposant d'une liberté. On ne peut compter que sur soi-même.