11/06/17 - La recette du bonheur

Pour être heureux, il faut oublier son anus, le nombre colossal de gens qui le visitent sans autorisation, et vivre comme si de rien n'était.

On pourra jamais être des être humains dignes de toutes façons, alors à quoi bon se tracasser ? À quoi bon se faire du soucis ? T'es né pour être violé, pourquoi tu te rajouterais en plus du ruminement ?

La vie est faite ainsi et l'industrie t'enlève ta dignité à la naissance. Tout ce que tu feras sera volé et tout le monde se persuadera qu'il aurait pu gagner son pognon sans toi.

Tous tes efforts font leur richesse. Tu n'a pas un seul droit.

Alors pourquoi te faire du soucis ? Non mais dis moi. Pourquoi ?

T'es foutu, de toutes façons.

Ta vie est considéré comme nuisible.
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Tu les combatterais si t'en avais la possibilité ? Bah non.

T'as qu'une vie, et t'as pas envie de le gacher à enrichir les générations suivantes de droits dont ils n'ont rien à foutre.

Regarde, t'as arrêté d'être végétarien après avoir frolé la mort. Il y a aucune humanité à tirer de la mort, juste le mépris des autres vies qui valent pas un clou.
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Je mènerai jamais de combat politique, que ce soit clair. Le seul qui m'intéresse c'est la segmentation culturelle du monde. Et ce projet politique, je m'y investis tellement qu'on me le vole comme si c'était du bénévolat.

Vous savez, manger des chips c'est politique. Lâcher une caisse c'est politique. Parler fort dans la rue c'est politique. Baiser c'est politique. Regarder un film ou faire un film c'est politique.

Bah moi, sous prétexte que j'ai conscience que ma modeste vie est politique, on devrait tout me prendre ? C'est triste, mais c'est ce qu'ils font.
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Alors, soyons heureux, ou persuadons nous que nous le sommes, en faisant comme si de rien n'était.

J'ai donc renoncé à faire de ma vie une vie exemplaire. La vie exemplaire c'est la vie d'avant l'industrie, celle d'avant qu'on se fasse tous violer collectivement.