05/06/17 - Mutilation, torture, meurtre, en quoi celà peut-il être excitant ?





Ancienne vidéo d'Half-Life 2 mettant en scène une sorte de maîtresse maltraitant des créatures mutilées, emputées, avec des bouts de métal greffés à même les moignons.

Fasciné par ces images, je me suis demandé s'il pouvait exister une sorte de sexualité de la chirurgie. Un besoin de détruire un corps en lui autant toute défenses et en lui donnant un aspect pathétiquement fragile, dans le but de s'amuser à le voir souffrir.

J'ai pensé que cela ressemblait à une mouche dont on arrache les ailes. Elle vie encore mais ne peut que mourir. On imagine pas sa douleur, on sait qu'elle n'a aucun moyen de s'en sortir, et pourtant on la regarde avec fascination crever sous nos yeux.

La chirurgie peut-elle donner du plaisir à celui qui rend impuissant un être humain en le découpant ?

Quelle forme de perversion peut pousser un "docteur" à garder vivant un patient, sinon pour le contempler longuement dans sa fragilité, face à une mort imminente ?
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Se sent-on puissant quand on est aux premières loges, quand la mort rôde et s'empare se sa proie ? À t-on plaisir à branler le mourant par un mouvement de va et vient entre agonie et mort, jusque au décès orgasmique ?
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Dans un autre genre, les tatoués, percés, qui se greffent toutes sortes d'implants, sont-ils aussi à ranger dans la catégorie des amateurs de chaires découpées ?

Cherchent ils à se détruire ou se renforcer ? Veulent-ils dominer leur chaire ou narguer la mort ?
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Je pense qu'un tueur en série et un chirurgien ne se différent que par la sophistication des méthodes utilisées et du savoir cumulé sur leur esclave.

Tout le monde est Sado Maso ...
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Comme d'habitude j'ai pas de réponses intelligente aux questions, je fais de la "poésie" comme disent avec mépris ces docteurs, maîtres, membres émérites de je ne sais quelles institutions, qui sont du système, incarnent le système, et se réservent le droit exclusif d'y jouer un rôle.
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Ils adorent humilier. 

Ah, si seulement j'avais joué le couillu, ils auraient les raisons suffisentes pour m'abattre. Si seulement je leur avais fait le plaisir de les défier ... Si seulement j'avais convoité leurs possessions ... Si seulement j'avais essayé la force ...

Au lieu de ça, je chiale, je dors, je prends ma plus douce voix, et j'attends que leur perversion s'essouffle.

Je désir sans agir.

Me laisseront-ils un jour en paix ? Sauront-ils se résigner à ce que je ne leur tienne pas tête ? Grande question à laquelle seule la poésie saura répondre.
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Je chiale, beaucoup, mais ce sont eux qui s'intéressent à moi, pas l'inverse. Je peux vivre sans eux. Eux sans moi, rien n'est moins sûr.

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