07/06/17 - Ce que je pense de l'art contemporain.

L'art contemporain, il y a encore pas si longtemps que ça, je disais que c'était n'importe quoi, que t'avais des Bobo qui s'extasiaient dessus parce que ça leur permettait d'exclure les masses odorantes de pauvres incultes.

Je me disais, l'art contemporain c'est la planque, c'est un marché opaque, créateur de bulles financières, capable d'absorber le trop plein de fric des Richards.

Ben, j'ai pas changé d'avis. L'art contemporain c'est ça.
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Ce qu'a changé en revanche c'est que j'ai décidé de faire de l'art contemporain.

À la base, moi je voulais me lancer dans plusieurs disciplines, essayer d'être toujours meilleur et surpasser mes limites. Seulement, j'ai sentis que je n'étais pas le bien venu, où que j'aille, quelques soit la discipline, on essayerait de m'intimider pour que j'y renonce.

J'ai beaucoup soufferts de ça. J'ai frôlé la mort. On m'a volé, insulté, humilié, menacé, jusqu'à ce que ma vie n'ai plus d'issues possibles, qu'elle perde toute possibilité d'avoir un jour un sens.

J'ai touché le fond.

Puis un jour, j'ai réalisé que le seul asile qui puisse m'accueillir avec bienveillance c'était l'art contemporain.
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L'art contemporain est infini, sans signification, sans subjectivité autre que celle de l'artiste, il est tout puissant, tout comprenant, en monopole dans son propre marché, et en relation avec la nature au travers du corps qui le produit librement.
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Je pense que l'art contemporain n'est pas quelque chose qu'on doit montrer publiquement. C'est une chose privée, cachée, individuelle, créative, autiste, réservée au chez-soi​.

L'art contemporain ne se bat pas contre des disciplines, il est en dehors de celles-ci. Il ne cherche à ralier personne à sa cause. Il vit pour lui-même.
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Quelle différence entre l'artiste et le fou ? Et bien l'artiste est soutenu par la finance, le fou dérange une discipline que possède la finance.

Moi, j'essaye, par l'art contemporain non exposé, de ne déranger personne. J'aspire à exprimer mon besoin d'exister sans que l'on trouve de raisons pour m'agresser.
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Je n'ai pas de grands projets pharaoniques, je ne veux pas mobiliser les Hommes, je veux la paix.

Je n'ai rien de l'oligarque en devenir.
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Alors, qui je dérange ? Non mais, dites moi qui je dérange ! Si je le dérange, il faudrait qu'il s'intéresse à la presse, aux viols en réunion, aux droits humains, qu'il lance la machine administrative, qu'il fasse stopper l'utilisation illégale de mon comportement irréprochable.

Si j'avais voulu être utile, j'aurais été voir du côté de la finance, je me serais inscrit dans une discipline, avec sa tradition. Cependant, ce n'est pas ce que je fais, jamais. Alors fouttez moi la paix ! Réglez vos comptes entre vous et laissez moi en dehors de tout ça !