16/03/18 - Quatres mois que je vis dehors


Soleil gribouille !

Je sais bien que mon gif bouge mais j'ai eu la mauvaise idée de faire mon soleil gribouile sur plusieurs photos au lieu d'une seule. Je me disais qu'il y aurait peut-être quelque chose qui s'animerait dans le fond.

Je me faisais la réflexion que ça fait quatres mois que je sors dehors pour passer mes journées dans ma voiture. Comment ça a commencé ? Je crois que ça devait être les connards de voisins qui m'ont fait partir. Oubien c'était moi qui voulais lire dans un coin où j'étais sûr que personne ne commenterait au fur et à mesure. Je cherchais un lieu immaitrisable par le harceleur.

Je me suis fixé sur le triplé : port sec, port salut et bois de l'Huisserie.

Pendant ces quatres mois j'ai lu Biblot le hobbit, une nouvelle de Poe, le père Goriot, le début du Silmarillion, le début de l'île au trésor, et pour ce qui n'est pas de la lecture, j'ai essayé de faire des gifs pour expérimenter tout ce qui était faisable avec un smartphone.

Il y aura eu aussi mon permis CE que j'ai abandonné, la population qui se rend sur l'ancienne ligne de chemin de fer qui aura changé, et mon stresse qui aura été insoutenable au point de me faire atteindre des sommets d'alcoolisme.


Je crois que ce qui cloche dans ces quatres derniers mois c'est que je me suis mis à vivre le jour, pour une raison que j'ignore.

Il faudrait que je me remets à vivre la nuit, mais si je me remets à vivre la nuit, je devrais renoncer à voir tout ce que mes gifs capturent. C'est toute ma matière première qui va disparaitre. Parce que toute personne qui a essayé le sait, un smarphone ça ne voit rien la nuit. Les constructeurs n'intègrent pas une technologie aussi basique que la vision nocture par infrarouges.

Mais si je n'ai plus de matière à observer pour capturer ses détails, on peut imaginer que le besoin de bricoler vienne créer la matière cachée par la nuit.


Vivre la nuit c'est la garantie que le voisinage n'aura pas autre chose à dire ou à faire que des ronflements et grognements sans signifcations. C'est pouvoir manipuler l'outil informatique, se plonger dans des projets perchés, moins lire, pour plus produire de sons et d'images à forte valeur ajouté, sans inquiétude.

J'arrive pas à me dire que mes quatres mois ont été bien utilisé. Balzac je trouve que c'était intéressant, Bilbot aussi, le Silmarillion pareil, mais j'ai l'impression que je peux partager mes lectures avec personne et que donc je perds 99% de l'intérêt ce cette activité. Il aurait fallut un site sur lequel se trouverait une communauté de lecteurs à mentalités adolescentes. Un groupe actif avec des gens qui donneraient leurs avis sur des sujets soulevés par les bouquins.Une sorte de JVC de la littérature.

Babelio ça me va pas parce que sur ce site les lecteurs ne font que lever le doigt pour demander la parole. Ils sont pas dans le débat actif, avec des échanges dynamiques. C'est l'architecture du site qui distribut la parole et non les gens qui s'interpèlent de manière anarchiste.


J'ai pensé que pour boucler ma période éxterieure je pouvais aller au salon du livre, mais j'ai pas réussis à m'organiser et c'est trop tard, j'ai pensé que je pouvais me poser une journée au bord de la mer, et puis je me suis dit que financièrement c'était pas raisonnable et qu'il valait mieux laisser tomber.

Depuis des mois, que dis-je depuis plus d'un an, mon studio n'est presque plsu entretenu. Et moi non plus je ne m'entretiens plus, parce que j'ai décidé de consacrer mon esprit à des choses qui échappent à la matière.

Je vis en caleçon maillot, dans le noir, éclairé par une petite lampe jaune. Si je veux laisser entrer la lumière du jour "chez moi" (dans l'éxtension non communicante de l'appartement du voisin devrais-je dire) je dois bloquer une demie journée à tout frotter et gratter et faire briller.


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