13/03/18 - Lire quand on a faim


J'ai fait une observation, il y a quelques heures, concernant la relation entre mon état actuel et une chose que je faisais dans cet état. Je crois que cette chose c'est la lecture.

On dirait que lorsque j'ai faim, mais pas trop, c'est à dire que j'ai encore dans le corps les ressources qu'il a puisé en lui-même, j'arrive et je prends du plaisir à lire.

Ce qui voudrait dire que si je veux lire le Silmarillion, et le Seigneur des anneaux, il faut à la fois que je ne mange presque rien ET que je sois assis à une table de travail au calme. Autant le dire, c'est impossible.

Dans mon studio mes voisins sont des attardés faiseurs de bruit, et quand je suis dehors je n'ai pas le confort nécessaire pour lire sans être perturbé par tous les passants.

J'ai la concentration très fragile. A tel point que si je fais le bilan de tout ce qui m'est passé dans la tête du levé au couché, je serais dans l'obligation de constater que toute une vie humaine se loge dans une seule de mes journées. Par exemple, aujourd'hui j'ai fait un gif de ruisseau, et je n'ai pas du tout l'impression d'être sorti de chez moi.

Quand je parle de vie, je ne parle ni de familliale ni de professionnel, puisque ces types de vies me sont interdites. Je parle de la vie en-dehors, celle qui tourne autour de la famille et du travail, celle qui n'intéresse personne. De cette vie j'en fais toute ma vie.

C'est une vie de chien peut-être ? Une vie de SDF ? Ou de pute ? Une vie d'éxclus d'un territoire sur lequel des gens préfèrent haïr ceux qui foulent une terre, plutôt que d'aimer leur terre.

Je pense que la société est jalouse, et c'est cette jalousie qui la fait m'agresser. La société à peur. C'est bien connu qu'on agresse que lorsqu'on a peur. Et bien moi j'ai tout le voisinage qui se chie dessus. De peur que j'occupe mon studio peut-être ?

Ils ont peut d'aimer je crois, ils ne se sentent pas à la hauteur. Aimer chez soi, au lieu d'haïr chez les autres, c'est un effort qui dépasse de très loin leurs capacité. La haine c'est l'arme du faible. On ne haït jamais quand on sait se satisfaire de ce que l'on a.

J'étais comme eux avant, moi aussi. J'étais jaloux, agressif, haineux. Je voulais faire claquer son bec à toute personne qui s'approchait de ce que je gardais avec jalousie. Je trouvais que j'en avais jamais assez. Je pensais aux très riches, aux très intelligents, aux très forts, aux très sportifs, et je me disais que si je voulais garder ce que je pocédais il faudrait que je sois violent. J'avais des complexes.

Et puis un jour j'ai appris que l'on avait jamais besoin d'agresser le monde, de peur de perdre ce que l'on a puisque l'on pocède un infini en soi-même. Il suffit de s'aimer soi, et de trouver en soi l'infini inépuisable que personne, aussi riche, aussi intelligent, aussi fort, aussi beau, ne pourra prendre.

Une fois que l'on a trouvé et que l'on a aimé ce qui se trouve en soi, on a plus besoin d'agresser le monde, on ignore ce qu'est la jalousie, et on se sent tout à fait incapable de s'intéresser à la vie de qui que ce soit en dehors d'une réunion forcée.

Du pouvoir, hahahaha, vous me faites rire avec votre pouvoir. Vous vous battez pour pocéder 3 ou 4 petites choses du dehors alors que vous en avez pour une quantité infini en dedans.

Vous avez rien vécu, ça se voit. Vous avez une mentalité d'ados attardés. Besucoup de gens gardent cette mentalité jusqu'à leur mort. Ils ne murissent jamais. Ils ne comprenent rien à rien. Vous vous êtes des attardés, mais je n'ai jamais connu que ça, des attardés. Les âges mentales des gens sont très faibles, partout, où qu'on aille. Ils se battent pour savoir qui aura un quignon de pain une fois le banquet terminé et les ventres ronds. Ils veulent bien tuer des gens pour une babiole sans intérêt. Parce qu'ils ont conscience de rien. C'est des débiles. Dites moi, à quoi ça sert de parler à des débiles ?

Moi je pense que j'ai eu une vie très pénible tout du long, que ça m'a amené à mûrir, et que donc j'en ai plus rien à foutre de vos conneries.

Si dans l'idéal on avait les outils administratifs pour prouver qu'un voisin pratique du harcèlement, ç'aurait été utile d'y avoir recours, mais puisque c'est pas le cas, on va pas perdre son temps et son énergie. Moi je suis déjà à bout de nerfs, mais je préfère décéder que d'aller fracasser des portes et hurler sur des gens qui auraient obtenu ce qu'ils veulent. Après tout, c'est ce qu'ils cherchent depuis les premiers jours, ces connards.

Pour en revenir à la lecture, j'ai du mal à trouver les conditions idéales de lecture. L'assise dans la voiture ne vaut pas une chaise. Je voudrais un bureau. Je voudrais du calme aussi. Un bureau dans le calme, un lit, de quoi m'occuper, et je crois que je serais maigre et au paradis.

Si un jour (ce qui n'arrivera pas), j'arrive à trouver un vrai lieu d'habitation, dans le calme, alors je pense que je pourrai réaliser la vie de mes rêves. Une vie de lecture, écriture, dessin, animation, composition, mixage et montage.

Pour l'instant j'essaye de lire, et ça n'est pas une chose facile.

Est-ce qu'il faudrait pas que j'en parle au psychiatre du fait que je rêve de tuer le voisin ? Quand je pense à lui, en effet, c'est dans une situation de meurtre. On est puceau du meurtre comme du reste, j'ai jamais comis ni l'un ni l'autre, mais le fantasme est là. Une odeur de sang sur le palier, comme dans psychose. Le mourant qui pousse son dernier souffle sur le sol, moi dans le couloir soulagé et prêt aux conséquences. Ce serait bien hein ? En tout cas moi je pense que ça pourrait me détendre. Après les caves, c'est ça mon nouveau fantasme hors la loi. Trouer du voisinage. L'image que je me fais de la scène c'est un peut comme le final de Taxi Driver. Ca me ferait du bien de commettre un acte de ce type. C'est dommage que je sois borné au respect maximum de la loi.

Je crois que j'ai fait un passage en gendarmerie trop jeune. Ca m'a fait éprouver une peur de la prison. Sans ça, j'aurais peut-être violé la loi plus souvent, et j'aurais terminé comme tout le monde.

PS : Je refuse les negwes sur mon file twitter et mon actualité. Je considère que m'en imposer est un harcèlement.

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