02/03/18 - Une journée normale



Une journée comme toutes les autres.

Je ne fais plus rien parce que j'attends mon rendez-vous chez le psychiatre pour voir s'il me donne ou pas des anxiolytiques.

J'ai commencé par aller au port sec et j'ai marché. Ensuite j'ai mangé tout ce qu'il me restait sous la main dans la voiture : sucettes, sorte de tarte citron chantilly, plat préparé, un fond de cidre, et je crois que c'est tout.


Il y avait un chien qui rôdait. Je le connais, il vient d'une maison du port sec. Parfois, son propriétaire en sortant ou entrant la voiture du garage se retrouve à libérer le chien dans la nature. Il m'est arrivé de le croiser, il aboie toujours, reste à une vingtaine de mètres et recule quand on s'approche et approche quand on s'éloigne.


Il est rentré par où il était venu, c'est à dire chez lui.


Ensuite je suis allé: à l'Huisserie, le long de la Mayenne, retour au port sec ... je tournais pour aller me poser toujours là où il y avait le plus de calme. A l'Huisserie j'ai vu une voiture dans laquelle la personne lisait un livre, et je me suis dit que ça avait peut-être à voir avec moi. Le long de la Mayenne, j'ai vu un type qu'avait une veste, une écharpe, je me suis dit qu'il était peut-être lui aussi là par rapport à moi.

J'ai essayé de lire, j'ai pas réussis parce que je me suis mis à pleurnicher comme une lopette. Ca me faisait déjà ça avant Goriot, dès que j'enchainais quelques lignes de lecture, je pensais à des idées sombres et je finissait en larmes. Mais j'avais réussis à lire malgré tout. Mais on dirait que ça revient.

A la surface de la Mayenne, quand je marchais, j'ai remarqué qu'il y avait des vaguelettes dans le sens du vent, c'est à dire dans le sens contraire au courant. Elles montaient du Sud. Je les ai regardé, me demandant comment elles apparaissaient à l'oeil, au cas où je voulais en peindre un jour. J'ai constaté qu'elles étaient fractionnées en des millions de petites facettes qui sont orientées différements. En fonction de l'orientaiton de la facette, elle reflète un coin du ciel bleu clair, bleu foncé ou blanc, ou alors un coin de la terre marron foncé ou marron clair. Il n'y avait pas de vert compte tenu de la saison.

Donc, les vagues qui venaient vers moi ou qui s'éloignaient de moi, avaient pour face orientée vers moi des couleurs bleus et blanches en dominantes. Et la face qui étaient opposée à moi était marron en dominante. C'est ça qui m'a permit de comprendre qu'il s'agissait de reflets. La position du regard détermine la couleur d'une forme de l'eau à un moment m. Ce n'est pas la vague qui se colore objectivement et l'oeil omnicient qui capte son unique aspect.


J'ai essayé de faire un gif avec une mini chute d'eau. Je me disais que c'était le genre de choses qui rendraient pas du tout bien en image, et je suis agréablement surpris de constater qu'on comprend à peu prêt ce qu'on a sous les yeux.
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Je me souviens plus trop mais je crois que j'ai eu une crise de supra prise de consicence pendant quelques heures. Je me suis mis à penser à la réalité dans son aspect le plus réalite, le plus décourageant, le plus minable, et je me suis dit que c'était trop pour moi. Je me voyais mal supporter tout ça, et comme ça m'arrive dans ces périodes d'imaginaire plombé, je me suis demandé quand est-ce que et comment j'allais mourir.

J'ai regardé psychose de Hitchcock, au milieu du film, un homme qui que la mère du jeune meurtirer aurait utilisé un produit pour se tuer, j'ai tout de suité été sur wikipedia en me disant que si c'était une bonne méthode il fallait la garder dans un coin de mon esprit pour plus tard.

Plus tard j'ai regardé des gens sur la route. Je me suis demandé s'ils avaient un rapport supra réaliste au monde, que leurs choix leurs permettaient de supporter, oubien qu'ils avaient des illusions eux aussi. J'ai pensé à AVR, et je me suis demandé à quel niveau elle se positionnait d'un point de vue subjectif. Ce qui m'intriguait c'était de savoir s'il était possible d'être à l'aise dans le monde sous son aspect le plus lourd et plombant possible. Parce que si c'était le cas, peut-être que les autres y sont et que j'ai pas les moyens de vérifier.

J'ai l'impression qu'il y a le monde réel, mais que de mon point de vue il est moisi, et il y a le monde onirique qu'est comme neuf.

Je constate aussi que mon monde onirique s'assèche quand il est confronté au monde réel, ou aux mondes oniriques officiels, et qu'il gagne en importance et en toute puissance quand je m'isole. Là, par exemple, je me sens un peu tout puissant, et j'ai des sensations d'idées. C'est à dire que les idées sont pas encore là mais les sensations qui les précèdent sont déjà en moi et elles m'indiquent que mon monde onirique peut compter sur un potentiel de croissance très important à l'avenir puisqu'il y aurait des filons en moi-même à éxplorer. La sensation d'avoir beaucoup à dire en moi-même est sécurisante, rassurante, et elle me fait aimer toujours plus la solitude et l'irréalité.

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