15/01/18 - Contre les possibles


Au jourd'hui j'ai eu des symptomes de troubles cardiaques sans conséquences, mais qui donnent à voir la réalité de mon stresse quotidient. Je me suis demandé pourquoi je stressais de la sorte, j'ai identifié que twitter et les harceleurs réels faisaient éxister et croitre ce stresse. Donc j'ai essayé de comprendre les mécanismes à l'oeuvre.

Je crois que le stresse réside dans le possible. La possibilité d'échapper à mon studio et aux provocations de mes voisins, la possibilité d'accéder à des gens socialement importants, la possiblité d'acccéder à des status sociaux, professionnels, familliaux, économiques, etc. Tous ces possibles provoquent un stresse qui me tue.

Vouloir échapper à un enfer, et savoir que cette fuite est possible sous conditions, est l'origine d'un stresse mortel. Il faut donc éradiquer les possibles, voilà ce que je pense.

Il est important d'éliminer définitivement tous les possibles de la vie pour que celle-ci soit meilleure et plus qualitative.

L'impossible n'est maitrisable par personne, il ne repose sur aucun déterminisme, il n'est pas prévisible, pas éxploitable, pas intéressant pour tous ceux qui sont absents à son apparition.

Impossible de se faire doubler sur de l'impossible.
Donc je suis pour l'interdiction du possible : des services, des dettes, des créances, de l'argent, des plannings, de la vie.

Je pense que la vie doit être une impossibilité.

Il devrait être impossible pour moi de vivre dans ce studio, à cette heure, de cette façon, et d'y faire ce que j'y fais.

Je dirais que ça s'inscrit dans la logique de la culture nolife. Ca va avec l'anarchisme non conscient d'en être. Ca va avec de manière générale tous les mouvements éxtérieur au monde qui refuse les possiblités que celui-ci leur propose. C'est pas de la contestation, ni de la revandication, c'est un refus des possibles au profit de l'impossilble.

C'est anti scientifique comme rapport au monde, anti logique au delà de son fondement.

Orwell mettait en scène un monde dystopique à l'intérieur duquel se trouvait un langage réduit qui réduisait la capacité des gens à se révolter. Je pense que ce qu'il voulait dire c'est qu'à pauvre langage pauvres possibles. C'est donc dans le recours à l'impossible qu'on arrive à dépasser la prison mentale qui nous empêche de sortir de nos déterminations.

Le langage est une prison, il permet le savoir. Le savoir n'est pas dans la réalité mais dans les esprits de la communauté spirituelle humaine. Les maitres du savoir sont les maitres de la prison qui enferme tous les esprits.

La folie d'un sujet, est son évasion du langage, elle se trouve dans l'art, dans l'errance, et dans toutes ces choses dont la société à peur.

Par conséquent, être en couple avec une personne c'est être dans une situation impossible. Si je suis ne couple avec une personne, et que cela est possible, alors je suis esclave d'une prison de langage qui aura forcé la chose.

Quand, comme moi, on est l'objet de toutes les attention et de toutes les mises en scène de manipulation, et bien tout ce qui se présente est le résultat d'un possible. Ce qui veut dire que tout est le résulat d'une contrainte qui trouve sa racine dans le langage.

Peu m'importe que l'impossible soit éxploité pour des raisons politiques, par des groupes de revandications de natures aléatoires. De mon point de vue, il est préférable d'être l'idiot d'un impossible que l'idiot d'un possible. D'un côté je suis récupéré, de l'autre je suis contraint. D'un côté on s'empare de mes ailles pour les couper, de l'autre on m'a déjà coupé les ailles. D'un c ôté j'ai été libre, de l'autre je ne l'ai pas été.

La folie c'est une liberté sans fin qui n'aboutit pas à un cul de sac de langage.

_


Sur ce gif, un Héron. Je suis contant, pour une fois que j'ai un oiseau.

A vrai dire il est très grand. Ca a des ailles incroyablement longues. Il s'est posé à 200 mètres de moi, et j'ai vu son long cou, alors j'ai vu que c'était un héron. Il s'est envolé aussi tôt. En général ils ne restent pas plus de quelque secondes en place. Il a volé au dessus de ma tête, en rond, me laissant le temps de le capturer.

Comments

Popular Posts