14/01/18 - Sport, Bougnoulité, Gui


Collège Sport

Au collège, en sport, j'étais nul. J'étais lent, passif, pas volontaire, je trainais derrière et je ne comprenais pas comment les gens de ma classe pouvaient s'intéresser à cette activité. En fait, il me semblait que forcer sur son corps pour lui faire faire des gestes inutiles dans le cadre d'une activité inutile qu'on nomme « sport », ça me semblait être le comble de l'absurde. Je n'arrivais pas savoir pourquoi les gens de ma classe aimaient sautiller, courir, faire des gestes brusques pour attraper ou lancer une balle. Je me disais que c'était pas naturel.

J'avais horreur du sport en équipe, parce qu'il y avait toujours des casses couilles qui voulaient en faire plus que les autres et qui ne manquaient pas une occasion d'hurler sur les moues du genou. Alors se faire gueuler dessus par des tarés qui courent pour rien alors qu'on fait déjà un effort débile pour leur faire plaisir, moi j'arrivais pas. Je restais sur le bas côté des terrains et je jouais en faisant de mon mieux pour ne jamais me trouver dans l'axe du ballon dans aucun jeu.

Effectivement, en badminton, en volleyball, on avait pas le choix, il fallait faire des efforts. Sans ça on était vite la cible des insultes, hurlements de rage, et autres débilités d'attardés qu'ont rien comprit à la vie.

En volleyball j'ai réussi à mettre au point un service imparable. A chaque fois que je servais c'était le point assuré pour mon camp. En badminton aussi j'ai réussis à faire un service potable, mais qui marchait genre 20 % du temps. Et pour le reste j'étais un gros nul qu'en avait marre de de voir gesticuler sans que ça représente un intérêt vital.

En 6ème et 5ème j'avais de l'asthme, je soufflais et j'arrivais pas à suivre de toutes façons. En 4ème mon asthme c'est calmé et je suis devenu le meilleur en course d'endurance. Je pouvais courir 2 heures à bonne vitesse et terminer sur un quart d'heure de vitesse en sprint, sans pauses. Ca m'étonnais moi-même parce que j'avais jamais réussis à faire ça avant et j'ai pas réussis à le refaire après. Même les fous de sport arrivaient pas à suivre. On aurait dit que j'étais dopé mais je l'étais pas.

Quand on entrait en vestiaire avant le sport, je mettais un pantalon de jogging, une veste de jogging, des baskettes. Et à la fin de la séance de sport, j'enlevais le pantalon (pas toujours), la veste et les baskettes. Ce qui veut dire que je gardais le maillot. Garder un maillot c'est prendre le risque de puer la transpi, alors un coup de déo et le tour est joué. Mais les autres, ceux qui se changeaient puaient comme des porcs la transpi, à un seuil qui éléctrocute le pif, le genre mentholé, le genre qui débouche les narines. Je me souviens d'un grand qui levait tout le temps les bras dans la file d'attente de la cantine, il dégageait son gaz toxique dans le pif de ceux qu'avaient la taille à se trouver où il ne faut pas.

On faisait du sport à « beausoleil », un terrain de sport à côté du collège, de l'autre côté de la route. IL y avait un terrain de pétanque, un terrain de baskette/voley, des espaces avec pelouse et un cercle de course, je sais pas comment ça s'appelle.

Je me souviens d'une épreuve de course noté, à beau soleil, sous la pluie battante. On courait avec la tronche couverte par la pluie, les fringues collantes, le sol boueux sous les pas de tout le monde. Et la prof de sport qui menaçait les deserteurs d'un conseil de discipline (un trucdu genre). On a fini notre épreuve, on est parti au cours suivent, trempés, grelottants, nous mouchants, éternuants, et la moitié de la classe n'est pas revenue le lendemain.

Je me souviens que mon collègue d'internat, au collège, avant l'internat donc, avait fait une pirouette sur un lampadaire. Je crois qu'il courrait, s'accrochait, et tournait autour, ou qu'il grimpait dessus, je ne sais plus. Ce qui a fait que le lampadaire s'est plié en deux. Il y en avait pour rire de cet insupportable rire d'ados attardés devants une connerie. Mais on a rien dit. Je crois que pendant l'heure hebdomadaire que nous passion avec notr eprofesseur titulaire il a été question de ça. On cherchait à savoir qui avait plié ce lampadaire en cours ou pendant les pauses.

A beausoleil, depuis mon passage, ils ont couvert le terrain, la pelouse, et tout, par une grosse salle de sport cubique en béton/métal. Ce sera moins drôle pour les générations à venir.

Monsieur d'Anjou, un de nos profs de sport, m'avait dans le colimateur. Il n'aimait pas les gens qui ne parlent pas et encore moins ce qui parlent doucement. Il n'arrêtait pas de me demander de gueuler devant tout le monde, pensant que ça allait débloquer quelques choses. Dans les faits, ça n'a rien débloqué du tout.

Il nous disait que les femmes méritaient le respect à cause des douleurs de l'accouchement. Comme quoi elles seraient plus résistances à la douleur que les hommes. Ce qui est absurde, on est d'accord ?

On a eu un autre prof de sport, jeune, dont je ne garde aucun souvenir, il était insipide, sans âme. Dynamique, présent, actifs, remplissait les objectifs, mais sans qu'on puisse rien dire à son sujet.

On a eu une prof de sport qui ne m'aimait pas plus que ça. Elle disait que j'était une potiche, que je servais à rien. Elle me trouvait fainéant et arrêtait pas de venir me chercher là où je me posais pour échapper aux efforts inutiles.

On a eu une prof de sport marseillaise, qu'était de passage. Elle était petite, gentille. Un jour elle 'ma dit : « ton prénom c'est de quelle origine ? Indien ? ». Je lui ai répondu que je ne savais pas. Je voulais pas que les copains de classe sachent que j'étais moitié bougnoul. Personne ne l'avait remarqué jusqu'ici, et ça m'arrangeait.



La bougnoulité dans le cadre scolaire

A l'école, je ne disais jamais que j'étais moitié bougnoul. Jamais personne ne m'a fait la remarque. Pour les gens j'étais français, on imaginait pas que je puisse avoir des origines autres. Je me comportais en français, je vivais en français, je parlais avec des français, et dans ma tête j'étais de manière non négociable un français.

D'ailleurs, quand je disais à la mère que je cachais mes quelques origines éxotiques, elle me disait que j'avais bien raison. Elle pensait qu'il valait mieux ne pas en parler.

Au lycée, il y a eu Jas qui m'a fait la gueule 2 jours quand il a apprit que j'étais moitié bougnoul. Il m'a dit un truc du genre : « t'es pas cool, tu dis jamais rien. T'aurais dû me le dire ». Parce qu'il avait été victime de bougnoules avant qu'on soit dans la même classe et donc je sais pas, il devait avoir l'origine en travers de la gorge. Puis, pour finir il s'est fait à l'idée et on a continué à se fréquenter jusqu'à la fin du Lycée. Là il s'est barré pour de bon, sans un aurevoir, on l'a plus jamais revu.

Gui et Ju, eux je leur ai dit plusieurs fois ils ont tout le temps oublié. En fait ils s'en foutaient.

Et les bougnoules qui m'agressaient je leur disais que j'étais moitié rebeux pour qu'ils changent radicalement d'attitude. Mais c'était prendre le risque qu'ils viennent demander des check, wesh gros, tappe m'en 5, et qu'ils commencent à lancer des répliquent en arabe pour dire : « mais tu connais pas ? T'es rebeux et tu connais pas l'arabe?! Sérieux ?! ». En fait ils me saoulaient. Pour moi c'était des étrangers lourdingues, pas autres choses. Des gueulards qu'ont besoin d'occuper l'espace avec des hurlements enervants.


Les autres élèves

Je dois avouer que je ne me souviens presque pas des autres élèves que j'ai croisé pendant ma scolarité. Des anecdotes peut-être. Mais rien de plus. Je me souviens de 2 ou 3 filles qui me frustraient et me faisait me dire que la vie est injuste. Je me souviens de quelques gars, du genre couteliers, qui plantent des piques dans les gens sans raisons. Mais je ne me souviens pas en détail d'une seule personne que je sois capable de restituer tout au long de l'année scolaire.

Je sais que dans la classe on a le groupe des garçons rebelles parfois. Il y a toujours les groupe des filles intellos. On trouve le groupe des garçons loosers ou médiocres, c'était mon groupe. Il y avait quelques loups solitaires, souvent des garçons mais il y avait des filles parfois. Les reblles voyaient graviter autour d'eux les quelques pestes de la classe, c'est à dire les prostituées à sac à main qui parlent fort.


Scolarité avec Gui

Lors de la rentrée scolaire, après mon années internat, j'intègre une classe BEP compta dans laquelle je cherche qui je vais bien pouvoir suivre comme un toutou. Je regarde les groupes se faire, les filles se regroupent, les gars stylés aussi, il y a un couple Gui avec un autre, mais ce couple ne tient que 2 jours. Je remarque que ce Gui devient rémis, personne ne le supporte, il m'intéresse. Très vite, 2 ou 3 jours après la rentrée, il y a un changement de places dans la salle de cours. Je décide de me mettre avec lui, à peine suis-je installé à côté que je comprends. C'est un obscédé de jeux vidéos qui parle sans intéruptions 24h/24 de ça. Je me dis : « chic ! Il y a que moi qui pourra le supporter, ce type est fiable ! ».

Il avait tendance à me coller, limite me poser sa pense sur moi, et il parlait et il parlait, et je voyais son appareil dentaire. Et cette boule de mousse de bave sur sa lèvre inférieure, et parfois il me lançait des jets de bave. C'était une éxpérience limite.

Il sentait une odeur très spéciale, indescriptible, je ne sais pas ce que c'est. C'est pas une bonne odeur mais je saurais pas dire. Je reculais à mesure qu'il me collait, et il avançait, et je reculais, et il avançait. Il me disait « arrête de t'éloigner », je disais : « mais tu me colle ! ». Et il me sera resté collé dessus pendant des années, et je dois bien avouer que ça m'a arrangé.

Avec Gui j'ai découvers la sociabilisation sans efforts. J'entre dans la cours du Lycée, je ne fais rien, et la sociabilisaiton vient à moi. Tel un PNJ qui a ciblé l'adversaire à tuer par un jet de mots, il me fonçait dessus, me collait et commençait à parler pour ne terminer que le soir à l'heure de rentrer chez soit.

Il était par-fait ! Dégouttant et indispensable. C'était la rolce roys de la sociabilisation pour le muet blasé que j'étais.

Il faut bien se dire que j'étais dépressif, j'arrivais avec mon sac lourd sur le dos, et quand l'heure de la pause venait j'avais pas le courage d'aller saluer des gens, être actif et réseauter. Alors je l'écoutais.

Il me disait des choses du genre : « Hier j'ai démonté mon PC pour enlever la poussière. Mon processeur AMD chauffait. J'ai eu chaud parce que le modèle de carte mère la AMX(je dis ça au pif) elle utilise des rondelles de caoutchouc spéciales que si tu les mets pas ça peut faire griller ton PC. Je l'ai fait parce que je joue à Farcry en ce moment et pour améliorer les performances je suis obligé. C'est pas toi qui pourrait démonter ton PC. Mon cousin est ingénieur informatique, il m'a apprit tout ça quand j'allais chez lui. D'ailleurs il a une référence de carte graphique pareillle à me montrer, je vais peut-être la prendre pour remplacer celle que j'ai là. Tu verras, en informatique, ces modèles c'est réputé pour chauffer. Parce que les bus ont été fait avec une taille de gravure différente, et donc t'as une répartition de la chaleur dans la puce qu'est pas optimale. Je me souviens d'un type sur internet qui disait qu'il avait atteint 70°C juste en fonctionnement normal et qu'il avait grillé en overclockant sa fréquence. Je crois qu'on peut pas sur mon modèle faire la même chose parce que t'as une sécurité logicielle qu'est de base ? Il faudrait flasher le bios pour arriver à la dépasser. Mais si on flash le bios faut pas se louper sans ça c'est la carte qu'est bonne pour la poubelle. Ou alors tu le renvoie chez le constructeur, mais même là je suis pas sûr que ça marchera. Non, le mieux à faire c'est de passer à la version AMX2000(au pif), avec les ports PCI 8x. Moi j'ai une carte graphique ATI avec des ports PCI 8x. Toi t'as quoi comme ordinateur ? Pentimum III ? Alors t'as le ports PCI 2x ou 4x. C'est quoi la marque de ta carte graphique ? NVIDIA ? HAHAHAHAHAHA ! Nvidia c'est nul, c'est AMD qui sont les meilleurs. Mon pc c'est ATI en carte graphique et AMD en processeur. Au fait, en ce moement ils sont en train de parler, AMD va peut-être racheter ATI. C'est les investisseurs qui veulent étendre l'activité processeur en carte graphique pour faire des CPU avec une partie GPU intégrée dans la puce. On aura plus de GPU, ce sera terminé. C'est l'évolution à venir avec le multi core. Mon processeur à moi c'est un double cœurs, c'est ce qu'il y a de meilleur. Ben ils parlent d'en faire à 4 cœurs, c'est en projet. ... »

Et moi je suis là, j'écoute, et je le titille. Je lui dis que Nvidia c'est les meilleurs, qu'Intel vont écraser AMD, etc. Il me dit l'inverse. Je veux pas me venter, mais c'est moi qu'ai eu raison au final. J'ai pas ses infos mais j'ai le sens de l'investissement boursier sur image de marque.

Donc il parlait, et moi de commentais en mode troll. J'étais son troll. J'étais contant qu'il soit là pour pouvoir me donner des occasions de le troller. C'était bien. Et il avait pas forcément besoin qu'on l'écoute, même si je faisais l'effort pour pouvoir lui répondre, si je décrochais, il continuait comme si de rien n'était.

Au début de notre fréquentation mutuelle, il était égoïste et méchant. Il me lançait des piques, des ménchanceté, et il ne pensait qu'à satisfaire son besoin de parler. Je lui ai fait quelques remarques sur le fait qu'il me collait, un peu fermes et il les a supportés, j'ai monté le ton et il les a toujours supportés, et ça se terminait par la psosibilité pour moi d'être un enfoiré avec lui et pour lui d'être un gros égoïste avec moi. On est entré dans un dialogue de sourds qui faisaient comme ci nous nous parlions mais sans nous parler, faisant chacun ce qu'on voulait de notre côté en répondant parfois à côté de la plaque pour dire à l'autre qu'on était toujours là.

2014 ça a été le déséquilibre entre nous deux. Il a eu le dessus, il a commencé à être méchant sur des questions vitales, sensibles, sans me laisser la moindre chance de résiprocité, ça a donc été la fin annoncé d'une longue relation. Je devenais incapable de produire le force miroire qui neuralise sa violence d'autiste. Je devenais donc éxposé à la souffrance de coups inévitables, et donc j'aurais pû me suicider des suites de cette relation pourrie.

Je pense pas avoir été un salopard avec lui, et lui je pense pas qu'il soit en mesure d'être conscient de sa violence. C'est le genre qui vit pas dans le même monde que les autres. Il a pas conscience de grand chose d'autre que de ses jeux et de l'argent.

Au lycée il était méchant quand je ne disais rien, et gentil quand je l'agressais. Je comprenais pas pourquoi, et j'ai fini par me dire qu'il vallait mieux que je l'agresse régulièrement pour le garder gentil. Un relachement et il passait méchant. 2014 en est la preuve c'est le long relachement qui n'a pas pardonné. J'aurais dû ne pas parler d emes agressions, et continuer à lui renvoyer la monnaie sa pièce. M'enfin bon … que voulez vous, je pouvais pas faire d'une aure manière, je me suis ésquinté la santé.

Je pouvais être méchant, il suivait des études, j'étais avec lui, je suivais ses notes, je connaissais sa vie dans l'établissement, je pouvais l'aider ou lui m'aider. J'étais comme un médecin spécialisé pour un seul patient qui le connais par cœur et qui adapte son traitement. J'étais pas là en train de le calmer sans me préocuper de ce que qu'il allait devenir. J'étais pas un harceleur, j'étais devant lui, à côté, physiquement présent, palpable, impliqué, humain, chaud, palpitant, je bougeais, j'avais une forme, une odeur, des gestes, j'étais pas une agression froide anonyme, aveugle, qui se jetait sur une personne isolée, sans ressources, qui devait subir.

Purquoi pensez vous qu'il s'est attaché à moi ? Parce que j'étais un corps humain. J'étais tout disponible. Je donnais pour 100 fois plus cher que je ne faisais payer. J'étais généreux, oreille, corps, présence, patience, attention, il avait le droit à tout. Je lui donnais des mimiques, des tocs, des manies, et tout ce qui fait que j'étais un être humain. Presque un esclave. J'étais tout le temps disponible, en échange de quoi je demandais qu'il soit gentil. Il a pas voulu garder son esclave social bon marcher, bah tanpis pour lui.

PS : Au lycée il y avait des filles qui nous appelaient dupont et dupond. Des fois elles plaisentaient en disant : "vous êtes en couple ?". 

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