08/01/17 - Ecume


Aujourd'hui j'ai dépassé mon record de longueur de marche dans ce coin du chemin de hallage de la Mayenne. Je ne saurais pas dire combien de distance j'ai parcouru, mais je pense que j'ai réussis à consommer plus de calories que j'en ai avalé aujourd'hui, et j'ai pas besoin d'en savoir plus.

En allant j'ai croisé un homme en manteau bleu, avec moustache, de ma taille. Mains dans les poches, seul, une tête à être ouvrier agricole ou industriel. J'ai croisé un grand à casquette, tenue "traditionnelle" (habit de bourg), une canne en bois, il était de grande taille et il m'a dit bonjour. Lui je l'aurais plus vu gérant d'une entreprise ou retraité de profession libérale. Après, en bout de route, j'ai croisé un couple. Mais tous ces gens là je ne les ai pas retrouvé lors de mon retour.


Tout au bout, je me suis arrêté à une écluse assez spectaculaire dans un endroit d'éxception. Les maisons y sont très riches, le genre qui devait appartenir à des nobles au XVIII ème ou XIX ème sciècle. Je pense que pour habiter par là il faut déjà avoir une parenté avec les gens qui y habitent, ensuite avoir le million de base en banque. C'est pas pour rien qu'on me suit quand je rôde dans le secteur, je pense. La ligne de chemin de fer c'est un coin de pouilleux, mais la rivière c'est la haute société.

J'ai remarqué ça. A chaque fois que je me gare à proximité du monastaire, une voiture arrive dans la seconde, et en sort une personne avec précipitation (toujours différente) qui emprunte le chemin de hallage à ma suite, dans le même sens. Ces gens ont pour point commun qu'on dirait qu'ils vont à des soldes (tension nerveuse, gestes rapides, vigilance). Je suis peut-être paranoïque mais j'observe un phénomène qui me met sous pression et ça m'intrigue.


En ce moment, la rivière, folle de rage, après être sorti de son lit pour aller lécher les chemins, a sur les bords un peu d'écume. Comme un chien enragé. C'est pas très beau quand ça se fixe sous les branches en tas moitié blanc moitié jaune pisse. Et puis il y a des bouteilles en plastiques qui flottent parfois. C'est répugnant. Comme si, une fois sur terre, le courant avait été faire les poubelles.


Ca c'est un morceau qui tourne. Il y en a partout. Je sais pas de quoi c'est fait. C'est comme de la mousse de lessive, ou de shampoing. Comme si on avait ajouté du savon à l'eau.

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