06/01/18 - Je veux dormir, d'accord ?!
Assimilation
Première fois que j'ai été « ASS
fucked » par la société ? Chez moi, par l'obligation
systématique sous la menace, d'aller chez médecins, écoles,
magasins, et autres relations amicales parentales. J'ai été dressé
pour rester dans mon coin en silence. Ca a commencé très tôt, dès
la naissance. Il ne sert à rien de chercher un événement
particulier qui serait à l'origine de tout. On a toujours décidé à
ma place (comme tout enfant je pense), sauf que moi, on me décrivait
comme un suiveur, anormalement « sage ». C'est resté.
Si je pioche dans mes souvenirs, j'ai
déjà eu envie de tuer des gens (mais ça arrive à tout le monde
non?). Il y a eu CamemberMan (angleterre), des Rappeurs (lycée),
quelques adolescentes (collège et lycée), et un type à l'internat
(lycée). C'est CamemberMan et le type de l'internat que j'ai rêvé
le plus de tuer. Camember je voulais le pousser sous un car, le type
de l'internat je voulais le balancer par une fenêtre. Ce n'était
pas des idées fugaces qui me sont passées, mais des fantasmes, avec
colère qui m'ont travaillé pendant des semaines voir des mois.
Camember je me disais que je pourrais le tuer sans témoins. Quelques
années après, je me demandais si je pouvais trainer dans sa ville
en espérant le croiser pour le défoncer et le laisser baignant
dans son sang. Le type de l'internat, c'était différent. J'avais
déjà passé plusieurs mois en internat, j'arrivais à un seuil de
souffrances inconcevable pour le commun des mortels, et donc je me
disais préférer ma liberté plutôt que de troquer une année
d'internat contre une trentaine d'années de prison.
Aujourd'hui, si je dis en toute
franchise les choses, Camember je ne lui en veux plus. Le type de
l'internat, je pense que si je le voyais, je me dirais en moi
« CRÊVE !!!! », mais je ne ferais rien. Les
rappeurs ? Je les détestes encore et s'ils pouvaient crever ça
me ferait plaisir, je me sentirais bien, mais je ne ferais rien. Les
adolescentes, quant à elles, elles étaient soit obèses soit
gouines, voir les deux, donc c'est pardonné.
Si je suis muet, je pense que c'est
parce que quand je parle aux gens j'ai envie de les tuer. Ils me
blaissent partout, tout le temps.
En formation, je n'ai eu envie de tuer
personne, grace au silence et à ma retraite en moi-même. En stages,
je n'ai eu envie de tuer personne, je dis peut-être n'importe quoi.
Je dois admettre que l'idée de pouvoir
me suicider pour les tenir responsables, tous, de ce qui me serait
arrivé me fait plaisir. J'ai l'impression que toute ma puissance
d'agir se trouve dans l'acte de suicide, qui nécessite un courage
que je n'ai pas encore, malgré tous mes efforts pour essayer de me
préparer à la chose, en imaginant tous les détails, et toutes les
façons de procéder, etc.
J'ai l'impression que plus je serai
triste, et plus je donnerai de valeur à ce suicide. J'ai aussi
l'impression que la fidélité à mes engagements affectifs,
professionnels, ou créatifs ne peut me mener que dans une impasse au
bout de laquelle se trouve le suicide. J'essaye donc de me pousser
vers le suicide en me disant que c'est l'aboutissement de tout. C'est
la fin parfaite.
Je mets ma mort sur le dos des autres,
je reste fidèle à ce que je suis, et donc je fais de mes cocitoyens
les assassins de ma personne en tout ce qu'elle a d'invariable et non
négociable.
Donc, on dirait qu'avec le temps
l'envie de tuer les gens s'est transformée en envie de me tuer.
L'espoir de suicide permet de vivre (comme Cioran).
_ _ _ _
Sénario de suicide actuel :
J'attends que la nuit tombe. Presque
plus de voitures dans les rues, ni de piétons. Je laisse un mot
d'adieu chez moi, j'en envoie un aux parents par la poste (pour
éviter qu'il soit confisqué). Je vais vers le viaduc, j'essaye de
monter le long de la pelouse inclinée, c'est difficile. J'arrive en
haut, au niveau de la ligne de chemin de fer. Je regarde bien
qu'aucun train n'arrive, j'écoute, je stresse un peu à l'idée
qu'il y en ai un qui arrive et décide de ma mort à ma place. Je
regarde en haut du viaduc s'il y a assez de largeur pour pouvoir me
mettre sur le côté au cas où. J'avance sur le viaduc jusqu'au
niveau de la route. J'enlève mes fringues épaisses, juste une
légère couche de tissu sur la peau. Je regarde en bas, j'ai la tête
qui tourne, le cœur accélère. Je mets mes pieds sur le bord, et je
fais tomber le haut de mon corps en avant pour tomber à plat sur le
sol, ou la tête très légèrement plus basse que le reste du corps.
Pour que le crâne claque par terre, que des os cassent, en me disant
qu'il y aura mort.
Pendant la chute, une asphyxie,
l'accélération brutale, en un quart de secondes le sol dans la
gueule qui fait son œuvre.
Observations relatives à ce
sénario :
Ce qui me dérange dans ce sénario
c'est la hauteur du viaduc, puisque je n'ai pas de statistiques sur
les chances de morts, je ne sais pas à partir de quelle hauteur je
peux me jeter sans craindre de souffrir trop. Le viaduc de Laval fait
25m de haut. Peut-être faudrait t-il créer un sac en cuir plein de
je ne sais pas quoi, et le balancer pour voir à quoi il ressemble en
bas, histoire de voir les dégats subits, et se faire une idée.
J'ai aussi pensé que boire cul sec une
bouteille d'alcool très fort, en haut, pouvait aider, à perdre
conscience.
Pourquoi ce sénario ?
Pourquoi ces temps-ci je suis sur le
viaduc ? Parce que je pense qu'une émoragie c'est prendre le
risque d'une survie et d'un handicape mental, entre autres. Le
cerveau n'est plus alimenté, puis par un miracle qu'on ne sait pas
éxpliquer le cœur repart sans prévenir, et tout le système se
remet à fonctionner avec les dégats provoqués par l'arrêt
cardiaque.
Je pense qu'il faut essayer de détruire
le corps un peu partout, que la blaissure soit générale, multiple.
Des émoragies partout, des os cassées, des organes troués. Il faut
que le corps ne trouve plus aucune ressource pour repartir. La mort
doit être défintive, implacable, non négociable avec la chance. Je
veux 100 % de probabilités de crever.
Vais-je réaliser ce sénario ?
Je ne pense pas que je réaliserai ce
sénario de si tôt. J'y pense juste tout le temps. Parce que je
m'imagine souffrant d'une défaillance cardiaque qui me fasse revivre
des souffrances comparables à celles de 2014 et 2015. Je m'imagine
avoir une maladie autre qui en fasse autant, et donc je me dis que la
souffrance j'en veux plus. Et puisque je ne veux pas de souffrances,
je me dis qu'il faudrait préparer un moyen de suicide, y penser dans ses moindres détails.
Pourquoi ne pas demander aux
institutions de m'aider à me suicider ?
Parce qu'aller vers les autres me donne
envie de me suicider. Plus je les vois et moins je veux les voir.
Plus je leur parle et moins je veux leur parler. Plus je dois aller
vers les gens, et plus j'ai envie d'aller vers le suicide. Or,
puisqu'on ne peut pas vivre sans les autres, dans mon cas, je ne peux
pas vivre sans préparer mon suicide.
Gur****
Gur**** j'ai eu envie de lui baffer sa
gueule une fois, mais ça n'a pas été plus loin. Parce qu'il
arrêtait pas de me pousser à aller demander des stages qui
m'auraient au final donné envie de me suicider. Je le sentais
m'enfoncer des piques dans le corps au début et à la fin de la
formation. Il était là, et il éstoquait. Une fois, il a parlé
portugais, j'ai sentis toute la laideur de cette langue, un aute jour
il a mit cette musique en portugais, ça a confirmé la laideur de
tout son univers mental, sa culture, tout. Je me disais qu'un gars
aussi désagréable, repoussant, douloureux, ne pouvait pas se faire
d'amis (dans un cadre normal, pas dans une formation truquée). Donc,
je me suis dit qu'il était socialement intéressant une fois arrivé
à maturation, une fois qu'il aurait été désigné ennemie public
numéro un.
Un jour, en camion, j'étais assis au
volant, il était derrière. Il pousse mon siège en me disant de
réagir, je crois. Et je lui ai répondu un « non » ou un
mot de ce genre, avec une voix étrangement aiguë, ça m'a surprit.
Je me suis dit : je réctifie le tir par un mot grave ou je
laisse cette réponse telle quelle ? J'ai pensé qu'il était
préférable de laisser la réponse avec tout ce qu'elle comportait
de non choisit. Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais je pense
que je me sentais très agressé par sa présence physique et son
attitude immonde.
Lors de nos révisions sur semie
remorque, une fois, à bout de patience, j'ai hurlé avec une grosse
voix pour l'appeler. La seule fois que je l'ai fait, j'avais un peu
l'air impératif et pressant. Tous, formateurs inclus, m'ont regardé
étrangement, comme si l'on était pas habitué à me voir parler de
la sorte. J'ai vu des commentaires dans la presse plus tard qui
faisaient un commentaire à ce sujet.
Ce qui me fatiguait c'était de le
sentir tourner autour de moi comme un vautour, je me disais qu'il
devait être de mèche avec mes voyeurs (plus que les autres) et que
ça devait éxpliquer pourquoi je ne quittais jamais son esprit. Il
venait me chercher, me faire des remarques, me saouler. J'avais
l'impression d'être en cage avec cette horreur stridante, et qu'il
allait peut-être falloir finir par devenir agressif à la toute
toute fin s'il n'y avait plus du tout d'échapatoire possible.
Cependant, avant qu'il ne vienne vers
moi, j'entendais les gens s'en pleindre. Est-ce qu'il a été comme
ça avec tout le monde ? Est-ce que j'étais le dernier qu'il
n'avait pas tenté de souiller ? Ou est-ce que tout le monde
était de mèche ? Moi je ne fais confiance à personne de
toutes façons.
J'ai croisé des acteurs porno ?
Il y avait des acteurs porno dans la
formation ? C'est possible qu'il y en ait. Et les voisins, ils
font du porno aussi ? J'y pense de temps en temps depuis très
longtemps. Ca me regarde pas à vrai dire, c'est leur vie. Mais pour
le coup ma vie ne les regardes pas non plus. Je dis ça parce qu'en
formation il y en avait qui causaient que de ça (ils étaient pas de
mon groupe), de véritables passionés de « sperme ».
Donc … pourquoi pas se dire qu'il y avait un pourcentage d'acteurs
porno dans le lot ? Dans mon groupe comme ailleurs. Après tout,
le nombre de gens qui ont été filmé en acte normal, ou en acte
pro, ou en acte spéciale, ça représente une part non négligeable
de la population. Même Ade**** j'y ai pensé de longue date. Je me
suis dit que c'était possible. Que compte tenu de ce qui m'était
arrivé depuis 3 ans, tout ça n'était pas plus inconcevable que ce
qui m'était déjà arrivé. C'est pas plus choquant, c'est même
presque rien comparativement à de la menace de mort.
En fait, j'ai pensé que la formation
pouvait avoir cette fonction : se faire se rencontrer un
consommateur de porno et un acteur porno. Je me disais que ça
pouvait être une éxpérience pour voir comment allaient se
comporter les uns par rapport aux autres. S'ils avaient des
différences de comportement, ou s'ils étaient semblables. Ce que je
dis, est-ce que c'est le fruit d'une imagination éxcessive ? Ou
est-ce que ça comprend une part de la réalité ?
En fait, je me demande si un partouzeur
de films pornos est humainement supportable ou pas. Le rapport à
l'objet qu'a l'acteur porno est le même pour tous, oubien il est
variable ?
Pour baiser, il faut désirer l'objet,
se donner les moyens de l'obtenir pour soit, et faire abstraction de
sa réalité pour se focatiser sur sa fonction de satisfaction.
Il faut être très égoïste pour
baiser. Il faut être violent aussi. Il faut enlever au monde un
objet pour le rendre modifié, ou pour ne jamais lui rendre. C'est
très enfantin la baise, ça fait appel aux émotions de cours de
récréation. Quelle différence entre un baiseur de boites de nuit,
et une brute de cours de récrée qui prend les jouets des autres ?
Il n'y en a pas. C'est la même chose.
Rousseau a raison quand il dit que
l'Homme est bon par nature, mais qu'il est corrompue par la société.
La baise c'est l'utilisation de l'objet du crime (l'objet du désir).
On est toujours coupable d'avoir baisé. Ce qui est bien dans le film
porno, c'est quand il s'agit du viol par le non baiseur, du baiseur.
Ce qui est mal dans le film porno, c'est quand il s'agit du viol par
le baiseur du non baiseur. On est sur une augmentation de l'injustice
à la puissance 1000. Au lieu de donner du pouvoir à celui à qui on
vole un objet, on lui enlève en plus son pouvoir de surplomb.
Violer des violeurs, c'est ça la
justice. Regarder les animaux qui assouvissent leurs passions, c'est
ça la justice. Mais que les criminels viennent étaler leurs crimes
aux yeux des innocents, est-ce bien raisonnable ? Non ça ne
l'est pas. Mon viol, en cela, est une injustice par dessus toutes les
injustices dont je suis déjà accablé. Il me rend créancier vis à
vis de la société (je rappelle : un million, un château, et
AVR).
Donc, si on part de ce principe, Gur***
pourrait être acteur porno s'il le voulait. Il y en a peut-être
d'autres, mais je ne m'en souviens pas.
Soumission à la démocratie, ou
acceptation du mépris ?
Est-il préférable de se soumettre à
la démocratie pour qu'elle décide de ce que nous sommes ou
faisons ? Oubien est-il préférable d'accepter le mépris de
ceux qui ne valident pas ce que nous sommes ou faisons ? Moi
j'ai choisis depuis très longtemps le mépris. Je méprise les gens
et les gens me méprisent. Je trouve que c'est le meilleur
fonctionnement au monde. L'erreur est de vouloir plaire à tout prix.
C'est dans l'amour que se trouve la violence. Le mépris ne fait de
mal à personne.
On est bien que quand on est aimé de
personne. Parce que l'amour amène la convoitise, elle nourrit
l'imagination, elle donne une volonté supérieure, et elle motive
un être humain à devenir de plus en plus insuportable.
Plus on méprise, plus on est juste.
Plus on aime, moins on est juste.
Je rêve d'un monde où nous nous
mépriserions tous, les uns les autres. Je rêve d'un monde juste.
La démocratie, c'est le masque
institutionnel des amours des uns et des autres. Une balance à
injustices qui décide de l'injustice qui doit l'emporter sur les
autres. La démocratie ne méprise pas, elle aime. Elle ne se suicide
pas, elle tue.
Il semblerait que les gens qui me
veulent du mal aiment. Qu'est-ce qu'ils aiment ? Je ne sais pas.
Mais leur amour les pousses à choisir l'injustice qui aboutit à mon
suicide. Comme je viens de le dire, rien de rationnel là dedans, il
s'agit bien d'une injustice. Il faut bien comprendre que je ne mérite
pas ce qui m'arrive. Il serait bête de croire que j'ai fait quoi que
ce soit qui justifit froidement et rationnellement ma mise à mort.
_ _ _ _
Star Wars, mon avis
Je déteste Star Wars du début à la
fin. Cette série de films est laide, ennuyeuse, inintéressante, et
l'univers me donne envie de vomir (à moins que ce soit à cause de
tout ce que je viens de me mettre dans l'estomac). Les « pchiou ! »
des lasers je les supportes pas ! Et les vaisseaux ils sont
ridicules. Et les personnages inintéressants. Tout est nul. Nul !
La princesse machin chose je peux pas
la supporter. Elle est moche comme un cul en plus. C'est quoi ce
laideron ?! Non, non, c'est pas la peine, qu'on me parle pas de
Star Wars ça risquerait de me mettre hors de moi !
Si … il y a peut-être … deux ou
trois petites trouvailles de design ? Sauf que sur 10 heures de
film c'est comme si il y avait rien. Donc Obiwan (ortographe au pif)
qu'est un mexicain paysan de l'espace, doit aller sauver une
princesse ? C'est ça l'histoire ? L'empire a enfermé la
princesse qui possède le plan des rebelles ? On nous dit
qu'elle se laisserait mourir pour pas trahir les rebelles ?
C'est ça l'histoire ? Bien ! Très bien ! Très très
bien !
Je suis fatigué.
Quoi retenir de ces 3 ans ?
Que j'ai encore des connards sur le dos
et je sais pas pourquoi ils peuvent pas accepter que je veuille un
certain confort de vie. S'ils veulent se donner du mal pour posséder
des biens de consommation, qu'ils le fassent. Mais ça les empêches
pas de me foutre la paix. Et les femmes, j'en veux pas, alors elles
n'ont pas le droit de s'imposer. Puceau à 28 ans, je suis on ne peut
plus libre de décider ce que je veux, plus que n'importe quel
baiseur instable qui va de conquête en conquête au grés des vents.
Anonyme
Je prenais toujours cette image, celle
du bocage. Combien de personnes faut-il pour le faire éxister ?
Des gens qui ont vécu et dont on ne se souvient pas. Et pourtant,
sans eux ça n'éxisterait pas. J'ai toujours adoré ça moi, les
travaux importants, anciens, sans auteurs. J'aime bien les
constructions qui traversent le temps, les gens, qui gardent une
certaine constance, et qui n'appartiennent pas à personne, malgré
la loi. Je parle d'idées, pas de ètre carrés, ni de travaux, ni de
rien. J'aime bien les idées.
L'ambition que j'avais avant 2014
c'était de faire de l'idée, à l'image d'un bocage. Pour ça, je
voulais avoir l'entièreté de mon orgueil sous le coude. Puis 2014
c'est la fin de l'anonymat et la fin de l'orgueil. Donc, la fin d'une
idée sans auteur. Tout ce qui serait fait serait fait par une
personne, en son nom, et il en serait propriétaire même sans la
loi. Le tragique de la non solitude !
PS : l'outil de travail est pas adapté ! corriger les fautes d'ortographe dans ces conditions ? Vous n'y pensez pas ?
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