10/01/18 - Internat 2, 3, 4 et 5


Internat 2

Quand j'étais à l'intenat, je me souviens d'une chose. Avec mon collègue, on avait prit un forfait dans un cybercafé. J'avais pour pseudo « anisosor », je me connectais et je jouais à tout ce qu eje voulais en solo ou en réseau. Le mercredi après midi on avait temps libre, on pouvait faire ça, aller en ville dans un cyber café. Y trainait un type, membre de l'équipe championne du monde de coll of duty 2. Tout le monde parlait de lui, ça faisait genre le personnage important, et il était bien venue d'aller l'affronter en ligne pour se mesurer au tenant du titre.

Mon jeu préféré à moi c'était un jeu de la seconde guerre mondiale, en réseau, dans lequel on pouvait frapper les enemies avc une pelle. J'ai appris plus tard que c'était un mode d'half life.

Half life ! Une des rares bonnes choses que j'ai eu pendant mon passage en internat, c'était que j'allais cher un marchant de journaux acheter des « PC Gamer », des magasines de jeux vidéos PC, pour baver devant er rêver un peu. Ca me permettati d'échapper à la triste réalité dans laquelle je me trouvais empêché de vivre.

Il y avait des articles sur Half life 2, comme quoi il allait sortir dans quelques mois. On nous parlait de ce rayon laser qui pouvait soulever les enemies, j'épprouvais un plaisir très intense à m'imaginer en quoi cela pouvait être révolutionnaire et jouissif.

Pendant les pauses, je montrais mon magasine à mon collègue et je parlais de ce jeu en lui disant tout ce que j'avais réussis à en savoir. Je voulais tout savoir. Il m'embrentait mes magasines et nous lisions ça tous les deux.

Puis, pendant mon année à l'internat, le jeu est sorti. Le cybercafé l'a acheté et installé sur tous les PC, j'y ai joué avec une émotion complète. Quand l'heure arrivait, je devais partir avec mon gros sac à dos, retourner à l'internat pour souffrir, comme toujours.

T'en a peut-être qu'on pécho à la chaine cette année là. Moi j'ai pécho Half life 2. Dans les confortables siéges ergonomiques du cybercafé, avec les casques, les claviers et souris de luxe, les pc hyper chers.

Avec le recule, ce jeu est bon, très bon, formidable, mais les negwes c'était pas obligé. Je sais bien que l'éradication de tout ce qui est pure est devenu une dictature armée, mais quand-même …


Internat 3

Le truc que je cachais à l'internat c'était relatif à l'hygiène. Je me lavais que 3 fois par semaine, brossage de dents quotidient, mais j'avais horreur des douches collectives. Or, parfois, pas se laver c'était prendre le risque de puer. Donc je paniquais à l'idée que ça se sache, j'étais ultra vigilent, je reniflais partout tout le temps.

On m'aura jamais fait de remarques à ce niveau là, par chance, mais au prix de combien de stresse ?

En fait, les douches c'est prendre le risque de s'éxhiber, et s'éxhiber quand on est un complexe sur pattes c'est pas concevable. Donc, je dirais pas que j'avais une hygiène pourrit, mais j'avais peur d'en avoir une en tout cas. C'est ça de vivre collé aux autres.

Et puis les autres je les connais, quand ils ont envie de chercher les gens, ils vont sauter sur le premier truc qui leur tombera sous la main. Et si cette chose est relative à l'intégrité physique de la personne, ça restera pour toujours.

De toutes façons, Il y avait dans l'atmosphère une cocktail des déodorisants les plus bas de gamme du marcher, partout où on allait.

J'avais tellement peur des odeurs que mon attention se focalisait sur ça, et ma vie pourrissait d'avoir trop à faire attention à la chose. "Ca klaxonne" dit l'autre. Ben là pour le coup, c'était un embouteillage dans les narines avec des connards au volant. Egouts, crachats, pollusions, métaux, herbes, déos, lessives, fringues, poussières, transpiration, j'avais tout dans le nez, de tout le monde ... c'était trop dur à vivre.

Au final, c'est tout le monde, toute la société, qui s'est mise à puer cette année plus que je ne pourrai sentir en 1000 vies.

Les gens sentent des odeurs dégouttantes, tout le temps. Mais c'est quand j'ai décidé de puer, en mode ado, que mon nez s'est détendu et que j'ai eu la vie plus douce. Encore que puer ... je sais même pas si je pue beaucoup plus que le citoyen lambda qui va au taf.

J'ai l'angoisse des odeurs, à cause du collège. A cause de complexes (en fait c'est les boobs depuis toujours), je ne me changais pas tous mes fringues après le sport. Une fille et un PD dans la classe me l'on fait remarqué dans le but de blaisser, ça n'a pas été plus loin, les autres ont jamais rien vu, et pourtant ça m'a traumatisé.
Et mes complexes de boobs venaient de la maternelles dans laquelle je me faisais traiter de gros sac à patates. Et voilà ! Donc ! Le gros sac à patates de maternelle mène à 4 ans de dépression, puis à des menaces de mort, puis à 2 années de chialades, et enfin un échec dans la vie.

Internat 4

Notre surveillant était un grand maigre, il devait faire au moins 2 mètres. Il a été remplacé je crois en cours de route. Au début, le matin, vers 7h30, il nous réveillait avec des percussions, puis en fin d'année il était mit une chaine hifi dans le couloir pour que se répend dans toutes les chambres du black metal ou du Hardrock. Genres AC/DC, Black Sabbath, et autres.

Ce mode de réveil est à l'image du lieu. Qu'on soit sensible des oreilles ou pas, qu'on soit fatigué ou pas, même son, à la même heure, pour tout le monde. Le pire ! c'est que le type passait dans le couloir allumer une à une les chambres et ouvrir les portes.

J'avais, en haut, l'ampoule qui s'allumait dans ma tronche, je voulais dormir, j'avais pas envie d'aller me lever avaler un petit dej nul pour courir dans le froid et la pluie, dans toute la ville, pour aller à un cours de merde ou tout le monde pue autant que le trottoire.

Les trottoire ça me rendait malheureux. Parce que ça sentait fort la salive. Les gens crachaient, et j'avais l'impression que leur crachat s'évaporait et j'avais peur que leurs crachats aillent dans mes poumons. Je me bouchais le nez en marchant, et quand j'arrivais plus du tout à tenir je soufflais et réinspirais, et je le faisais longtemps, surtout dans le centre ville et devant el lycée.

Parce que je me souviens qu'au lycée j'étais dans ma période vapeurs. J'avais compris que l'air expiré par une personne comprend l'air inspiré plus des valeurs composées de salives, et autres matières humaines immondes. Ca me dégouttait à un point indescriptible et je me coupais la respiration tout le temps, devant les gens sans qu'ils le sachent, en marchant, partout. Je pense que ça a compté pour me rendre la vie encore plus difficile et fatiguante.

Au self je me bouchais la respiration quand les gens me collaient, pour ne pas sentir leur halaine (d'où le tournage d'oeil).

Je détestais des gens de tout mon être parce que je me disais qu'un peu de leur salive avait peu-être fini par se coller sur une paroie d'un de mes poumons. Je me sentais sali par tous, tout le temps.

 J'ai toujours été dégoutté par les autres, et aujourd'hui c'est encore pareil. J'essaye de leur être autant dégouttant qu'ils ne me le sont. Etre bien habillé, bien rangé, bien présentable, c'est à coup sur devoir supporter des gens qui vont venir nous souiller avec leur sale halaine, leurs sales odeurs, leurs sales voix, et tout ce qui les faits dégouttants.

Internat 5

J'avais l'obcessions des molécules, des cellules, des particules. J'ai eu ça au collège, et ça a mal fini au lycée. Je regardais les gens comme de gros tas de matières biologiques en décomposition qui suent, bavent, répendent dans l'atmosphère de leurs liquides vaporeux.

Je me souviens que je me disais quand quelqu'un touchait quelques choses qu'il avait laissé des molécules épidermiques à cet endroit. Que si on zoomait fort on allait les voir ses morceaux de peau qu'onr été largué. Et ... c'est dégouttant les gens.

Touchez pas mon pain ! touchez pas mes couverts ! touchez pas ma bouffe ! restez loin !

Aujourd'hui c'est moins pire parce que je vois que moi-même je suis en train de me décomposer et que je ne peux rien y faire. Je suis un peu moins dégoutté par l'idée qu'on puisse se bouffer les uns les autres en étant juste les uns à côté des autres.

Mais il reste que je supporte toujours pas la présence des gens. Parce qu'ils sont insupportables par d'autres moyens, toujours.


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