29/04/17 - Pourquoi j'apprenais (suite)

Je voulais apprendre pour devenir quelqu'un. Et ce moi nouveau aurait produit l'impossible.

On m'a observé, on a commenté mon apprentissage et mes productions temporaires inachevées. On a pensé que j'étais fou, que j'étais bête, et on a considéré que l'usage de mon travail (pillé) faisait de moi un idiot.
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Fatigué de les voir tous commenter ce qu'on me prenait au mépris des lois, j'ai décidé, aux alentours de 2015, qu'il fallait absolument que je commence à me commenter moi-même pour dévaluer l'utilisation faite de mon "idiotie" par les commentaires.

Donc, depuis 2016, je ne parle presque que de moi. Alors qu'avant 2014 je ne parlais que des autres.
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Ce qui m'a poussé à prendre la voie de l'autocentrisme c'est le soupçon qu'on utilisait mon observation du monde pour produire, sur mon dos, des générateurs à pognon dont je serais éxclus.
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A ce stade, un constat : on ne trouve pas en soit beaucoup à apprendre (en débit). Tout ce qu'on y trouve l'est lentement et laborieusement. Alors, je n'ai fait que tourner en rond en moi-même comme un chien avant de s'installer confortablement pour dormir.
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Face aux menaces de ces heureux violeurs, une seule arme : l'ennuie de la routine.

J'ai donc voulu épuiser ma personne par tous les moyens. J'ai donné du crédit à la piste de l'homosexualité refoulée, à celle du sadisme psychopathe, à celle du terrorisme islamique inconscient, à celle du fascisme. J'ai laissé toutes les hypothèses possibles éxister et synthétiser ma vie.

Aucune piste ne m'a convenue, mais j'ai aimé penser que, l'une après l'autre, étaient de possibles éxplications au pourquoi de mon éxistence.

J'ai accepté les insultes, et l'image désastreuse qu'on a construit de ma personne. On dit que je suis un porc au nez retroucé, un idiot, un gros laideron transgenre comparable à une femme obèse.
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Etre un homo ne m'aurait pas déplu, être un sadique pervers non plus, être un fasciste pas moins, un tueur en série c'aurait été éxcitant,  mais je ne pense pas être réductible à l'une de ces catégories.
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Ennuie, ô ennuie ! Les as tu rejoint ?! A tu défendu ma cause auprès d'eux ?

Un vent glacial souffle. Seule une femme parle, parfois, occupée à converser avec d'autres de ce qu'elle entend de moi. J'ai l'impression d'être un enfant, dans sa salle de jeu, qui écoute les adultes parler de lui, depuis la salle à manger, entre le fromage et le dessert.
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Je m'ennuie. A l'aide ! Il y a quelqu'un pour les faire partir ?! J'aimerais jouer moi aussi ! J'aimerais pouvoir me divertir ! J'aimerais pouvoir apprendre !