12/04/17

Aux urgence de l’hosto, que des blondes, et des cochonnes. Elles ont dit à l’une : “bon bon on va te le laisser”. On l’a laissé face à moi. Elle a fait sa chatte (j’avais pas la tête à ça), m'a palpé, m’a parlé … verdict, je suis gras et froid, donc pas intéressant. Elle a fini par tirer la gueule et s’en est allé pour de bon. Elle même, elle avait des reserves dans le bas du dos, je les voyais dessous sa blouse.

On m’a pchité la bouche avec un truc mentolé. Je pense que c’est homéopathique, ou pour l'haleine de phoque (je pue pas de la gueule), ou pour voir la dentition.

J’ai eu le droit à une perfusion. Je pense que c’est de l’eau.

Le test cardiaque n’indique rien d’anormal, le test pulmonaire j’en sais rien et la prise de sang, ben on verra.
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Il y a forcément un souci, mais je pense pas que ça mérite que je me fasse balader en brancard par la sosie blonde de Van Reeth. Oui ! Il y a une sosie blonde (physiquement) de Van Reeth.
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J'ai un problème de type : mérite même pas un traitement, à peine un diagnostic.
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Les autres infirmières, on peut pas dire qu'elles sont particulièrement somptueuses. Elles sont plutôt jolies, sans plus.
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Elle m’a changé la perf. à 16h40. Ça fait froid dans le bras. C’est peut-être de l’eau froide.

A vrai dire, la position allongée, la flotte, tout ça participe à calmer le truc.

J’ai encore le bras engourdi, une très légère gêne dans la poitrine et une très légère difficulté à respirer, mais est-ce bien la peine de squatter les urgence ? Je dois être le moins pire des cas d’entre tous.
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Ça va être long, très très long. Un scanner c’est genre interminable à ce que m’a dit ma soubrette attitré.
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Après mon petit cancer, et son liquide qui te chauffe les veines à vif, je pense que cette initiation au monde médical est intéressante. Au début on vous prend en charge, et plus ça va et plus on vous oublie dans les couloirs, on a pas vos dossiers, vos comptes rendus ou vos noms sont pas là où ils devraient être. On vous oublie, sur un brancard à moitié confortable, dans un couloir, sans rien à boire ou manger.

M’enfin bon … si le final est lent, le début est convenablement rythmé.
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Enfin, je dis ça mais ils savent pas ce que j’ai. J'étais détendu, ça a peut-être motivé les uns et les autres à pas me prendre au sérieux.
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Il y avait une femme qui pleurait, qui disait bosser de 8h à 23h tous les jours, avoir 4 enfant à la maison, de 3 à 13 ans. Qu’elle s'occupait des problèmes des autres et qu'elle personne s’occupait d’elle. Qu’elle avait peur que ses gosses restent seuls chez elle et qu’elle arrivait pas à joindre son mari. Qu’elle était Ingénieur et que dans son métier on avait pas le droit d'être mauvais. “Un frein de sable et” la machine s'enraye, “il faut être tout le temps à fond".

Il y avait des vieux, résignés, complètement loués. Une vieille ravie qu'on la place à côté d’un chauffage, une autre qui mimait un orgasme (elle devait être shooté).

Une noire, qu’avait des vertiges, qui trimballait une mèche de cheveux avec elle.
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Moi j’ai pas fini, je dois faire une IRM prochainement. Voir si j’ai pas d'anomalies au niveau du​ cerveau. J’ai peut-être une couille, vas savoir, un cancer du cerveau pourquoi pas. Non … là ça serait trop, et caricaturale.

Il y avait une sosie de VR (corps fin, élancé, aux proportions atypiques) et une de Nora (tête+lunette+cheveux). Les deux elles m’ont promené dans mon brancard comme un gros bébé dans sa poussette.

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