17/09/18 - Nommer la honte

On pourrait reprocher à ce blog d'être phalocentré, ce que jevoudrais bien reconnaitre sans protester. Il a quelque chose d'universel en lui, une détermination à faire enfin dormir cette chose qui s'est éveillée, pleine d'énergie, qui attend et qui pousse son hôte à aller au plus vite, au plus simple, sans détours.

Seulement, il éxiste d'autres rapports au monde, non phaliques, qui mériteraient un peu de temps, un peu de texte, et un peu d'images. Mais pour ce faire, il faudrait supporter les utilisateurs de calculatrices, partout, qui, eux, sont tous phalocentrés.

Etre ou ne pas être de shakespear peut être simplement paraphrasé : être un phallus ou un orifice de remplissage ? Calculer ou ne pas être calculé ? Nourrir ou se faire manger ?

Si bien que, la pression de la société, qui s'assure de faire prendre des proportions excessives à tous mes choix m'oblige à rester bloqué au stade bêtement phallique, à devenir sourd, aveugle, pour n'être qu'une force pénétrante dans le néant.

Maintenent, si je décide de devenir un orifice, de m'arrêter de courir, pour prendre le temps de m'essayer à autre chose que  la sexualité textuelo-picturalo-sonore, la société va prendre de la manière la plus simple et parfaite l'orifice que je serais devenu, pour engendre la douleur, l'oisiveté, l'impuissance, l'abrutissement, jusqu'à faire de moi une loque humaine passive sans volonté.

Je reproche à la société, de prendre sa volonté à toute personne qui aura le malheur de choisir en toutes connaissances de causes la passivité.

Il y aurait un moyen d'étendre le domaine du phallus, ce serait de nommer tout les possibles qui se trouvent en l'universel orifice, afin de pouvoir progresser vers sans avoir jamais à choisir d'être passif pour comprendre son fonctionnement. Ce serait la lumière nécessaire à l'éclairage de l'ombre fondamentale où se trouvent toutes choses.