08/09/18 - Amisulpride, essayons


Hier soir j'ai décidé de prendre de l'Amisulpride que m'a prescrit le psychiatre. Parce que j'avais mal au coeur, qu'il s'embalait tout seul quand je commençais à penser à des sujets aléatoires, et que j'ai lu sur la notice que ça pouvait avoir un effet calmant. J'ai envoyé un tweet d'adieu préventif à AVR, au cas où, et je me suis couché.

Avant de dormir, je sentais que j'étais calme, que la bouche s'était scelée, que j'étais devenu plus statique, moins agité moins besoin de parler. Je me suis dis que ça venait peut-être de la marche que j'avasi fait avant. Une longue marche dans le secteur le plus calme que je connais, qui avait eu l'air de ne pas engendrer de douleur au coeur ni de contraction anormale des jambes ou bras.

Amisulpride, longue marche ? Qu'est-ce qui engendre quoi ? Mystère.


Une fois couché, mon coeur a l'air de ne pas serrer, je suis contant. Mais j'ai des larmes aux yeux, je pense à des trucs tristes, et sur twitter ils parlent de quelque chose à quoi j'ai pensé dans ma tête, et je me demande comment c'est possible que ce à quoi j'ai pensé arrive plus tard en tweets.

Au réveil, je me sens mal, l'effet neuroléptique/lendemain de sport, j'ai l'impression d'être déshydraté, comme une éponge sèche. C'est une sensation paradoxale qui fait qu'on a l'impression de mourir de fatigue, tout en sachant qu'un peu d'eau remet tout dans l'ordre. On a envie d'hurler : "mais pourquoi ?!".

Là, franchement, ça va plutôt bien. Je n'ai pas de douleurs au coeur. Et étrangement, je n'ai pas envie de faire des choses. Je suis bien comem je suis, à rien faire. J'en conclu donc que mes douleurs, angourdissements, crampes, et mes évanouissements sont liés à un besoin violent, nerveux, urgent, de faire des choses. Mon désir engendre une tension qui m'épuise. Ma tension engendre un désir de m'épuiser.

Tout est déterminé par ce triplé: tension, action, épuisement.

La tension génère l'action. L'action épuise. L'épuisement calme.

Sauf que ! QuUand je suis calme, revient la tension qui produit l'action, etc...

J'entre donc dans une boucle fatale qui va jusqu'à ce que je sois sur le point de me demander si je ne vais pas mourir.


Là où j'ai marché il y avait un troupeau de vaches qui passait, à la queue leu leu sous un des ponts, d'un champs à l'autre. Je me suis demandé si elles étaient pas poussé par un paysan à le faire, mais non. C'est très mouton une vache, je suis sûr qu'il y en a une qu'a voulu passer, et toutes les autres on suivi sans réfléchir.


Non loin de la maison suspectée d'être liée à quelqu'un que j'aurais pû connaitre dans un autre contexte (je n'en dis pas plus), il y a ce bidon en plastique avec un "A" blanc écrit en bombe de peinture. J'en ai déjà parlé, je pense. Je me demande si ça a un sens pour les passant ou si c'est juste comme ça.

Au port sec, il y a une petite prairie, avec un portail en bois, je suis passé souvent devant quand j'allais pleurnicher et monologuer à mon smartphone parce que j'arrivais pas à me sortir de la terreur d'être violé par des gens qui ont l'intention de m'observer crever sasn rien faire. Et bien cette prairie ils l'ont mise à vendre, elle a été vendu, et a été construite une maison dessus. Elle est pas terminée, c'est en cours. Devant la facade il y a des pilliers, la porte d'entrée est en pvc blanc avec un arc de verres divisé en carreaux. les trous de fenêtres sont carrés. On en voit pas beaucoup plus.

A côté, je crois qu'ils construisaient aussi, au début. Et ça s'est fini, et ils ont commencé à inviter du monde, et je croisais des voitures, la nuit, quand je marchais dans le noir. Parfois ils rentraient chez eux, allumaient leurs feux, leurs voitures, ouvraient les coffres, il faisait froid. J'ai souvent eu l'impression de renvoyer l'image étrange d'un marcheur solitaire de nuit un peu inquiétant, mais je m'en foutais parce que je me disais que j'allais mourir, donc qu'ils pouvaient bien supporter mon image de passage.

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