24/08/18 - Le travail


Je comprends décidément pas ce que c'est qu'être employé, responsable, sous directeur, directeur, d'une entreprise qui a un marché, un chiffre d'affaires, une vie interne et externe. Je fais tous les effors du monde pourtant ! J'ai fait des dizaines de stages dans un paquet de domaines ! Et ben j'ai rien compris à rien.

Est-ce que l'employé il comprend c'est quoi son rôle, et le rôle des autres, et le rôle de son entreprise ?

Des fois je me demande si c'est pas juste uen somme de revendications et de règles qui tentent de limiter ces revendications, et que donc en fin de compte l'entreprise c'est une organisation qu'est plus ou moins miraculeusement organisée, dont les transactiosn financières et non financières sont classées, archivées.

Je me demande si une entreprise c'est pas une arène, une guerre, un champs de bataille dans lequel on met des gens et qui doit respecter une rigoureuse tracabilité pour poursuivre en justice ceux qui ont tués, assassinés, torturé leurs collègues.

Si l'entreprise, comme j'ai l'impression, c'est une guerre sur un bateau où l'on cherche à savoir qui va être bouffé ou jeté à la mer, et bien ça expliquerait pourquoi j'ai jamais travaillé.

J'ai pas l'esprit football. Je revendique jamais. J'ai le réflexe du type qui se couche à la première rencontre parce qu'il sait qu'il a aucune chance. J'ai pas la détermination pour aller affronter Anastasie, Corine, et toutes ces comptables ou secrétaires qui complotent pour influencer Marcel, Gilbert et tous les autres.

En toute honnêteté, je pense que c'est pas parce que je suis fainéant, de mauvaise fois, qu'en branle pas une et qui laisse tout le monde faire tout le travail. Je pense que c'est toute une culture perso du rapport au autres que j'ai construite au fur et à mesure, qui se base sur des expériences réelles, de contact direct avec des gens, d'obervation et de constat implacable.

Il y en a qui sont prêt à donner leur vie, se lever tôt le matin, se coucher tard le soir, stresser, faire face à toutes les situations de stresse, pour pouvoir faire la compta du service achat d'une entreprise qui fait des files de fer et qui les vends en gros conditiosnnées en bobines sur des palettes à destinations des entrepos de super marchés. Il y a vraiment des gens qui font ça, qui jouissent de ça, qui le voient comme le combat d'une vie, qui vendraient père et mère pour le faire jusqu'à la retraite.

Moi j'ai pas envie de faire ça. Je pense pas que ça fait de moi un gamin ou je ne sais quoi. C'est juste que moi j'ai envie de faire d'autres choses, plus fondamentales. J'arrive pas à construire le récit épique de ma vie dans le cadre d'un service comptable. Je n'arrive pas à discuter avec passion à des gens de ce que je vis ou ne vis pas au service comptable.

D'ailleurs je n'arrive pas à raconter à la psychologue ou au psychiatre ce que j'ai vécu de traumatismes depuis 2014. C'est donc bien la preuve que j'arrive pas à construire l'histoire de ma vie ni en compta, ni dans aucun domaine. Si j'arrive pas à faire ça j'arriverai jamais à être bien nul-part.

J'en ai marre de supporter toujours plus de contraintes comme si c'était de ma faute, toujours de ma faute.

Si je parle pas aux gens c'est parce que j'ai rien à leur raconter ! J'ai pas d'histoire personnelle, que des fragments aléatoires qui viennent et partent dans ma tête quand ça leur chante. Si quelqu'un me demande si je vais bien ou mal, j'aurais envie de dire mal, mais pourquoi je ne saurais pas dire. Je dois remonter dans le temps, faire la liste de tout, essayer de rassembler les morceaux, l'autre sera décédé, momifié en face de moi depuis longtemps avant que j'arrive enfin à lui sortir un propos clair linéaire qui me convient et me donne l'impression que là je viens de parler de moi.

Si je devais travaillé, je n'aurais aucune envie de me battre pour garder mon travail, pour affronter la violence de ceux qui sont là pour rembourcer leurs emprunts sur leurs pavillon, leur deuxième voiture, et tous leurs biens de consomation excessivements couteux qui leur garantissement de toujours faire face à n'importe quelle crise dans leurs finances.

Je vais y aller, on va m'agresser directement ou indirectement, les chefs vont vouloir me dégager et je comprendrai pas pourquoi et j'aurai pas envie de savoir pourquoi. Parce que je sais pas ce que je fais là, qu'est-ce que je fais, à quoi ça sert, et à la fin des fins ce que ça m'apporte dans mon histoire personnelle, puisque je viens de dire que j'arrive pas à avoir une histoire personnelle.

Je trouvs les gens cons donc je me doute qu'ils puissent m'expliquer mon problème. Et de toutes façons il y en a pas un seul pour m'expliquer. Je sais qu'ils me tournent tous autour comme si j'étais une sorte de hors la loi ou de nuisible passif qui ruine les équipements collectifs ou je sais pas trop quoi. C'est très bien mais ça ne m'en dit pas d'avantage.

Moi je pense que mon absence de récit personnel vient de ce que j'ai très tôt subit des violences intolérables de la part des institutions, que je me suis réfugié dans le silence, que j'ai essayé de faire la part des choses entre ce qui compte et ce qui compte pas dans la vie, et que je me suis renfermé sur moi-même. J'ai essayé de me connaitre, de chercher mes limites, et de me confronter à l'idée de mort parce qu'en fin de compte je me suis dit que tout ce qui m'intéressait c'était la différenceentre la vie et la mort.

J'ai appris à satisfaire les profs, à satisfaire les élèves, à satisfaire tout le monde, pour les faire arriver au maximum de l'échange le plus vite possible pour écourter toutes les conventions longues, interminables, pénibles et inutiles que tout elemonde s'inflige. Je me dit qu'ils le font parce qu'ils ont pas souffert assez, ils se sont pas encore questionnés sur la mort, tout ça, et donc il investissent vraiment beaucoup d'énergie dans des trucs sans importance.

Alors j'ai pas d'histoire à raconter à a psy, au psychiatre, au collègues, pas de motivation pour rien, mais en fin de compte c'est parce que je vis comme si j'allais crever demain et que donc ça servait plus à grand chose de chercher à donner un sens suppérieur à la vie. Je crois pas au saint emprunt banquaire, à la sainte famille, au saint devoir du bénéficiaire du RSA, et à toutes les saintes raisons d'aller affirmer els yeux dans les yeux aux autres que ce qu'on fait ça a une importance capitale et qu'on va se battre pour y arriver.

Mes passions, elles me viennent de l'enfance, quand j'étais tout seul, tout petit, que la soeur était pas en âge de comprendre quoi que ce soit. Tout me vient de là. Donc c'est pas une croyance, c'est de la nostalgie.

Vas travailler avec de la nostalgie ! Moi je vois aucun moyen de travailler sur la base d'une grosse nostalgie de mes premières années de vie. Gui, lui, c'est pas de la nostalgie qu'il a mais une collection présente d'objets physique réels qu'il a toujours voulu avoir et qui lui viennent du passé. Tout est déjà là. Son histoire est toute tracée. Moi j'ai aucun objet, juste un gros sentiment de nostalgie qu'il va falloir satisfaire par tous les moyens possibles et imaginables en réinventant tout.

Au début, naïvement, je pensais que l'entreprise c'était scientifique, que ça avait une utilité réelle qui avait été démontrée par un paquet de tests, de calculs, et que tout avait été pensé avant que ça naisse. Que l'entreprise avait éé imaginée de sa création à sa taille maximal avec toutes les étapes, que l'employé devait entrer dans ce système comprendre ses méchanismes, le fonctionnement de son service, et faire advenir la prophécie des créateurs. Je penais que l'employé ne faisait que jouer un jeu très pensé, très calculé, qu'il n'inventait rien, se contentait de faire les gestes, les calculs, les textes qui devaient déjà être faits et prévus avant que l'entreprise soit faite. Je pensais que lemployé était la celllule d'un organisme don le code génétique contenait l'unique mode de croissance et de développement. Je pensais que le bon employé faisait croitre l'organisme normalement, que le mauvais employé créait des anomalies engendrant des diformités, comme des maladies dans le système entreprise. Je pensais que le RH c'était celui qui nourrissait et qui soignait l'entreprise. En intégrant des élément riches en énergies et en enlevant des éléments morts, destructeurs.

J'avais tort il me semble. L'entreprise c'est un ou des types à qui on confit des responsabilités. Ces types doivent gérer les délires des uns et des autres vers une croissance organisée mais non pensée. Au fur et à mesure, le patron, l'Etat, les concurents, penvent décider que l'activité humaine est trop importante ou pas assez importante, sans rien comprendre au pourquoi du comment de ce cette activité. Tout ça n'a aucun sens. Le seul sens qui compte c'est : pourquoi voulez vous participer à la croissance d'une entreprise inutile dont l'avenir n'est pas déterminé ?

Et ben moi je sais pas pourquoi je devrais participer à la croissance d'un entreprise inutile dont l'avenir n'est pas déterminé.

Franchement, que je laisse ceux qui savent pourquoi ils veulent participer à la croissance d'une entreprise inutile dont l'avenir est indéterminé, travailler comme des fous et pousser des coudes, est-ce que c'est si grave que ça ?


Hhhhh ...


Illustration judicieuse, non prévue.

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