24/04/18 - Le Sordide réel


Quand je regarde le monde éxtérieur, et que j'ai envie de rien faire, je suis en tête à tête avec le monde et c'est très gênant.

On est tous les deux, on se regarde, et tout de suite je sens que je vais obtenir aucune affection de rien. Il fait froid, les arbres bougent, il y a un petit courant d'air frais, j'y vois déjà plus rien parce que la lumière a baissé.

J'aimerais bien avoir un truc plus chaud sur le dos, et doux avec ça, parce que les tissus en plastique j'aime pas.

J'ai aucune émotion relative à aucun paysage. Si je prenais un crayon, un papier, et que je commençais à dessiner un détail, je suis sûr que je le ferais sans plaisir, tout en ayant des décharges éléctriques pendant le dessin. Ce qui veut dire que ce qui me fait avancer dans le réel c'est la peur de déprimer d'avantage. J'anticipe.


Parfois on trouve des choses irréelles. Par exemple, dans ce tunnel piéton, il y a des tagues dont j'ai parlé plusieurs fois, qui m'étaient destinés je suis sûr, et qui sont une tentative de je sais pas qui de ramener un délire dans la réalité.

A la fin du tunnel il y a une serrure. Cette serrure fait référence aux kheys je crois. Clément Rosset, est-ce que c'est un khey ? L'ouvre boite qui servait d'affiche à France Culture qu'on voyait sur internet, si c'est pas un montage ce doit être une référence aux kheys. D'ailleurs, le changement de toute la radio France Culture, qui laissait entendre qu'elle se médicorisait pour viser un public plus large, c'est une référence aux kheys toujours ?


Pour échapper au réel Jules Vernes, quand on arrive à se concentrer, ça fonctionne bien. On est ailleurs. On voit des animaux éxotiques, une île, des rochers, des grottes, du travail. Ca fait penser à des illustrations des caraïbes. Manquerait plus qu'ils aient un perroquet.

J'aime bien parce que j'ai été 2 ou 3 fois dans un groupe de jeunes qui sortaietn la nuit en ville pour faire de petits dégats au matériel de la collectivité. On avait un sentiment de toute liberté, de totale éxpression, pas d'intérdits, on faisait ce qu'on voulait sans craindre de conséquences. Ben là, ils sont un peu sur ce mode, leurs seules limites c'est eux et leur pouvoir à utiliser intelligement tout ce qui leur tombe sous la main.

Dans la réalité, la limite c'est les harceleurs menaceurs de morts, la collectivité, les associations, donc on fait pas ce qu'on veut. Le moindre carré de pelouse est occupé par un tondeur de profession qui garde jalousement ses terres et l'activité qu'elles lui fournissent. Je peux même pas creser un trou dans un sol, faire une butte de terre, construire une cabane, un faussé, tailler de la pierre, tailler un arbre, faire pousser une plante, etc. Je suis juste obligé de regarder la laideur de ce que les autres font pour prendre la mesure du carnage.

Au port sec, j'ai la liberté de rien faire sur cette triste réalité, qui ne demande même pas que je m'occupe d'elle. Je suis là, je suis pas là, c'est du pareil au même. Les gens sont des débiles profonds, partout, tout le temps. Nul-part on trouve des cas qui valent le coup, de terrains privés ou publics, qui sont faits avec soins, intelligence, sensibilité.

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