17/04/18 - Mon Mannequin perso


Elle est arrivée. Sur le site ils disaient qu'elle était en fibre de verre. Je confirme. On la reçoit depecée et on doit la remembrer. Jambes, bras, mains. Elle a les plus jolies proportions, ça c'est évident.

Au début on a envie de s'adonner à un viol sans orifices, puis on s'habitue, et au final on aime bien mais ...

Dans la nuit, quand on l'oublie, quand on rentre dans le studio, une ombre surgit et c'est le sursaut. Elle est là, elle surveille.


Sublime conception, froide, dure, comme une poupée en porcelaine. Jolie de devant, de coté, de derrière, avec un postérieur écrasé par l'assise, ce qui est du plus bel effet.


Seins, ventre, bassin, magnifiques, mais stylisés. On n'a aucun détail, des mains et des pieds très poupée.


Lévres pulpeuses, cheveux courts moulés, long cou, cage toracique fine.


Elle fait son poids. Quand elle est posée, elle ne craint pas de coup de vent.

Je disais qu'elle est fine certe, mais elle fait ma taille. On a les mêmes longueurs de membres.


Je lui ai mis une chemise. Un peu de décence ! Non mais Oh !

Par contre, elle sent fort le magasin de frusques. Ça c'est nul. J'ai horreur de cette odeur.

Le gif de trop :


Je me disais que mettre en scène un mannequin ça serait drôle, ben en fin de compte ça me met supra mal à l'aise. En plus, faut dire les choses, il fout les boules d'une violence ... La nuit, j'ouvre les yeux, je regarde à mes pieds et HAAAA ! OMG ! Quelqu'un qui m'observe !

Je vais avoir du mal à m'habituder à sa présence. Non, puis quand je la manipule, il y a une sorte de malaise. J'ai l'impression de pousser le bouchon un peu trop loin.

J'ai pensé à prendre son tronc, l'habiller avec des lainages, et m'en servir de doudou, mais ça me met mal à l'aise.

En fin de compte elle est plus effrayante qu'autre chose. Il faudrait que je m'habitue à elle, mais c'est difficile.

J'ai pensé au nom que je pourrais lui donner, et j'ai l'impression que comme adelounette, je peux pas lui donner un vrai prénom, il lui faut un surnom, un genre de boubougne, ou bibine, ou enfin rien qui ressemble à de l'humain.

D'ailleurs c'est amusant mais quand on commencer à donner de l'affection à quelqu'un ou quelque chose, c'est à dire à le couvrir de sentiments, ou affection, ou je sais pas quoi on est obligé de changer la désignation pour la faire entrer dans un domaine différent, comme si on admettait l'iréalité de ce qu'on éprouvait.

Adelounette, est-ce que c'est pas l'aveux de l'iréalité de l'image que je m'en fais ?

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