07/04/18 - Je ne vais pas très bien


Aujourd'hui je vais pas très bien. J'ai été à Houssay pour marcher, il pleuvait, si j'avais marché, au moins, ça aurait amélioré mon moral parce que j'aurais perdu du poids, je me serais vidé la tête, j'aurais sentis un peu de l'air pur des campagnes, ça aurait aidé. Mais là j'ai pas marché, pas lu, j'ai juste essayé de répéter mon Do Sol La Si en vocalises, en attendant de trouver le Ré Mi Fa.

Je travaille mon oreille absolue, en fait. Je voudrais reconnaitre les notes enles écoutant, ça fait longtemps que je veux le faire, mais j'avais jamais les outils et je trouvais pas les conditions pour m'essayer à cet exercice.

Mais l'atmostphère était agréable. C'est dommage qu'en ouvrant la porte de la voiture il y avait l'eau qui rentrait, sans ça, je l'aurais bien ouvers pour écouter, demeuré, la pluie, et respirer l'odeur du sol mouillé. Je devrais peut-être me trouver un parapluie depuis le temps ?


En fait j'ai mangé comme un gros porc tout ce que j'avais acheté. Heureusement que j'en ai pas acheté beaucoup, par manque d'argent. Donc, j'ai mal au coeur, je suis fatigué, j'arrive à rien faire, et rester immobile ça agrave mon état.

En plus, quand je regarde mon reflet ou que je me tate, je constate la catastrophe et ça n'amélioration en rien mon moral.

Je vais quand-même pas hiberner non ? J'arrêterais de manger et je dormirais pendant des mois pour revenir en été, sec, nerveux, prêt, dispo pour toutes sortes d'activitées ? Ca me parait un peu éxcessif comme remède. Est-ce que c'est de ma faute si il y a rien dans lequel je puisse mettre mes efforts ? Je voudrais bien me mettre à la course à pied mais il faudrait le faire de nuit et gérer la tachycardie qui va avec.


J'ai des doigts un peu boudinés, mais sur de toutes petites menottes mognones comme tout. Si vous saviez elles et moi ce qu'on a vécu ... c'est des mains travailleuses ça, la droite plus que la gauche. Si j'avais quoi que ce soit à faire, je leur ferais confiance sans hésiter. Elles sont fixées sur un poignet solide, on sent qu'elles ont l'os robuste, les tendons saillants. On imagine le pincement sur la joue que ça pourrait être si elles nous foutaient uen claque dans la gueule. Moi je suis admiratif de leur design.

Mais ces mains, aussi bonnes soit-elles, doivent suivre un régime anti-boudinage.

Pourquoi ne pas préparer un plan course qui se ferait sur deux semaines tests ? On voit ce que ça donne. Est-ce que j'arrive à penser, à agir, malgré la course. Le problème de la course c'est que j'y prends aucun plaisir. La contemplation est remplacée par le souffle d'un porc, le craquement des pas, et le frottement des habits.


Dire que ces mains elles pourraient être décomposées là, transofrmées en cendre ou en composte. A cause de cette trace. On la voit un peu. La ligne horizontale avec la veine bleue que j'ai coupé, et la toute petite verticale en dessous à gauche, qui se destinait à l'artère.

Je sais pas pourquoi on appelle ça une cicatrice.

La veine à vif, gonflée de sang, ça ressemble un peu aux veines de dessous la langue. Elle est bien gonflée, bien bleue. On peut pas passer dessous, elle est fixée à l'intérieur du bras. Moi j'ai essayé d'enfoncer une pointe de couteau dessous, ben ça bloquait. Sauf que j'ai réussis à acrocher la pointe, pou rla tirer vers moi en diagonal, la veine étant du côté tranchant de la lâme, et la partie fixée de la veine de l'autre côté. Pour que la pression la fasse céder. J'ai seulement réussis à la fendre, elle ne s'est pas découpée en entier. J'ai eu au moins 15 jours la main engourdie après coup. Et pendant une bonne semaine j'avais tout l'avant bras engourdi.

Quand on a le sang qui s'arrêter de circuler depuis cette veine, on a l'avant bras qui s'engourdi. Moi j'ai arrêté le saignement quand ça s'est engourdi. Je voulais pas faire un truc trop compliqué, qui pourrait pas se guérir seul et qui nécessiterait un passage à l'hosto pour remettre en état le circuit. Je m'étais pas décidé à porter un coup fatal. C'était de la curiosité. Pour voir si j'étais capable de me blesser pour de bon. La cicatrice c'est la preuve que je peux le faire.  J'ai pas besoin du reste du monde pour faire ce que je veux de ma propre chaire.

Là ça va, mais quand je repense au contexte qu'a provoqué cette trace durable, c'était insoutenable. On voulait me faire croire que des gens, organisés, officiels ou officieux, voulaient me pousser à me suicider dans le but d'en faire un sujet d'actualité utile à une cause en laquelle je crois pas et qui irait même contre tout ce en quoi j'ai cru depuis ma naissance.

J'ai toujours voulu donner un sens à ma vie, moi. Mais ce jour là, on me disait en quelques sortes : "t'as pas voulu suivre le sens qu'on voulait donner à ta vie, alors on à décidé qu'elle servirait de chaire à canon". La violence que c'est ... c'est de l'hypertension à un seuil maximum, une souffrance psychologique, de l'adrénaline dans tout le corps, froid, palpitations, mal à la poitrine, pensées folles et incohérentes.

On devient fou, en fait, dans pareille situation. C'est indescriptible. Heureusement que le mal passe toujours et qu'on arrive à vivre comme ci ça n'avait jamais eu lieu. Heureusement que l'humain n'additionne pas les souffrances. Sans ça, je serais mort plusieurs fois.

C'est drôle mais mon aspect physique, rien que mes mains quand je les regardes, ne reflètent pas du tout ce qui se trouve dans ma tête et ce qui s'y est trouvé. J'ai que cette cicatrice de tentative de suicide dans laquelle j'arrive à me reconnaitre. C'est que cet endroit de mon corps qui m'appartient.

Si je voulais faire de mon corps une oeuvre à mon image, je devrais partir de cette cicatrice.

Je sais pas pourquoi mais tout en moi m'est étranger. Pourtant, cette cicatrice elle m'est famillière, elle me rassure. Ce serait bête à dire mais je l'aime cette cicatrice. C'est le seul endroit que j'aime.

J'ai l'impression que tout le monde peut réclamer des droits sur mon corps pour des raisons politiques divers et variées, mais que personne peut revendiquer cette cicatrice, que c'est ma conquête sur moi-même. C'est comme prouver aux autres que je peux m'enlever à eux et que je les laisserai pas faire ce qu'ils veulent de moi.

Commentaire AVR

Vous savez mon AVR, les Fourneaux ça vient du Nord pas de Calais, à la base. Et quand je vois vos mains on en a du même genre, mais vous avez le modèle long.

Il éxiste des mains très courtes, moyennes, et longues. Et ensuite il y a des détails de mains en fonction de la génétique. Ben vous et moi on a des détails assez proches.

Ca voudrait dire qu'on aurait des ancètres pas trop éloignés en commun. Vous en pensez quoi ?  Si j'avais pas été obèse, la vérification aurait été plus facile. Mais là, pour le reste du corps c'est loupé.

Si vous pensez que les mains donnent des informations sur autre chose, dites vous que mon bras fait plus d'un mètre. Et qu'il est doté d'articulations et de muscles à orientation multiples. Un véritable diamant.

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