25/07/18 - Balance ton pire


Je réfléchissais au pire que puisse vivre un être humain, en me disant que je devais y être parce que même au fin fond d'un bidonville dans un tiers monde, on a des gens autour de soit à qui parler et à qui on parle.

Moi je ne parle à personne, j'ai faim, soif, chaud, la tête disponible pour rien, aucun coin confortable où poser ma carcasse, aucun lieu silencieux où me reposer.

Alors, dans ces conditions, n'étant personne, n'ayant rien fait de ma vie, je fais le bilan et je liste, à chaque seconde, tout ce que j'aurais pû faire mais que je n'ai pas fait. Plus je souffre et plus la liste grandit, au point qu'il est évident qu'elle pourrait continuer à l'infini. Alors si tout sur terre est non fait, si tout ce qu'on fait c'est rien, alors on doit ne penser qu'à ce qu'on a réussit.

Le pire c'est ce qui arrive à la seconde où on nait. A chaque inspiration le pire est d'avantage pire.

Exemple : AVR fait une émission avec un invité. On n'y est pas. L'invité y était. On y a dit telle chose. On n'y a pas dit telle autre chose. L'invité à oser faire ceci ou celà. On aurait voulu faire ceci ou celà. Elle aurait pû être absente. Elle est présente pour des raisons qu'on aurait voulu connaitre. Elle est absente pour des raisons qu'on aurait voulu connaitre.

C'est le "si seulement" tant redouté par tous, qui me torture chaque seconde. Le pire c'est que je n'ai pas réussis à faire tout ce que j'aurais dû faire.

On pense au pire quand on est avec les gens, partout, quand on les voit, quand on les sent, quand on les touches, quand on leurs parlent, ils agissent en laissant derrière eux une trainée de signes évoquant une infinitié de regrets.

Je me suis demander comment on pouvait réussir à oublier le pire tout en voyant des gens chaques jours, et je me suis dit qu'un réussite personnelle, sans influences extèrieures, reconnue par tous, ça, ça permettait de faire abstration du réel, de tout ce qu'on a manquer, pour devenir ce qu'on a réussit.

Malheureusement pour moi, j'ai tout échoué. Mon permis obtenu est devenu la réussite de mes observateurs, de leur viol. A tel point que je suis incapable de devenir routier, d'en être fier, de m'en contenter, et d'oublier le pire. Alors j'ai rien, je suis le bec dans l'eau, à penser au pire, pendant que tout le mone vit sur un nuage en se disant qu'on s'en fout du pire puisqu'on a réussit à violer Richard. On est donc sur terre comme étant ceux qui ont violé Richard. Notre vie est réussit, vivant tranquille, vivons détendus, tous ensemble, jusqu'à la fin des temps.

Je suis dieu pour eux. Celui qui leur cache le pire. Tant que je suis en vie tout va bien, et quand je mourrai, ce qui va arriver très vite, ils devront en sacrifier un autre, et un autre, et un autre ... dans un perpétuel enchainement des sacrifiés au nom du pire, pour devenir les enfants de dieu, les enfants du sacrifié.

Chaque fois qu'AVR ouvre la bouche, c'est 1000 regrets, 1000 douleurs, 1000 tristesses.

Cahque fois qu'AVR ouvre la bouche, je cache au monde ces 1000 regrets, 1000 douleurs, 1000 tristesses, car je suis Dieu, car elle est la propriété de Dieu.

Je souffre de sa vie dans LE monde.

Quelqu'un qui m'a violé voit la vie d'AVR du point de vue d'un violeur de Richard.

Ma souffrance, partout, tout le temps, parce que des gens se contentent de vivre, elle ne peut être arrêtée que d'une seule façon, l'isolement.

S'isoler c'est sortir du rôle de violé, c'est refuser les réussites qui n'en sont pas, c'est devenir un être humain vivant, simple, et reconnu comme tel par un dieu, tout puissant, au dessus de tous, de toutes les religions, de toutes les réussites, et tous les échecs, pour enfin laisser le pire a ce Dieu.

Mes observateurs ce qu'ils font c'est qu'ils me laisse pas être un être humain, ils font de moi rien, et mobligent à n'être rien par la force. Pendant ce temps, eux, ils sont, ils existent, et par le contact qu'ils ont avec moi m'obligent à vivre dans un monde de douleurs, d'angoisses, dans lequel n'étant rien je dois souffrir de tout ce qui est et ce qui aurait pû être.

"Ceux qui ne sont rien et ceux qui sont tout", il y avait ça dans la presse ces derniers temps. Ca doit être de ça qu'on parlait.

Qui suis-je ? Moi qui ne pocède pas de terres, pas d'habitations, rien. Ce n'est pas le sol qui me définit.

Je ne suis rien, et ils sont quelque chose dans le tout.

Ce que je sais c'est que je ne suis ni arabe, ni métisse, ni le copain d'une telle, ni quoi que ce soit. Je ne suis pas ami de, collègue de, enfant ou père de, frère de, je ne suis rien de tout ça. Je ne suis pas pauvre, je ne suis pas riche.

J'ai l'impression que tout rôle est une castration. J'ai l'impression que la souffrance est la conséquence d'une castration. Et je pense donc que l'isolement, le retour aux fondations de ce qu'est la vie humaine c'est indispensable quand la société a refusé de vous donner la place qui vous aurait convenu.

Celui qui est en échec, s'il est seul peut bien vivre, s'il est observé il devient dieu, et meurt des suites d'une longue torture et de terribles souffrances.


Amisulpride, remplace le Solian que m'a précrit le psychiatre. C'est, d'après la notice, un antipsychotique, contre la schizophrénie.

J'ai toujours pas compris comment je pouvais prendre la mesure de mon mental et l'influencer, donc je sais jamais comment je suis. Je me contente d'être, tel une machine, à compter mes pas, mes mots, mes gestes, multiplier les tocs, pour que mes actes, quelques soient mes états, restent réguliers.

Je sais que ne plus manger fatigue, que la fatigue rend tout douloureux, que la douleur m'enlève toute sensibilité, et que l'absence de sensibilité c'est l'absence d'émotions.

Donc, ne plus manger c'est aller vers la psychopatie.

Je sais que la crainte de souffrir pousse au retrait social, à la phobie sociale, à la sociopathie, sans faire de nuances.

Je sais que manger trop gras c'est grossir, c'est complexer et devenir dépressif. Boire de l'alcool c'est se sentir impuissant dans le réel, c'est devenir dépressif.

La schyzophrénie il me semble que c'est ce dont je parlais plus haut. C'est aller dans une voie sans la considérer comme une réussite personnelle, c'est se sentir forcé à y aller, manipulé pour y aller, c'est donc être insatisfait et chercher un moyen alternatif à la satisfaction. Un schyzophrène c'est quelqu'un qui mène plusieurs vies, une vie forcée et une vie désirée. Un schyzophrène est un parano, c'est uen racaille qui dit non à la société qui n'a pas réussit à lui faire croire qu'il avait les commandes de sa propre vie.

Les chrétiens persécutent le parano, c'est l'idiot, et la psychiatrie se propose de le faire dormir pour qu'il échoue sans souffrir. La société n'a pas de réussite à proposer au pchyzophrène, elle lui impose un rôle, s'il y croit tant mieux, s'il n'y croit pas 1000 ans de souffrance.

Et bien l'Amisulpride c'est ce qui arrive 4 ans après les menaces de mort qu'on m'a imposées parce que je refusais de croire au mérite et à toutes ces fumeries qui justifieraient qu'on est ce qu'on est.

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