06/07/18 - Day of defeat au cyber café


Pendant l'année décisive qui m'a fait entrer dans mes 4 années de dépression profonde, pendant mon année d'internat en seconde, il m'arrivait d'aller au seul cybercafé de la ville. Dans la liste des jeux qui m'intéressaient venaient très largement en tête Half life 2 en solo et Doy of defeat en multijoueur.

Sur le chat steam on écrivait "Dod" pour aller plus vite.

J'aimais pas tout Dod, j'aimais un seul niveau, dans une ville, comme on le voit dans mes gifs, parce que je sais pas pourquoi.


On prenait un ordinateur, on s'ayait, on mettait notre login, mot de passe, si on avait du crédit on pouvait jouer si on en avait plus il fallait aller racheter des heures. Je sais plus combien ça coutait, 3 euros l'heure, un truc comme ça, avec des prix dépgressifs, 20 euros pour 10 heures, 50 heuros pour 70 heures, un truc du genre.

On mettait le casque avec micro, on prenait notre clavier et souris gamer, et on tombait sur un fond d'écran kaki, et steam était kaki.

On avait des icones de jeux sur le bureau, des icones dans le menu démarrer, il suffisait de chercher et de choisir ce qu'on voulait. Pendant l'année où j'allais au cybercafé, on voyait venir et partir des jeux, je crois que le gérant disait qu'il passait des contrats pour avoir des droits sur des jeux, et qu'il achetait pas des boites avec des CD. J'ai rien compris à l'époque, j'ai toujours pas compris aujourd'hui, mais ce bureau personnalisé sur les pc c'était nouveau à l'époque.

Par comparaison, au lycée on avait encore des pc avec systèmes d'éxploitation et sessions attitrées. On utilisait des disquettes noires pour enregistrer nos fichiers words de travail. On avait des disques durs qui grattaient à chaque clic, comme des tondeuses.


Le champion de France ou du monde de Call of Duty 2, je crois, était dans le même internat que moi. Le mercredi après midi on le retrouvait au cybercafé. On lançait des parties de Dod et il se joignait à nous. J'aimais bien ce jeu.

A la maison, quand je rentrais le week-end, je mettais une chaine du satelite gratuite, qui parlait de jeux vidéos. Je sais pas c'était quelle langue, quel pays, c'était une chaine attroce, sans intérêt, ennuyeuse, incompréhenssible, mais entre chaque monologues de types en t-shirt, on avait une vidéo de transition dans laquelle on voyait des images de Dod et half life 2 au milieu d'autres. Celle de Dod montrait un personnage, avec une pelle, qui fonçait en avant et frappait tout ce qui bouge.

Je rêvais de jeux. Je voulais jouer à des jeux. Mais j'avais l'internat dans le dos, les parents, l'école, ça prenait 99,99% de mon temps, et donc j'attendais, comme je fais en ce moment avec le voisin, j'attendais.



Je sais plus pourquoi j'aimais le jeu. Je crois que c'est parce que c'était le plus rapide. ON mourrait, on revenait dansle jeu et on repartait pour mourir en quelques secondes. On pouvait compenser un taux de morts rapides par une occupation supérieure du territoire par nos téléportations.

Call of Duty 2 on l'avait au cybercafé, mais j'aimais pas trop, je trouvais que c'était mollasson. De manière générale, tous les jeux actuels tendent plus vers la mollesse de Call of Duty, que vers la nervosité de Dod. Steam ils essayent de garder ce style nerveux dans leurs jeux.

Donc je jouais à Dod, et maintenent avec le recul je pense que ça devait être une source d'adrénaline, ça devait me réveiller, parce que je mourrai de devoir rien foutre, jamais, pendant une interminable année. A m'ennuyer comme un rat crever. Je pensais au suicide, à la mort, je m'intéressais aux cadavres, aux squelettes humains.

Quand j'ai fini par échouer mon année scolaire, je me suis fais des séances de mangas gores, et de choses violentes. Je pense que ça devait être lié en fin de compte. Enfin, je pouvais me faire mes intraveineuses d'éxcitants pour revivre.

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