18/05/18 - "C'est nerveux, je t'assure"


Conclusion de mon rendez-vous chez le médecin : "c'est nerveux je t'assure".

Il m'a dit que j'avais 12 et quelques de tension, j'ai pas retenu le chiffre après le 12.

Il me dit que le coeur c'est pas là où j'ai mal, aux urgences ils m'avaient dit la même chose. Je veux bien mais quand j'ai le coeur qui par en couille c'est là que ça se passe. Et en plus si je regarde les shéma d'anatomie, on me dit que c'est tout à fait là qu'est le coeur.

Alors je suis retourné bredouille sur mon parking de Cossé-le-Vivien. Il y avait un camion Hautbois qui s'était garé à côté de ma voiture, collé. Et je suis rentré.

J'ai réfléchis en route et je me suis demandé si mon mal était pas lié à mon vieux disc vertébral usé que j'ai entre les homoplates et qui se manifeste jamais. Peut-être qu'avec le stresse il travaille, ça provoque une gêne, et ça entraine un pique plus où moins violent ?

Mais si c'est un vertèbre qui engendre cette douleur, comment éxpliquer l'étouffement que j'ai éprouvé il y a quelques semaines ?

Bon ... 


Une fois au studio, j'ai fait une tisane supra sucrée, pour maintenir en vie mon cerveau. Ensuite, j'avais le choix entre des spaghetti au beurre, de la crême à tarte, ou du flan. J'ai fait du flan.

Je suis pas un grand fan de flan à la base. Parcque le flan c'est léger. Moi j'ai l'habitude des aliments lourds, aux saveurs prononcées. Ben c'était convenable malgré tout. J'étais content d'avoir ça sous la main.


Et voilà ! L'île Mystérieuse c'est fini. J'aurais pris le temps. Quelques mois. C'est toujours triste de terminer un très gros livre. On est longtemps aux côté des personnages, ils ont le temps d'en faire des choses. On a notre avis à donner sur ce qu'ils font et quand l'histoire est terminé, on se dit : mais si seulement ils avaient fait comme je pensais ! Tout ce temps, silencieux, à les suivre, affairés à faire vivre leur colonie.

Je dois avouer qu'avant d'ouvrir le livre, quand je l'ai acheté, en 2012, à Paris. Je pensais qu'il raconterait une histoire plus théatrale, avec des dialogues, des classes sociales qui tentent de s'organiser sur l'île. Je voyais la satire, l'esclave de service qui ridiculise son maitre, le grotesque d'un collectif qui se prend trop au sérieux et veut refaire le monde.

En fin de compte, Vernes est beaucoup plus concret. Il ne cause pas pour causer. Ses personnages ne roucoulent pas, ne manigancent pas, ils n'ont pas de conventions à suivre, ce sont des hommes d'action dont toute l'intelligence est pratique. Ils n'ont pas de savoirs superficiels.

Je ne sais pas si l'histoire m'aurait autant intéressé si j'avais pas fait ma formation de routier. Parce que dans ces types là je trouve des créatures faites d'un croisement entre la direction et de l'ouvrage d'entreprises de secteurs non tertiaires. Ils sont un peu les routiers parfaits. Les routiers sans droits sociaux, qui savent comment fabriquer leurs camion. Des MacGyver pour prendre une comparaison ricaine.

Je suis satisfait par la fin de l'histoire. Parce que c'est le genre de fin qui ressemble à un aurevoir aux personnages mais non un adieu. On sait bien qu'une fois le livre fermé tout est terminé, mais on verrait bien une quatrième partie, une cinquième, une sixième, etc. C'est comme si on avait rejoint un groupe qu'on devait quitter pour cause de déménagement. On va faire autre chose mais on sait s'ils continuent à vivre. Car oui ! Ils vivent !

Vernes nous prend quand-même pour des cons souvent. Ses personnages ils vivent des choses un peu pas très possibles. A croire qu'il espère que le lecteur va dormir et pas se rendre compte des grosses ficèles. Non non, on a vu, on a tout vu. C'est pas bien de tricher pour que tout le monde crève pas à la 15ème page. C'est pire que l'anneau de Mélian de Tolkien, en ce qui concerne l'over-cheat-code.

En tout cas ça m'aura donné envie de lire "20 000 lieues sous les mers". Le Nautilus, le capitaine Nemo, tout ça m'intrigue. Je connais maintenent le style de récits de Vernes et je trouve que c'est intéressant, ça me plait. A une époque où tout est technique, des romanciers qui éxploitent la technique, ça colle bien. Vernes c'est un auteur beauf avant l'époque. Un beauf dans un cadre romantique, sublime au sens kantien (non là j'ai parlé de kant juste pour faire style mais je sais pas ce qu'il dit le type).

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