06/05/18 - Le travail


Je me permets de décapiter un corps par quelques phrases. La femme à moustache je n'aime pas. On peut aimer, je peux aimer, mais c'est pas dans la liste de mes projets de vie.


Depuis que j'ai arrêté France Culture, je me rends compte que c'est difficile d'avoir l'impression de remplir ses journées. On a plus ces gens qui nous parlent dans notre tête pour dire tout et n'importe quoi, et qui nous donnent l'impression d'être allé je ne sais où voir du monde.

Dans ma vie, là, il y a plus rien, du silence, du rien, des variations climatiques. L'air est chaud, froid, humide, sec. Je sens des odeurs de bouffe,de corps, de parfums chimiques ou non, de poussières, de bois, de pots d'achappements, de terre, de végétal, etc.

Mais ces odeurs elles ne me racontent aucune histoire. J'essaye de les manipuler en préparant un truc à manger, en ouvrant une fenêtre, en mettant de l'eau de javal ou du savon de marseille liquide, voir en lachant une caisse ou en faisant autre chose d'assez proche.

Alors, sans internet, sans blog donc, sans sujets, seul face à moi-même, qu'est-ce que je fais à part un peu de ménage vite fait sur ce qui est urgent ? Et bien je glande, je lis un peu, je regarde des épisodes de séries anciennes, j'essaye de me motiver à dessiner et peindre, mais sans y arriver.

Je ne désir rien.

On dirait que l'effort de penser par moi-même est si difficile que je préfère devenir maniaque et tout ranger au centimètre au lieu d'autre chose.

Je crois que ça s'éxplique par un besoin naturel de réaction. Mon blog et mon Twitter venaient réagir à des insultes par centaines de milliers, à un harcèlement, et en arrêtant la presse je n'ai plus eu à régir qu'au désordre que je produisais.

J'aurais tendance à dire que l'on est tous en train de ranger, ou d'organiser, ou d'améliorer des phénomènes au quotidient. C'est ça, en quelques sortes, le travail. Le travail c'est 10% du temps d'un emploi, pour 90% c'est du social.

On dirait que mon travail d'organisation de la presse et d'amélioration de ses insultes en non insultes, ou de ses absurdités en bien pensance, ont mobilisé mon énergie et que ma vie dans le studio vient remplacer ce besoin de travail.

Ce que je fais,ça me fatigue, c'est épuisant comme une journée de stage, masi j'aime bien. Sans règlementations, le travail c'est mieux. Ca demande juste à la personne de faire ce qu'elle peut, en ayant des hauts et des bas. Ce genre de travails on le trouve que dans les activités sur temps libres de passionnés.

Je préfère travailler à 100% sur une passion qu'à 10% sur un emploi froid, avec des gens irritants.

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