10/02/18 - Le vide

La nature a horreur du vide qu'on dit ? Le cerveau d'Alpha est vide dit-on ? Ca voudrait dire que le routier avec lequel je suis monté dans la cabine pendant mons stage, qu'avait rien dans la tête, il était non seulement détesté par la nature, mais en plus c'était un mâle Alpha. C'est pas l'impression qu'il me donnait.

Le cerveau d'un animal est vide je pense. Il est constitué de traumatismes, d'addictions, de motifs sensoriels associés à ces deux pôles de mémoires, et donc il essaye de satisfaire ses pulsions en étant limité par sa mémoire. La mémoire animale individuelle étant remplacée chez l'être humain par une mémoire collective textuelle, audio-visuelle, et socio-émotionnelle.

Moi, pourquoi j'ai rien dans la tête ? On m'a fait la remarque et cette remarque souligne un phénomène qui résulte d'un éxercice de pensée consciente que j'ai effectuée il y a longtemps et dont j'ai parlé sur le blog.

Je n'ai rien dans la crâne parce que je suis un fainéant.

J'ai essayé de lister tout ce qui me tentait dans la vie, ça m'a prit des années, et je me suis rendu compte à chaque fois que j'avais pas le courage de l'obtenir et que je préférais y renoncer. J'ai renoncé à tout parce que je trouvais que les conséquences de mes actes risquaient de me couter plus cher que de ne rien faire.

S'humilier devant un patron, supporter des responsables, se faire emmerder par des collègues, se réveiller quand on a envie de dormir, faire une pause quand on aimerait travailler, accepter des rêgles absurdes, réaliser des tâches pénibles, tout ça pour quoi ? Pour avoir un objet, ou une relation, ou quoi que ce soit qui, au final ne rachètera jamais les efforts supportés ?

Regardez donc. Je ne peux pas me vanger de mes patrons, des responsables, ni des collègues. Je ne peux pas me respecter puisque je me suis laissé marcher dessus. Je ne peux pas apprécier mon objet puisque d'autres peuvent acheter le même, ou profiter de leur position pour me le prendre. Donc je perds ma seule vie à donner des crédits à tous, au lieu de toucher l'argent d'une justice bien méritée.

Pour moi, ça à un nom : esclavage. L'esclavage coca-cola, on remplace la batton par la carotte. Et que dit-on à Alice ? de suivre le lapin qui va remplir ses poches en se soumettant à tous les autres.

Alice ... ah ! Alice ! Si t'étais mannequin ... on aurait de quoi discuter. Mais là, ma petite, faut pas éxagérer les réclamations.

Moi aussi je veux mon esclave ! Moi aussi je veux quelqu'un qui accepte de se faire couillonner pour me faire vivre ! Et puis quoi encore ? Il y en auraient qu'auraient des droits que les autres n'auraient pas ?

Alors voilà, je suis un âne comme ils disent. Ils pensent que l'âne est insoucient et qu'il serait du devoir du consommateur éclairé de le manipuler pour lui faire comprendre à quel point sont formidables les réductions de 50% sur les casquettes.

Moi je suis un âne angoissé. On nomme ça un sans couilles. Je suis un sans couilles lucide, castré par sa lucidité. Je suis le genre de sans couilles qu'a été éxposer ses couilles aux pires situations de cette planète pour les mettre à l'épreuve et qu'est revenu sans. Je suis pas le sans couilles drôle qui les retrouverait si on lui faisait un tape sur le dos. Je suis le sans couilles triste qui les a paumé pour de bon.

J'ai pas les couilles de mettre mon doigt dans le bain social pour que mes vagues les touchent tous et que l'un d'entre eux ait l'idée de me regarder, puis d'approcher, et de commencer à me causer pour me fatiguer.

J'ai pas envie.

Je ne pense rien, ne désir rien, parce que j'ai pas envie de mettre mon doigt pour récolter les emmerdes. C'est comprit ça !?
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J'ai faim et j'ai soif. Je mange et je bois. Manger et boire me détend. Je dois faire de l'éxercice pour perdre des calories tout en continuant à me détendre. J'ai marché aujourd'hui. Pour la première fois j'ai fait toute la ligne entre l'entrée de Cossé-le-Vivien côté Laval, et celle côté Musée Robert Tatin.
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Le vide c'est l'absence de volonté, c'est donc l'absence d'application du pouvoir. Imaginer une politique du vide c'est la chose la plus absurde qui soit puisqu'on applique pas le vide. Le vide vient de l'éxclusion du monde. Si le monde est intolérable, si on ne se sent pas les moyens de le laisser nous pénétrer pour le comprendre et le changer, alors on dit non. D'un non à l'autre, pour finir, on refuse de renouveler le bail de nos convictions, jusqu'à ce que ne reste plus que du vide.